Il est des films bien plus accessibles que Un jour avec, un jour sans. C'est avec ce long-métrage coréen que j'ai clôturé la saison 2015-2016 de mon association. Je n'en savais presque rien avant de le découvrir. Serais-je allé le voir dans un autre cadre ? Non, je ne pense pas. Maintenant, ça ne veut pas dire que je n'ai pas aimé ce que j'ai vu...
Léopard d'or au Festival de Locarno 2015, le film est reparti de Suisse avec une autre récompense: un Prix d'interprétation pour son acteur principal, Jung Jae-young. L'histoire ? Ham Cheon-soo, réalisateur talentueux, est invité à participer à une conférence pour présenter l'un de ses films. Arrivé avec une journée d'avance, il trompe l'ennui en se promenant dans la ville et y rencontre une jeune femme, seule. D'abord assez peu amène, cette dernière finit par accepter d'aller boire un café avec lui. Les suivant à la trace, la caméra nous permet d'observer leur rapprochement progressif. Il me faut alors reconnaître qu'assez vite, je me suis demandé où tout cela voulait m'emmener...
La réponse à la question est arrivée avec la seconde partie du film. Comme son titre le suggère, Un jour avec, un jour sans est conçu sous la forme d'un diptyque. Au milieu du récit, tout... recommence ! Initialement, je me suis demandé à quoi rimait cette entourloupe ! Petit à petit, toutefois, elle a su m'intéresser: un (possible) jeu consiste à distinguer ce qui change par rapport à ce qu'on a déjà vu. Bientôt, les séquences qui s'enchaînent n'ont plus qu'une ressemblance très vague avec celles qui avaient préalablement été exposées. Clairement, le réalisateur prouve qu'à partir d'une même situation donnée, plusieurs développements sont possibles. On remarque alors que, quel que soit ce qu'ils ont à jouer, les acteurs demeurent justes et crédibles. Assez pour faire un bon film ? Ça, c'est à vous de voir...
Un jour avec, un jour sans
Film sud-coréen de Hong Sang-soo (2015)
En nous présentant le long-métrage, la présidente de mon association l'a comparé aux oeuvres d'Eric Rohmer, ce que je trouve pertinent. Autant vous dire que ce n'est pas forcément "tout public" ! Le fait d'ajouter un titre à mes découvertes coréennes est venu atténuer quelque peu mon léger sentiment d'ennui. Bon... je préfère les films plus simples, comme My sassy girl ou Poetry, dans d'autres genres...
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Si vous trouvez que je manque d'enthousiasme...
Je confirme, en vous conseillant de lire les avis de Pascale et Strum.
Léopard d'or au Festival de Locarno 2015, le film est reparti de Suisse avec une autre récompense: un Prix d'interprétation pour son acteur principal, Jung Jae-young. L'histoire ? Ham Cheon-soo, réalisateur talentueux, est invité à participer à une conférence pour présenter l'un de ses films. Arrivé avec une journée d'avance, il trompe l'ennui en se promenant dans la ville et y rencontre une jeune femme, seule. D'abord assez peu amène, cette dernière finit par accepter d'aller boire un café avec lui. Les suivant à la trace, la caméra nous permet d'observer leur rapprochement progressif. Il me faut alors reconnaître qu'assez vite, je me suis demandé où tout cela voulait m'emmener...
La réponse à la question est arrivée avec la seconde partie du film. Comme son titre le suggère, Un jour avec, un jour sans est conçu sous la forme d'un diptyque. Au milieu du récit, tout... recommence ! Initialement, je me suis demandé à quoi rimait cette entourloupe ! Petit à petit, toutefois, elle a su m'intéresser: un (possible) jeu consiste à distinguer ce qui change par rapport à ce qu'on a déjà vu. Bientôt, les séquences qui s'enchaînent n'ont plus qu'une ressemblance très vague avec celles qui avaient préalablement été exposées. Clairement, le réalisateur prouve qu'à partir d'une même situation donnée, plusieurs développements sont possibles. On remarque alors que, quel que soit ce qu'ils ont à jouer, les acteurs demeurent justes et crédibles. Assez pour faire un bon film ? Ça, c'est à vous de voir...
Un jour avec, un jour sans
Film sud-coréen de Hong Sang-soo (2015)
En nous présentant le long-métrage, la présidente de mon association l'a comparé aux oeuvres d'Eric Rohmer, ce que je trouve pertinent. Autant vous dire que ce n'est pas forcément "tout public" ! Le fait d'ajouter un titre à mes découvertes coréennes est venu atténuer quelque peu mon léger sentiment d'ennui. Bon... je préfère les films plus simples, comme My sassy girl ou Poetry, dans d'autres genres...
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Si vous trouvez que je manque d'enthousiasme...
Je confirme, en vous conseillant de lire les avis de Pascale et Strum.
6 commentaires:
Bonjour Martin et merci pour le lien. Le principal attrait du film réside, comme tu le notes, dans le fait qu'on se demande ce qui va se passer ; non seulement dans l'absolu, mais aussi par rapport à la première partie. Cela crée une sorte de suspense sentimental, et donne l'impression d'un jeu de l'amour et du hasard. C'est ce côté ludique qui donne au film son charme.
Strum
Pas d'quoi ! Je partage ton avis (joliment exprimé), mais je n'ai pas tout à fait accroché à ce dispositif.
Oui, je l'ai senti en te lisant. Je pense aussi que Hong Sang-soo fait partie, comme Rohmer effectivement, de ces cinéastes dont le goût vient peu à peu, à force de voir leur film et de mieux comprendre ou mieux ressentir leur petite musique.
Strum
Il faudra que j'en vois quelques autres pour me faire une idée plus juste de son style. Je n'ai rien contre cette idée.
Oh rien à voir avec Rohmer qui m'a toujours ennuyée.
Ici on ne s'ennuie pas. Et ce générique en plein milieu...
Et l'acteur principal qui pleure :-)
Bref c'est volatile comme je disais mais quand même attirant.
Je suis passé par plusieurs sensations, pendant le film. Je suis content d'être parvenu à m'accrocher et j'étais ravi de participer à un petit débat ensuite. Mais ça n'est pas tout à fait le genre que je préfère...
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