dimanche 6 juillet 2014

En roue libre

Je ne peux pas le contester: avoir comme moi l'envie de (re)voir l'ensemble des films de et/ou avec Clint Eastwood revient à se lancer dans un long tour de montagnes russes. S'il a bien signé une poignée d'oeuvres magistrales devant et/ou derrière la caméra, l'Américain s'est aussi offert le luxe de quelques productions assez dispensables. On dit même qu'aucun cinéma français n'a voulu de Pink Cadillac...

Ce long-métrage très "amerloque" est en fait le dernier des trois films que Clint Eastwood a joués sous la direction de Buddy van Horn. C'est également le dernier des trois films... que Buddy van Horn a réalisés. Sur les sites de référence, l'illustre inconnu est le plus souvent cité comme spécialiste des cascades, avec 106 films entre 1951 et 2011. Vous l'aurez compris: il a très souvent travaillé avec son bon ami Clint et a parfois été sa doublure. Tout ça pour dire que Pink Cadillac n'atteint pas des sommets sur le plan scénaristique. La star Eastwood s'amuse dans la peau - et les déguisements multiples - d'un chasseur de primes moderne, chargé de retrouver une jolie fille soupçonnée d'avoir essayé de se soustraire à la justice. Le justicier solitaire découvrira vite que la belle est innocente et menacée par un gang...

Sous cette seconde image, vous me permettrez de ne pas entrer aujourd'hui dans trop de détails. Je manque cruellement d'inspiration. Du côté des anecdotes, les gazettes relèvent que Clint n'a pas perdu son temps en acceptant ce film moyen, puisque le tournage lui a permis de rencontrer Frances Fisher, sa compagne pendant cinq ans et la mère de Francesca, la quatrième de ses cinq filles. Vous noterez également, si ça vous intéresse, que Jim Carrey fait une apparition dans le long-métrage, avec dix secondes de parodie d'Elvis Presley. Pink Cadillac n'a d'intérêt que pour les inconditionnels d'Eastwood. J'avouerais bien volontiers une certaine mansuétude pour cette pièce du puzzle d'une carrière franchement disparate. Il est évident aussi que de plus hauts sommets suivront. Mais c'est une autre histoire...

Pink Cadillac
Film américain de Buddy van Horn (1989)

Jugé coupable, Créance de sang, etc...: vous trouverez ici même plusieurs autres longs-métrages eastwoodiens au rayon des films gentillets. Il faudra qu'un jour, je vous parle également de Doux, dur et dingue, celui où Clint a un orang-outan pour premier partenaire. Maintenant, je ne vous en voudrais pas si vous vous détournez. J'espère juste que vous reviendrez rapidement lire mes chroniques ! 

2 commentaires:

Princécranoir a dit…

Merci de raviver le souvenir de cet Eastwood perdu. Pas le plus mémorable moment de sa carrière (Buddy Van Horn étant au passage responsable du plus mauvais épisode de "l'inspecteur Harry")mais un inévitable détour nostalgique qui, à l'occasion de la disparition de Wallach, nous rappelle que ces films sont désormais derrière lui. Raison de plus pour se précipiter en salle pour voir "Jersey boys" et passer un bon moment en compagnie d'une réussite à la Clint !

2flicsamiami a dit…

Un film dont j'ignorais totalement l'existence. J'y jetterais un oeil lorsque j'en aurais l'occasion.