Un titre à rallonge, une bande-annonce très réussie et... une fille sexy aux jambes XXL: La dame dans l'auto avec des lunettes et un fusil m'a rapidement tapé dans l'oeil. Quand j'ai appris que le film adaptait un polar de Sébastien Japrisot, mon envie d'aller le voir est montée d'un cran. Un mois (et un jour) après sa sortie, j'ai fini par y céder...
Vous voulez vous mettre dans les mêmes conditions que moi ? Bien ! Je dois donc vous demander d'arrêter de lire cette chronique. Maintenant que seuls les petits curieux sont restés, je vais dévoiler une partie de ce que j'ignorais encore en entrant dans la salle: le pitch de ce long-métrage. La dame dans l'auto... s'appelle Dany Doremus. Elle travaille comme secrétaire-dactylo dans une grande entreprise. Un jour, son patron lui demande de retaper à la machine un nombre important de feuillets, de toute urgence. Pour compenser les heures supplémentaires imprévues, il accueille Dany chez lui, juste le temps d'une nuit de travail intensif. Au petit matin, il a un autre service pressant à lui demander: le conduire à l'aéroport et, ensuite, ramener la voiture chez lui. C'est là que ça déraille: une fois qu'elle se retrouve avec un cabriolet entre les mains, la jolie et très dévouée secrétaire se dit que c'est l'occasion rêvée de passer un week-end à la mer. "Personne n'en saura jamais rien", s'imagine-t-elle. Oui, mais voilà...
La suite, c'est le film - ou le roman - qui vous la racontera. J'ai noté que cette histoire n'avait pas fait l'unanimité, mais, en la découvrant à l'aveuglette, j'ai pris beaucoup de plaisir sur le siège passager. Embarqué volontaire, j'ai suivi Dany là où elle voulait aller, sans carte routière ni GPS. J'ai fait le plein d'émotions quand elle s'est arrêtée sur le trajet, dans une station-service d'abord, dans un hôtel isolé ensuite. J'étais curieux de savoir ce qui l'attendait au bout du chemin. J'en ai pris plein la vue et plein les oreilles, grâce à une reconstitution soignée de la France des années 70, un montage que j'ai trouvé séduisant et une BO aux petits oignons. La dame dans l'auto... soignerait-elle la forme au détriment du fond ? Ce n'est pas à exclure. Cela dit, sincèrement, ça ne m'a pas dérangé. J'ai aimé me perdre dans ce labyrinthe de faux semblants et tirer seul mes conclusions. Quand le film m'a livré le sens de ce que j'avais vu, je n'ai plus écouté que d'une oreille distraite. Dany m'attendait toujours dans la voiture. Elle a souri quand j'ai ouvert la portière. Nous avons repris la route...
La dame dans l'auto avec des lunettes et un fusil
Film français de Joann Sfar (2015)
Vous connaissez le réalisateur ? La BD Le chat du rabbin, c'est lui. L'adaptation au cinéma ? Aussi. Gainsbourg (vie héroïque) ? Encore. Des albums vendus par milliers et deux Oscars: belle(s) réussite(s) ! Ce qui change, c'est mon niveau d'adhésion, au plus haut aujourd'hui. Après ce nouvel opus, ce serait bien de retrouver Sébastien Japrisot. Vous pourrez choisir: Le passager de la pluie et/ou L'été meurtrier.
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Pour être tout à fait rigoureux...
Une précision: ce long-métrage est la seconde adaptation au cinéma du roman éponyme de Sébastien Japrisot. La toute première version était sortie en salles à l'automne 1970, réalisée par Anatole Litvak. L'écrivain était cité au générique comme co-scénariste et dialoguiste.
Et pour ceux qui s'intéressent au remake...
Je signale que l'actrice principale du cru 2015 s'appelle Freya Mavor. Aux côtés de cette bombe écossaise de 22 ans, on retrouve un casting international, avec Stacy Martin, Benjamin Biolay et Elio Germano. D'autres avis sur le film sont publiés chez Pascale et Princécranoir.
Vous voulez vous mettre dans les mêmes conditions que moi ? Bien ! Je dois donc vous demander d'arrêter de lire cette chronique. Maintenant que seuls les petits curieux sont restés, je vais dévoiler une partie de ce que j'ignorais encore en entrant dans la salle: le pitch de ce long-métrage. La dame dans l'auto... s'appelle Dany Doremus. Elle travaille comme secrétaire-dactylo dans une grande entreprise. Un jour, son patron lui demande de retaper à la machine un nombre important de feuillets, de toute urgence. Pour compenser les heures supplémentaires imprévues, il accueille Dany chez lui, juste le temps d'une nuit de travail intensif. Au petit matin, il a un autre service pressant à lui demander: le conduire à l'aéroport et, ensuite, ramener la voiture chez lui. C'est là que ça déraille: une fois qu'elle se retrouve avec un cabriolet entre les mains, la jolie et très dévouée secrétaire se dit que c'est l'occasion rêvée de passer un week-end à la mer. "Personne n'en saura jamais rien", s'imagine-t-elle. Oui, mais voilà...
La suite, c'est le film - ou le roman - qui vous la racontera. J'ai noté que cette histoire n'avait pas fait l'unanimité, mais, en la découvrant à l'aveuglette, j'ai pris beaucoup de plaisir sur le siège passager. Embarqué volontaire, j'ai suivi Dany là où elle voulait aller, sans carte routière ni GPS. J'ai fait le plein d'émotions quand elle s'est arrêtée sur le trajet, dans une station-service d'abord, dans un hôtel isolé ensuite. J'étais curieux de savoir ce qui l'attendait au bout du chemin. J'en ai pris plein la vue et plein les oreilles, grâce à une reconstitution soignée de la France des années 70, un montage que j'ai trouvé séduisant et une BO aux petits oignons. La dame dans l'auto... soignerait-elle la forme au détriment du fond ? Ce n'est pas à exclure. Cela dit, sincèrement, ça ne m'a pas dérangé. J'ai aimé me perdre dans ce labyrinthe de faux semblants et tirer seul mes conclusions. Quand le film m'a livré le sens de ce que j'avais vu, je n'ai plus écouté que d'une oreille distraite. Dany m'attendait toujours dans la voiture. Elle a souri quand j'ai ouvert la portière. Nous avons repris la route...
La dame dans l'auto avec des lunettes et un fusil
Film français de Joann Sfar (2015)
Vous connaissez le réalisateur ? La BD Le chat du rabbin, c'est lui. L'adaptation au cinéma ? Aussi. Gainsbourg (vie héroïque) ? Encore. Des albums vendus par milliers et deux Oscars: belle(s) réussite(s) ! Ce qui change, c'est mon niveau d'adhésion, au plus haut aujourd'hui. Après ce nouvel opus, ce serait bien de retrouver Sébastien Japrisot. Vous pourrez choisir: Le passager de la pluie et/ou L'été meurtrier.
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Pour être tout à fait rigoureux...
Une précision: ce long-métrage est la seconde adaptation au cinéma du roman éponyme de Sébastien Japrisot. La toute première version était sortie en salles à l'automne 1970, réalisée par Anatole Litvak. L'écrivain était cité au générique comme co-scénariste et dialoguiste.
Et pour ceux qui s'intéressent au remake...
Je signale que l'actrice principale du cru 2015 s'appelle Freya Mavor. Aux côtés de cette bombe écossaise de 22 ans, on retrouve un casting international, avec Stacy Martin, Benjamin Biolay et Elio Germano. D'autres avis sur le film sont publiés chez Pascale et Princécranoir.
4 commentaires:
Dès qu'elle prend la poudre d'escampette, je descend de le voiture. La virée vers le sud, c'est carrément n'importe quoi. Belle reconstitution, joli découpage du cadre, actrice mignonne, travail soigné. Manque juste un scénario.
Nous ne sommes pas d'accord, mais à la limite, c'est mieux ainsi. Je peux comprendre (et admettre) que tu ne te sois pas laissé prendre. Les ficelles sont un peu grosses, c'est vrai.
Japrisot a qui l'on doit "compartiment tueurs" "piége pour cendrillon" "Adieu l'ami", "le passager de la pluie" "la course du liévre à travers les champs" et le plus connu "l'été meutrier" des titres qui parlent aux fans de cinéma, a écrit "la dame ...." en 1966, ce roman cauchemardesque et abyssal par certains cotés écrit à la premiére personne est à mon sens impossible à adapter sur grand écran. La version de Litvak l'a prouvé..
PS : Je trouve le titre génial par sa simplicité
Tout ça ne nous dit pas si vous avez vu cette version, CC ! Je note les références que vous proposez, car il y a des choses que je n'ai ni lues ni vues, et j'aime bien les polars de Sébastien Japrisot. Merci !
Pour ce qui est du titre, je suis tout à fait d'accord. C'est "simple". Si je mets des guillemets, c'est que c'est quand même assez atypique et remarquable, aussi. La définition même d'un bon titre, peut-être.
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