Je suis peut-être un Bisounours, mais j'aime croire que le cinéma peut servir aussi à venir à bout des clichés et à propager la tolérance. Le réalisateur de Dough avait-il cette idée en tête ? Pas sûr. D'ailleurs, il me semble que son film est passé pour le moins inaperçu. Je l'ai vu plus d'un mois après sa sortie officielle, sans avoir rien lu...
Ici, l'éternel principe de la fructueuse association des contraires repose sur Nat, un vieux boulanger juif, et Ayyash, un jeune réfugié politique, africain et musulman, devenu son apprenti. Le scénario s'appuie sur l'idée que, pourchassé par la police, le garçon se voit obligé de vider une quantité de cannabis... dans le pétrin du patron ! Soudain, les pains et gâteaux ont un tout autre goût, mais se vendent beaucoup mieux, d'autant qu'un marché parallèle renforce l'activité première de la boutique. Une précision: les amateurs de farce cynique trouveront sûrement Dough un peu fade. Le film décrit des situations sociales compliquées et s'il en rit, c'est toujours avec bienveillance...
Dans ce double registre, les acteurs sont justes et convaincants. Autant vous le dire: c'est pour Jonathan Pryce que je me suis tourné vers cette gentille comédie. Sous une kippa et avec une barbe longue comme le deuil, le Gallois a su m'embarquer avec lui, une fois encore. Son jeune partenaire, Jerome Holder, soutient la comparaison. J'ajoute qu'à défaut de véritable surprise, la galerie des personnages secondaires fait le job - et c'est bien ainsi. Bon... dans un exercice critique véritablement appuyé, je pourrais certes chipoter en arguant que Dough n'invente rien de très nouveau au septième art. Le récit reste sur un itinéraire sagement balisé, c'est vrai, et les aspects formels n'apportent aucune réelle fantaisie. J'ai su m'en contenter car, d'après moi, la sobriété correspond bien à ce cinéma dit "social".
Dough
Film britannique de John Goldschmidt (2016)
Il n'est pas nécessaire de réveiller le vieux Ken Loach pour dénicher d'autres oeuvres de cette grande veine du cinéma made in UK. Quelques pistes, donc ? Dans le registre comique avec des émotions plus ou moins fortes, je citerais The full monty, Billy Elliot ou Pride. Bien... si vous tenez à Ken Loach, je vous conseille Looking for Eric. Entre deux débats politiques, ce type de longs-métrages fait du bien.
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Une petite précision linguistique...
En anglais, Dough signifie "Pâte". Comme "pâte à pain", bien sûr ! Allez, OK, je vous dis tout: j'ai failli titrer ma chronique Bonne pâte...
Ici, l'éternel principe de la fructueuse association des contraires repose sur Nat, un vieux boulanger juif, et Ayyash, un jeune réfugié politique, africain et musulman, devenu son apprenti. Le scénario s'appuie sur l'idée que, pourchassé par la police, le garçon se voit obligé de vider une quantité de cannabis... dans le pétrin du patron ! Soudain, les pains et gâteaux ont un tout autre goût, mais se vendent beaucoup mieux, d'autant qu'un marché parallèle renforce l'activité première de la boutique. Une précision: les amateurs de farce cynique trouveront sûrement Dough un peu fade. Le film décrit des situations sociales compliquées et s'il en rit, c'est toujours avec bienveillance...
Dough
Film britannique de John Goldschmidt (2016)
Il n'est pas nécessaire de réveiller le vieux Ken Loach pour dénicher d'autres oeuvres de cette grande veine du cinéma made in UK. Quelques pistes, donc ? Dans le registre comique avec des émotions plus ou moins fortes, je citerais The full monty, Billy Elliot ou Pride. Bien... si vous tenez à Ken Loach, je vous conseille Looking for Eric. Entre deux débats politiques, ce type de longs-métrages fait du bien.
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Une petite précision linguistique...
En anglais, Dough signifie "Pâte". Comme "pâte à pain", bien sûr ! Allez, OK, je vous dis tout: j'ai failli titrer ma chronique Bonne pâte...
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