dimanche 17 février 2008

Jean et ses femmes

Edouard Choiseul a un problème dans la vie: les femmes, il les trouve toutes chouettes. Difficile à gérer, en fait. Marié et père de trois enfants avec la belle Marie-France, ce pianiste de concert fréquente aussi assidûment son ex-épouse, avec qui il est d'ailleurs le père d'une grande fille. Il flirte aussi avec son impresario et d'autres femmes rencontrées plus ou moins par hasard. Personne ne lui résiste, mais il ne résiste à personne. Bref, comme le résume très bien le titre du film, Edouard Choiseul cavale.


Le cavaleur est un film de Philippe de Broca, sorti en 1978. Je l'ai retenu dans la sélection de mon journal ce mois-ci parce que la jaquette a capté mon regard. Non pas que cette reprise de l'affiche soit magnifique, non. Simplement, je n'ai eu ni la force ni l'envie de résister au plaisir de regarder un vieux film de Jean Rochefort. J'adore ce type ! La moustache la plus célèbre du cinéma français me fascine, d'abord par sa capacité à être toujours plus belle à mesure qu'elle vieillit, et ensuite - c'est lié - par ce look de vieux dandy infatigable et charmeur. Pour moi, Jean Rochefort, c'est un peu (beaucoup ?) de la classe à la française. Quelque chose qui serait comme un juste mélange de distinction et d'ironie.

En 1978, Jean Rochefort avait 48 ans. Ce n'est pas tout à fait le papy d'aujourd'hui, évidemment, et il est un peu moins magique en ce sens. Néanmoins, sans faire de ce film un incontournable, il le rend léger et divertissant, parfaitement secondé qu'il est d'ailleurs par une jolie collection de comédiennes, au premier rang desquels on placera Nicolas Garcia et la toujours épatante Annie Girardot. Bref, j'ai passé un bon moment devant cette histoire. A voir au moins pour quelques répliques de Michel Audiard ("Ma belle-mère est morte... champagne pour tout le monde !") et la pétulance de Monsieur Jean.

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