J'ai changé d'avis. Au départ, quand j'ai entendu parler de la sortie d'un remake de L'homme qui rétrécit, je me suis dit qu'il serait bien de voir d'abord le film de 1957, lui-même adapté d'un livre... de 1956. Et, finalement, après quelques jours, la version 2025 m'a fait envie. C'est mon premier Jan Kounen - avec Jean Dujardin dans le rôle-titre !
Paul, la cinquantaine, vit avec sa femme (Élise) et leur fille (Mia) dans une jolie maison au bord de la mer. Famille heureuse, histoire ordinaire d'une routine agréable. Seul nuage à l'horizon: le chantier naval que dirige Paul n'a qu'un client - qui tarde à payer ses factures. Soucieux, le chef d'entreprise commence à psychoter sévère un matin quand il se rend compte qu'il flotte dans sa belle chemise bleue. Madame suppose qu'il a maigri, mais lui constate que ses membres sont visiblement trop courts pour remplir ses vêtements. Un examen médical confirme qu'il est moins lourd et plus petit qu'il le supposait. Et le phénomène s'amplifie: bien qu'en parfaite santé, Paul rapetisse.
*** ATTENTION, POSSIBLES SPOILERS ***
L'homme qui rétrécit brode alors deux fils narratifs. Le premier s'appuie - avec une voix off parfois un peu insistante - sur la psyché d'un type lambda qui s'interroge sur ce qu'est véritablement la vie humaine. Conclusion: devant l'immensité, nous sommes minuscules. Vous auriez tout à fait raison de penser que c'est loin d'être un scoop ! Je dirais même que, là-dessus, le film évolue en terrain ultra-balisé...
Un beau jour, les choses évoluent (un peu) lorsqu'un bête accident laisse croire à Élise et Mia que Paul a fini par totalement disparaître. Erreur: il est toujours tout proche, dans leur cave, mais les escaliers qui permettent d'en sortir sont devenus beaucoup trop hauts pour lui. Commence alors la deuxième partie du long-métrage: tout en gardant son orientation métaphysique, il devient aussi un vrai film de survie. Je préfère ne pas vous citer l'ensemble des périls que le héros affrontera et, bien sûr, je ne dirai rien du résultat de ses efforts. L'homme qui rétrécit me paraît tout à fait digne de votre attention. Bon... sans mauvais jeu de mot, je vois bien que c'est un petit film. Son grand mérite à mes yeux est de ne pas prétendre le contraire. Esthétiquement soigné, il s'appuie aussi sur des effets spéciaux réussis (et des incrustations apportant une touche rétro bienvenue). Vous voulez chipoter ? Quelques incohérences émaillent le scénario. Qu'importe: avec la musique d'Alexandre Desplat, son final m'a cueilli. Il replace une parole réconfortante face au grand mystère de l'univers.
L'homme qui rétrécit
Film franco-belge de Jan Kounen / 2025
Il n'y a pas de pur génie dans cette histoire, mais un sens du cinéma fantastique qui me plaît bien, malgré les grosses ficelles et coutures apparentes. Certes omniprésent, Jean Dujardin me semble meilleur dans ce registre que dans d'autres rôles où il enchaîne les pitreries. Bref... j'ai préféré ce film à Downsizing, un peu trop "scientifique". Pour Matt Damon en super-débrouillard, autant revoir Seul sur Mars !
----------
Parlerai-je un jour du film de 1957 ? Oui, peut-être...
D'ici là, si vous voulez un autre avis, je vous suggère celui de Pascale.
*** ATTENTION, POSSIBLES SPOILERS ***
L'homme qui rétrécit brode alors deux fils narratifs. Le premier s'appuie - avec une voix off parfois un peu insistante - sur la psyché d'un type lambda qui s'interroge sur ce qu'est véritablement la vie humaine. Conclusion: devant l'immensité, nous sommes minuscules. Vous auriez tout à fait raison de penser que c'est loin d'être un scoop ! Je dirais même que, là-dessus, le film évolue en terrain ultra-balisé...
Un beau jour, les choses évoluent (un peu) lorsqu'un bête accident laisse croire à Élise et Mia que Paul a fini par totalement disparaître. Erreur: il est toujours tout proche, dans leur cave, mais les escaliers qui permettent d'en sortir sont devenus beaucoup trop hauts pour lui. Commence alors la deuxième partie du long-métrage: tout en gardant son orientation métaphysique, il devient aussi un vrai film de survie. Je préfère ne pas vous citer l'ensemble des périls que le héros affrontera et, bien sûr, je ne dirai rien du résultat de ses efforts. L'homme qui rétrécit me paraît tout à fait digne de votre attention. Bon... sans mauvais jeu de mot, je vois bien que c'est un petit film. Son grand mérite à mes yeux est de ne pas prétendre le contraire. Esthétiquement soigné, il s'appuie aussi sur des effets spéciaux réussis (et des incrustations apportant une touche rétro bienvenue). Vous voulez chipoter ? Quelques incohérences émaillent le scénario. Qu'importe: avec la musique d'Alexandre Desplat, son final m'a cueilli. Il replace une parole réconfortante face au grand mystère de l'univers.
L'homme qui rétrécit
Film franco-belge de Jan Kounen / 2025
Il n'y a pas de pur génie dans cette histoire, mais un sens du cinéma fantastique qui me plaît bien, malgré les grosses ficelles et coutures apparentes. Certes omniprésent, Jean Dujardin me semble meilleur dans ce registre que dans d'autres rôles où il enchaîne les pitreries. Bref... j'ai préféré ce film à Downsizing, un peu trop "scientifique". Pour Matt Damon en super-débrouillard, autant revoir Seul sur Mars !
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Parlerai-je un jour du film de 1957 ? Oui, peut-être...
D'ici là, si vous voulez un autre avis, je vous suggère celui de Pascale.


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