Je ne dis pas ça pour lui faire de la pub (quoique...): mon association cinéma a quand même un talent certain pour nous dénicher des films de derrière les fagots. Le dernier en date ? C'est Tampopo, un carton du box-office japonais en l'an de grâce 1985 de notre bonne vieille ère chrétienne. Au fait, pour info, le titre, c'est le prénom de l'héroïne...
Cette gentille dame est une jeune veuve et la maman d'un garçon d'une dizaine d'années. Pour s'en sortir, elle tient une vague échoppe traditionnelle, où elle cuisine exclusivement des ramen - c'est-à-dire des soupes de nouilles, autant le préciser. Le souci, c'est qu'en dépit d'une bonne volonté évidente, notre amie n'est pas un cordon bleu. Heureusement, un client de passage la prend en pitié et accepte généreusement de lui venir en aide. En guise de fil conducteur narratif, Tampopo raconte alors comment et avec qui. C'est loin toutefois d'être l'unique sujet du film: très décousu, le scénario s'autorise d'innombrables déviations autour de personnages étonnants et même-pas-secondaires. Je vous jure que c'est vrai: le métrage s'enrichit de plein d'autres histoires, comme autant de mini-sketchs !
On découvrira notamment un yakuza dans de drôles de pérégrinations érotico-alimentaires, une mémé assez frappadingue pour tripoter compulsivement toutes sortes de mets sans les acheter, une femme mourante qui trouvera juste la force de préparer un dernier repas pour son mari et ses enfants, des hommes d'affaires bien incapables de lire le menu d'un restaurant français... ça n'est pas évident présenté ainsi, mais ça nous parle beaucoup de bouffe, tout ça. Tampopo est une comédie, en réalité, à classer du côté des films improbables du cinéma asiatique. Pas sûr que ça vous fasse rire. Derrière la gaudriole, le réalisateur s'amuse, lui, à parodier gentiment certains de ses confrères, américains par exemple. Son style d'apparence naïve est un écran de fumée: il tourne aussi en dérision certains des travers de la société nippone. Rien de très agressif là-dedans. Les yeux écarquillés de surprise, je me suis plutôt marré.
Tampopo
Film japonais de Juzo Itami (1985)
Je vous raconterai peut-être un jour la vie étrange de ce cinéaste nippon, dont j'ignorais tout il y a encore deux semaines. J'ai apprécié cette découverte, en tout cas, et elle en appellera peut-être d'autres. Avant cela, vous offrir un point de comparaison tient de la gageure ! Disons que, pour le côté loufoque, j'ai repensé à My sassy girl pendant la projection. Luis Buñuel n'aurait pas renié ce surréalisme...
Cette gentille dame est une jeune veuve et la maman d'un garçon d'une dizaine d'années. Pour s'en sortir, elle tient une vague échoppe traditionnelle, où elle cuisine exclusivement des ramen - c'est-à-dire des soupes de nouilles, autant le préciser. Le souci, c'est qu'en dépit d'une bonne volonté évidente, notre amie n'est pas un cordon bleu. Heureusement, un client de passage la prend en pitié et accepte généreusement de lui venir en aide. En guise de fil conducteur narratif, Tampopo raconte alors comment et avec qui. C'est loin toutefois d'être l'unique sujet du film: très décousu, le scénario s'autorise d'innombrables déviations autour de personnages étonnants et même-pas-secondaires. Je vous jure que c'est vrai: le métrage s'enrichit de plein d'autres histoires, comme autant de mini-sketchs !
On découvrira notamment un yakuza dans de drôles de pérégrinations érotico-alimentaires, une mémé assez frappadingue pour tripoter compulsivement toutes sortes de mets sans les acheter, une femme mourante qui trouvera juste la force de préparer un dernier repas pour son mari et ses enfants, des hommes d'affaires bien incapables de lire le menu d'un restaurant français... ça n'est pas évident présenté ainsi, mais ça nous parle beaucoup de bouffe, tout ça. Tampopo est une comédie, en réalité, à classer du côté des films improbables du cinéma asiatique. Pas sûr que ça vous fasse rire. Derrière la gaudriole, le réalisateur s'amuse, lui, à parodier gentiment certains de ses confrères, américains par exemple. Son style d'apparence naïve est un écran de fumée: il tourne aussi en dérision certains des travers de la société nippone. Rien de très agressif là-dedans. Les yeux écarquillés de surprise, je me suis plutôt marré.
Tampopo
Film japonais de Juzo Itami (1985)
Je vous raconterai peut-être un jour la vie étrange de ce cinéaste nippon, dont j'ignorais tout il y a encore deux semaines. J'ai apprécié cette découverte, en tout cas, et elle en appellera peut-être d'autres. Avant cela, vous offrir un point de comparaison tient de la gageure ! Disons que, pour le côté loufoque, j'ai repensé à My sassy girl pendant la projection. Luis Buñuel n'aurait pas renié ce surréalisme...
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