La réputation de Paul W.S. Anderson ? Elle était parvenue jusqu'à moi avant que je découvre Event Horizon: Le vaisseau de l'au-delà. D'ailleurs, ce titre à rallonge assez ridicule aurait largement pu suffire pour que je détourne le regard sans la moindre vergogne. Difficile d'expliquer que j'ai finalement regardé. Je ne le regrette pas, mais...
Event Horizon... n'est pas un très bon film. Premier point: il repose sur un pitch usé jusqu'à la moelle. Un équipage interstellaire s'embarque vers Neptune pour retrouver la trace d'un autre engin spatial disparu depuis de longues années. Aux côtés des militaires affectés à cette mission sensible, la dernière avant les vacances évidemment, un scientifique, le créateur de l'appareil évaporé. Ajoutez-y une dose de "ce vaisseau avait en fait une autre fonction que celle que le gouvernement a révélée au public": dans le vide intergalactique, les clichés volent en formation rapprochée. Le plaisir des décors et costumes plutôt bien fichus est présent: c'est déjà ça...
Mais voilà: dans la seconde partie du film, les choses se gâtent sérieusement, pour les personnages comme pour les spectateurs ! D'une certaine façon, le titre ne ment pas: j'étais donc prévenu d'emblée. J'ai donc trouvé ça longuet et moche, parfois, et décevant aussi. Entre les mains d'un autre réalisateur, on aurait pu sentir monter l'angoisse avec plus de force, parce qu'on se serait attaché aux protagonistes avec plus de vigueur. Las ! Quand Event Horizon... tourne au jeu de massacre, il est convenu et presque risible. Maintenant, pour être honnête, j'avais anticipé cette déconvenue. Neurones astiqués, je suis donc dispos pour du cinéma plus exigeant.
Event Horizon: le vaisseau de l'au-delà
Film américain de Paul W.S. Anderson (1997)
Ce titre, bon sang ! Ce titre ! Vous pouvez penser que je suis généreux en accordant trois étoiles à ce qui n'est qu'un film de série ordinaire. Disons que l'autre soir, j'avais besoin de ne pas réfléchir. Maintenant, à tête reposée, je dois dire qu'on se trouve ici un cran en-dessous de Sunshine, film méconnu de Danny Boyle. Je suis sûr également que j'aurai davantage de plaisir à enfin découvrir Alien...
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Vous voulez un autre avis, vraiment ?
Soit. Le film est très résumé et... mis en pièces chez Chonchon !
Film américain de Paul W.S. Anderson (1997)
Ce titre, bon sang ! Ce titre ! Vous pouvez penser que je suis généreux en accordant trois étoiles à ce qui n'est qu'un film de série ordinaire. Disons que l'autre soir, j'avais besoin de ne pas réfléchir. Maintenant, à tête reposée, je dois dire qu'on se trouve ici un cran en-dessous de Sunshine, film méconnu de Danny Boyle. Je suis sûr également que j'aurai davantage de plaisir à enfin découvrir Alien...
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Soit. Le film est très résumé et... mis en pièces chez Chonchon !
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10 commentaires:
Avec "Alien" ou "Sunshine" tu taperas évidemment dans une autre galaxie. L'idée de départ de cet "Hellraiser" dans l'espace n'est pas si mauvaise, encore aurait fallu avoir aux commandes du vaisseau un cinéaste avec un cap, une vision, une certaine exigence. Au lieu de cela, le plus infréquentable des Anderson (à des années lumière d'égaler la splendeur de Paul Thomas, Lindsay ou Wes) nous gratifie de scènes grotesques qui achèvent de transformer ce vaisseau fantôme en vulgaire attraction pour ado hystérique.
Bonjour Martin,
Comme le dit Princécranoir, la simple mention du réalisateur suffit à cataloguer ce film...
Bonne fin de week-end, ami cinéphile.
Le seul film de la monstrueuse filmographie de Paul WS Anderson que l'on peut se permettre de sauver. Cet Event Horizon (titre que je trouve, pour ma part, loin d'être ridicule) ne dévie certes pas du plan de vol qu'il s'est fixé, mais l'ensemble est mené avec ce qu'il faut d'efficacité et de savoir faire dans l'horreur pour passer un bon moment. Le réalisateur tentera de réitérer ce petit exploit sur le premier Resident Evil, malheureusement sans en atteindre le même niveau de réussite.
Dommage de ne pas avoir souligné la bonne performance de Sam Neill dans ta chronique.
@Princécranoir:
"Sunshine", je l'ai déjà vu. Il m'avait effectivement bien plu, mais j'avais trouvé la fin trop rocambolesque. "Alien", il va quand même être temps que je m'y mette. J'aime bien ton expression sur le plus infréquentable des Anderson. Après ce premier essai, je crains d'être complètement d'accord. On ne m'y reprendra plus (de sitôt) !
@Laurent:
Ouais, j'avais entendu les plus mauvaises choses au sujet de l'ami Paul W.S. Anderson. Bon... je crois bien que je m'abstiendrai de vérifier, la prochaine fois. Pas d'usage prolongé sans avis médical ! Ou pas d'usage prolongé DU TOUT !
@2flics:
Merci de te faire l'avocat de la défense pour ce film, l'ami ! Et vu ce que tu dis du reste de la filmographie de notre souffre-douleur du jour, je crois bien que je vais faire une large impasse sur cette production de cinéma ZZZ. C'est quand même moche de saboter un concept comme celui de "Resident evil", quoi !
Pour Sam Neill, un point pour toi ! Mais je dois dire que j'aurais préféré qu'il reste dans "Jurassic Park" et que, dans un tout autre genre, j'aime autant le retrouver dans "La leçon de piano". Tiens, d'ailleurs, tant qu'on est sur les acteurs sympa, je me dis que tu aurais également pu citer Laurence Fishburne...
A mon avis, Fishburne s'en sort bien mieux que Neill qui cabotine à l'excès.
D'accord là-dessus. D'une manière générale, Laurence Fishburne me paraît d'ailleurs un meilleur acteur.
Laurence Fishburne est plutôt bon, c'est vrai. Mais vu que Neill cabotine (chose qu'il fait d'ailleurs merveilleusement bien, de mon point de vue), son interprétation est du coup un peu moins remarquable.
Par ailleurs, si tu aimes Sam Neill, je te conseil de découvrir son excellente performance dans la série Peaky Blinders.
Je ne suis pas très branché séries, à vrai dire, mais je note ce conseil. Merci, l'ami ! Il me semble avoir entendu de bonnes choses au sujet de ce "Peaky Blinders" et j'aime plutôt bien Cillian Murphy, acteur souvent sous-exploité, à mon avis.
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