J'aurais dû vérifier ! Je croyais que Blanche Neige et les sept nains était le premier long-métrage d'animation de l'histoire du cinéma. J'étais d'ailleurs content de lui consacrer un nouvel épisode de mon fil rouge historique, puisque nous pourrons fêter le 80ème anniversaire de sa première projection le 21 décembre prochain. Oui, mais voilà...
Blanche Neige et les sept nains n'est "que" le premier long-métrage d'animation... sonore et en couleurs ! C'est déjà bien, me direz-vous. L'histoire retient également qu'il a lancé le studio Disney sur les rails d'un succès si durable que, bon an mal an, il se prolonge encore aujourd'hui. Dès les années 40, il servit aussi de source d'inspiration pour d'autres productions du genre, et ce dans de nombreux pays comme la France, l'Italie, l'URSS, la Chine ou le Japon. Un succès mérité, d'autant qu'il repose sur une indiscutable maîtrise technique. C'est vrai que le film aura aussi coûté beaucoup plus cher qu'envisagé au départ: près d'un 1,5 million de dollars - contre 250.000 budgétés !
Il en rapportera évidemment bien plus encore. Et tout cela continue ! Le vrai premier long-métrage d'animation ne peut pas en dire autant. C'est vraiment malheureux, mais c'est un fait: El apostol est tombé dans l'oubli. Oeuvre d'un dénommé Quirino Cristiani, ce film argentin était sorti en... novembre 1917, il y a donc à peine plus d'un siècle. Apparemment, il s'agissait d'une satire sur l'homme qui allait devenir le premier président démocratique à Buenos Aires, Hipolito Yrigoyen. Il n'est cependant plus possible de le vérifier, l'intégralité des copies ayant été détruite par un incendie survenu au domicile du producteur. Seuls quelques dessins préparatoires sont donc parvenus jusqu'à nous.
Disney se consolera dès lors avec sa longévité. Une question demeure toutefois: comment le studio peut-il écrire l'histoire à son avantage ? En allant plus loin avec l'usage des images de synthèse ? Mouais. Objectivement, ce n'est pas garanti que ça plaise aux cinéphiles chevronnés, mais bon... on notera qu'en 1995, Disney était titulaire exclusif des droits de diffusion de Toy story, le premier long-métrage entièrement conçu en numérique. Aujourd'hui, et depuis onze ans déjà, Mickey et consorts vont plus loin: ils sont en effet propriétaires de Pixar, le studio derrière ce premier succès et de nombreux autres. Nous avons du coup le droit d'espérer de nouvelles - belles - surprises.
En attendant, j'ai trouvé intéressant de me pencher sur les origines du cinéma d'animation. Et c'est ainsi que j'ai découvert quelque chose d'inattendu: il est pour ainsi dire plus vieux que le cinéma en images réelles ! Au 19ème siècle, un certain Émile Raynaud (1844-1918) invente ainsi le Praxinoscope et réalise les premiers dessins animés projetés sur écran géant, qu'il appelle ses "pantomimes lumineuses". Une séance publique inaugurale peut être organisée au Musée Grévin dès le 28 octobre 1892, soit plus de trois ans avant l'entrée en scène des frères Lumière. Seul inconvénient: aucune copie n'est possible. Face à la rude concurrence du cinématographe, le génial inventeur finira par détruire la plus grosse partie de son oeuvre. Les bandes "rescapées", au nombre de... deux, ont été restaurées en 1992. Ouf !
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Et si on allait plus loin ?
J'ai conscience qu'il y a mille autres choses à raconter sur le sujet. Ces anecdotes vous ont plu ? Vous voudriez me voir les prolonger ? Vous en avez d'autres à proposer ? On se retrouve côté commentaires.
Blanche Neige et les sept nains n'est "que" le premier long-métrage d'animation... sonore et en couleurs ! C'est déjà bien, me direz-vous. L'histoire retient également qu'il a lancé le studio Disney sur les rails d'un succès si durable que, bon an mal an, il se prolonge encore aujourd'hui. Dès les années 40, il servit aussi de source d'inspiration pour d'autres productions du genre, et ce dans de nombreux pays comme la France, l'Italie, l'URSS, la Chine ou le Japon. Un succès mérité, d'autant qu'il repose sur une indiscutable maîtrise technique. C'est vrai que le film aura aussi coûté beaucoup plus cher qu'envisagé au départ: près d'un 1,5 million de dollars - contre 250.000 budgétés !
Il en rapportera évidemment bien plus encore. Et tout cela continue ! Le vrai premier long-métrage d'animation ne peut pas en dire autant. C'est vraiment malheureux, mais c'est un fait: El apostol est tombé dans l'oubli. Oeuvre d'un dénommé Quirino Cristiani, ce film argentin était sorti en... novembre 1917, il y a donc à peine plus d'un siècle. Apparemment, il s'agissait d'une satire sur l'homme qui allait devenir le premier président démocratique à Buenos Aires, Hipolito Yrigoyen. Il n'est cependant plus possible de le vérifier, l'intégralité des copies ayant été détruite par un incendie survenu au domicile du producteur. Seuls quelques dessins préparatoires sont donc parvenus jusqu'à nous.
Disney se consolera dès lors avec sa longévité. Une question demeure toutefois: comment le studio peut-il écrire l'histoire à son avantage ? En allant plus loin avec l'usage des images de synthèse ? Mouais. Objectivement, ce n'est pas garanti que ça plaise aux cinéphiles chevronnés, mais bon... on notera qu'en 1995, Disney était titulaire exclusif des droits de diffusion de Toy story, le premier long-métrage entièrement conçu en numérique. Aujourd'hui, et depuis onze ans déjà, Mickey et consorts vont plus loin: ils sont en effet propriétaires de Pixar, le studio derrière ce premier succès et de nombreux autres. Nous avons du coup le droit d'espérer de nouvelles - belles - surprises.
En attendant, j'ai trouvé intéressant de me pencher sur les origines du cinéma d'animation. Et c'est ainsi que j'ai découvert quelque chose d'inattendu: il est pour ainsi dire plus vieux que le cinéma en images réelles ! Au 19ème siècle, un certain Émile Raynaud (1844-1918) invente ainsi le Praxinoscope et réalise les premiers dessins animés projetés sur écran géant, qu'il appelle ses "pantomimes lumineuses". Une séance publique inaugurale peut être organisée au Musée Grévin dès le 28 octobre 1892, soit plus de trois ans avant l'entrée en scène des frères Lumière. Seul inconvénient: aucune copie n'est possible. Face à la rude concurrence du cinématographe, le génial inventeur finira par détruire la plus grosse partie de son oeuvre. Les bandes "rescapées", au nombre de... deux, ont été restaurées en 1992. Ouf !
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Et si on allait plus loin ?
J'ai conscience qu'il y a mille autres choses à raconter sur le sujet. Ces anecdotes vous ont plu ? Vous voudriez me voir les prolonger ? Vous en avez d'autres à proposer ? On se retrouve côté commentaires.
2 commentaires:
Bonjour Martin, Pour moi, animation rime surtout aujourd'hui avec Gibli et plus généralement avec l'animation japonaise qui produit les plus beaux dessins animés, ceux de Miyazaki, un des plus grands réalisateurs contemporains, en tête. En revanche, animation ne rime plus pour moi avec Disney. Disney, c'est économiquement d'abord Star Wars et Marvel aujourd'hui, une énorme machine commerciale qui ne me fait plus du tout rêver. Le temps de Blanche Neige est bien loin.
Salut Strum. Pour ma part, je ne suispas aussi sévère avec Disney. Ils ont réalisé quelques dessins animés sympa ces dernières années ("La princesse et la grenouille" et "La reine de neiges" m'ont plutôt plu, ainsi que "Les mondes de Ralph"). Et ils sont aussi derrière Pixar, maintenant.
En revanche, d'accord avec toi pour dire que Ghibli, c'est le cran au-dessus.
Peut-être aussi parce que les sujets sont (un peu) plus adultes, généralement.
Le débat reste ouvert !
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