Si je parle ici de la salle 3 des
Variétés, je suis sûr qu'au moins 99,9% d'entre vous n'en auront pas
d'image particulière. J'ai eu l'impression étrange de la découvrir
moi-même l'autre samedi, au moment choisi pour aller voir Miss Hokusai.
Avant d'écrire une chronique consacrée aux cinémas que je fréquente, je
dois parler de ce film d'animation japonais, sorti il y a deux grosses
semaines. Une véritable surprise...
Je vais indiquer tout de suite ce que j'ignorais il y a un mois: Hokusai était un peintre japonais, né en 1760 et décédé en 1849. Il est l'auteur d'innombrables dessins et estampes, parmi les plus fameux. Comme son titre (en anglais...) l'indique, Miss Hokusai s'intéresse plutôt à une jeune femme, qui se trouve être la fille du maître dessinateur. Dans un très spartiate atelier, elle l'assiste et lui permet d'honorer ses commandes, petite main anonyme, dotée d'un bon coup de pinceau. De temps à autre, elle délaisse la demeure paternelle pour rendre visite à sa mère chez elle ou rejoindre sa jeune soeur aveugle, confiée aux bons soins d'un temple voisin. La surprise évoquée plus haut, c'est que, sous ses airs assez familiers, ce dessin animé s'est avéré bien différent de ce à quoi je m'attendais. J'imaginais quelque chose d'assez enfantin, à vrai dire, et j'ai trouvé finalement la tonalité plutôt adulte, voire assez sombre par moments.
De manière plutôt déroutante, le film enchaîne en fait les séquences comme autant de petites scènes de vie, propose des personnages multiples même si pas toujours aboutis, et ouvre quelques portes vers une lecture fantastique de cette simili-biographie. Mes lectures d'après-projection m'ont laissé comprendre que le déroulé du scénario n'était pas toujours absolument fidèle à la réalité des protagonistes mis en scène. Qu'importe: la fiction autorise ce genre de choses. Précision importante: je mets toutefois un bémol à l'enthousiasme que j'avais imaginé ressentir devant Miss Hokusai. L'enchaînement des scènes manque parfois de souplesse: quelques fondus au noir entrecoupent le métrage et il arrive que ces ellipses narratives manquent d'adresse. Autre (petit) point faible: une musique rock exagérément décalée par rapport aux images. Tout ça manque d'unité et c'est dommage, parce qu'il y a aussi de belles choses à découvrir...
Miss Hokusai
Film japonais de Keiichi Hara (2015)
Le bilan reste positif, les ami(e)s, et aussi parce que je peux ajouter un nom à la liste des cinéastes d'animation japonais que je connais. La révélation est certes moins forte que pour Isao Takahata l'année dernière, mais c'est difficile de surpasser Le conte de la princesse Kaguya. Il faut s'estimer heureux que ces oeuvres asiatiques arrivent désormais assez vite dans nos salles. Bref... vivement la prochaine !
Je vais indiquer tout de suite ce que j'ignorais il y a un mois: Hokusai était un peintre japonais, né en 1760 et décédé en 1849. Il est l'auteur d'innombrables dessins et estampes, parmi les plus fameux. Comme son titre (en anglais...) l'indique, Miss Hokusai s'intéresse plutôt à une jeune femme, qui se trouve être la fille du maître dessinateur. Dans un très spartiate atelier, elle l'assiste et lui permet d'honorer ses commandes, petite main anonyme, dotée d'un bon coup de pinceau. De temps à autre, elle délaisse la demeure paternelle pour rendre visite à sa mère chez elle ou rejoindre sa jeune soeur aveugle, confiée aux bons soins d'un temple voisin. La surprise évoquée plus haut, c'est que, sous ses airs assez familiers, ce dessin animé s'est avéré bien différent de ce à quoi je m'attendais. J'imaginais quelque chose d'assez enfantin, à vrai dire, et j'ai trouvé finalement la tonalité plutôt adulte, voire assez sombre par moments.
De manière plutôt déroutante, le film enchaîne en fait les séquences comme autant de petites scènes de vie, propose des personnages multiples même si pas toujours aboutis, et ouvre quelques portes vers une lecture fantastique de cette simili-biographie. Mes lectures d'après-projection m'ont laissé comprendre que le déroulé du scénario n'était pas toujours absolument fidèle à la réalité des protagonistes mis en scène. Qu'importe: la fiction autorise ce genre de choses. Précision importante: je mets toutefois un bémol à l'enthousiasme que j'avais imaginé ressentir devant Miss Hokusai. L'enchaînement des scènes manque parfois de souplesse: quelques fondus au noir entrecoupent le métrage et il arrive que ces ellipses narratives manquent d'adresse. Autre (petit) point faible: une musique rock exagérément décalée par rapport aux images. Tout ça manque d'unité et c'est dommage, parce qu'il y a aussi de belles choses à découvrir...
Miss Hokusai
Film japonais de Keiichi Hara (2015)
Le bilan reste positif, les ami(e)s, et aussi parce que je peux ajouter un nom à la liste des cinéastes d'animation japonais que je connais. La révélation est certes moins forte que pour Isao Takahata l'année dernière, mais c'est difficile de surpasser Le conte de la princesse Kaguya. Il faut s'estimer heureux que ces oeuvres asiatiques arrivent désormais assez vite dans nos salles. Bref... vivement la prochaine !
4 commentaires:
Vibrant hommage de la part d'un modeste élève à l'artiste qui passe pour être l'inventeur du Manga (il ne fallait surtout pas manquer la splendide exposition au Grand Palais qui lui était consacrée au début de l'année), je reste à l'affût de cet Anime qui peine à se frayer un chemin jusqu'à mes cinémas les plus proches. Je sens que ça va encore finir sur mon tatami, entre quelques makis et un thé au jasmin.
J'ai la fâcheuse impression que ce film n'a pas reçu l'accueil critique et public qu'il aurait mérité. J'espère sincèrement que tu auras l'occasion de le rattraper: avec makis et thé au jasmin, c'est encore mieux !
Pareil que Prince : le film ne s'est pas frayé un chemin jusqu'à mes yeux, mais je compte bien ne pas faire l'impasse sur ce film lors de sa sortie en vidéo.
Sinon,comme mon camarade, je connaissais, moi aussi, Hokusai pour avoir travaillé sur l'origine du manga dans mon mémoire consacré à l'animation japonaise.
Tu feras bien, 2 flics, tu feras bien. Et effectivement, je comprends bien que tu aies fait la connaissance de Hokusai à l'occasion de ton mémoire, puisqu'il est clairement l'un des pionniers du manga, semble-t-il. L'homme avait apparemment un talent fou pour raconter sa vie et celle de ses contemporains par toute une série de petits croquis. Le dessin animé m'a également donné envie d'en savoir un peu plus !
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