La réputation de Costa-Gavras tient pour beaucoup à ses grands films militants. L'homme est également le président de la Cinémathèque française, ce qui dit quelque chose de son amour du septième art. Dernièrement, et alors même que je n'ai pas encore vu ses oeuvres majeures, j'ai choisi d'en regarder une "modeste": Conseil de famille.
Si mes souvenirs sont bons, je l'avais déjà vue, à sa sortie en salles. C'était donc il y a plus de trente ans: à l'époque, je n'étais encore qu'un collégien. Si ce film rare est repassé sur Arte, c'est en hommage à Johnny Hallyday, qui tient ici le premier rôle, livrant une partition étonnante de sobriété. Sans doute avait-il compris que le vrai héros de cette histoire est François, le petit garçon dont il joue le père. L'intrigue tourne autour d'un cambrioleur, tout juste sorti de prison avec son complice et pas franchement décidé à se ranger. Sa femme s'en inquiète un peu, mais apprécie aussi de vivre cette drôle de vie. Quant aux enfants, pas dupes, ils entrent assez bien "dans le moule" et, sans vraiment moufter, font mine de respecter l'autorité de Papa. Enfin, jusqu'au jour où François demande... à devenir son assistant !
Conseil de famille est un film étrange, dont j'ai trouvé le rythme quelque peu décousu. Il a un certain charme, porté par un casting intéressant, où l'on retrouve notamment Fanny Ardant, Guy Marchand et Fabrice Luchini - et bien sûr les gosses, à l'aise parmi les stars. Sans que j'arrive à mettre le doigt dessus, j'ai bien eu le sentiment toutefois qu'il manquait un soupçon de substance à ce gentil récit pour décoller véritablement vers les meilleures références du genre. Finalement, c'est comme si le scénario hésitait: de manière abrupte parfois, on passe ainsi de la comédie à une impression de drame latent. D'intéressants personnages secondaires paraissent expédiés. Pour un peu, je dirais même que la fin arrive trop vite, la thématique de l'opposition père-fils, sous le regard d'une épouse-mère aimante bien que dépassée par les événements, n'étant qu'effleurée. Tout cela n'est pas honteux, mais mon ressenti final reste mitigé. Dommage...
Conseil de famille
Film français de Konstantinos Costa-Gavras (1986)
Vous tenez à voir une histoire de cambriole exécutée entre parents ? Dans un registre de fait assez proche, je préfère Family business. Pour le suspense, sans la famille, je vous conseille d'accorder un peu de votre attention au méconnu - et réussi - Following (le suiveur). Vos suggestions pour d'autres longs-métrages sont les bienvenues ! Pour ma part, il faudra que je découvre les Costa-Gavras "sérieux"...
Si mes souvenirs sont bons, je l'avais déjà vue, à sa sortie en salles. C'était donc il y a plus de trente ans: à l'époque, je n'étais encore qu'un collégien. Si ce film rare est repassé sur Arte, c'est en hommage à Johnny Hallyday, qui tient ici le premier rôle, livrant une partition étonnante de sobriété. Sans doute avait-il compris que le vrai héros de cette histoire est François, le petit garçon dont il joue le père. L'intrigue tourne autour d'un cambrioleur, tout juste sorti de prison avec son complice et pas franchement décidé à se ranger. Sa femme s'en inquiète un peu, mais apprécie aussi de vivre cette drôle de vie. Quant aux enfants, pas dupes, ils entrent assez bien "dans le moule" et, sans vraiment moufter, font mine de respecter l'autorité de Papa. Enfin, jusqu'au jour où François demande... à devenir son assistant !
Conseil de famille est un film étrange, dont j'ai trouvé le rythme quelque peu décousu. Il a un certain charme, porté par un casting intéressant, où l'on retrouve notamment Fanny Ardant, Guy Marchand et Fabrice Luchini - et bien sûr les gosses, à l'aise parmi les stars. Sans que j'arrive à mettre le doigt dessus, j'ai bien eu le sentiment toutefois qu'il manquait un soupçon de substance à ce gentil récit pour décoller véritablement vers les meilleures références du genre. Finalement, c'est comme si le scénario hésitait: de manière abrupte parfois, on passe ainsi de la comédie à une impression de drame latent. D'intéressants personnages secondaires paraissent expédiés. Pour un peu, je dirais même que la fin arrive trop vite, la thématique de l'opposition père-fils, sous le regard d'une épouse-mère aimante bien que dépassée par les événements, n'étant qu'effleurée. Tout cela n'est pas honteux, mais mon ressenti final reste mitigé. Dommage...
Conseil de famille
Film français de Konstantinos Costa-Gavras (1986)
Vous tenez à voir une histoire de cambriole exécutée entre parents ? Dans un registre de fait assez proche, je préfère Family business. Pour le suspense, sans la famille, je vous conseille d'accorder un peu de votre attention au méconnu - et réussi - Following (le suiveur). Vos suggestions pour d'autres longs-métrages sont les bienvenues ! Pour ma part, il faudra que je découvre les Costa-Gavras "sérieux"...
8 commentaires:
Hello Martin. Vu à sa sortie mais honnêtement je ne me rappelle rien. Même plus une vague impression.
C'est amusant: j'ai regardé ce film, justement parce que je me souvenais l'avoir vu à l'époque.
Rassure-toi: comme toi, je n'en avais gardé AUCUN souvenir. Je pense qu'il ne faut pas s'en formaliser.
Je l'ai revu aussi. Tu as raison, il manque quelque chose d'indéfinissable. De la part de Costa Gavras c'est surprenant. Peut être n'est il pas suffisamment à l'aise dans la comédie. Mais jai trouvé Johnny vraiment très bon. Et les gosses étonnants.
Je confirme pour Johnny, tout à fait à l'aise dans le rôle.
En fait, ce n'est pas une question d'interprétation. Peut-être juste que c'est un peu trop décousu.
sûr qu'on ne peut pas enlever le côté militant de Costa Gavras et c'est tant mieux
Nous sommes bien d'accord. Merci à vous d'être passés, les Caphys !
Je vois que je suis aussi à l'honneur chez vous. Un autre merci, du coup !
Merci, pour ton passage et paroles réconfortantes . J’aimerais dire merci pour cette santé qui me maintient en vie. oui elle est primordiale !!!! Pour cette force, car elle seule m’épargne de fléchir. Merci, grâce à vous je me sens pleinement en vie. J’ai envie de dire merci à cet écran qui nous relie , je vais prendre le temps de lire les billets de retard , mais pour aujourd'hui un copié collé pour dire MERCI la clinique c'est un bien mais la maison c'est mieux
Euh... étrange message que le tien, Dany. M'est-il vraiment destiné ?
En tout cas, je te souhaite un bon rétablissement. Je te dis à bientôt, peut-être.
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