Le crime fait vendre. Ces quatre mots disent ma profonde conviction selon laquelle les réalités les plus scabreuses ont encore ce pouvoir d'intéresser nombre de lecteurs, auditeurs et spectateurs des médias. Sont-ils les Rapaces du film sorti en juillet sous ce titre ? Pas sûr. Mais il sera bien question aujourd'hui de la presse... et d'un meurtre !
Quelque part dans le nord de la France, on a jeté de l'acide au visage d'une jeune femme avant de la tuer. Le grand reporter d'un journal spécialiste des faits divers - l'hebdomadaire Le Nouveau Détective - suppose que l'assassin aurait pu ne pas agir seul. Il reprend l'enquête pour tenter de débusquer la vérité et, bien sûr, en faire ses choux gras. Rapaces aborde simultanément plusieurs sujets: l'investigation de Samuel, le personnage principal, s'accompagne d'une description intelligente de son cadre professionnel et de sa relation compliquée avec Ava, sa fille, engagée comme stagiaire au sein du même canard. C'est plutôt bien senti, souvent intéressant et, vers la fin, haletant comme ces thrillers où tout menace de dériver vers la violence crue. Bon point: le duo que composent Sami Bouajila et Mallory Wanecque est toujours crédible et nous plonge avec talent dans les aspects non-criminels de ce récit (librement inspiré de l'affaire Élodie Kulik). J.-P. Darroussin, Valérie Donzelli, Stefan Crepon et Andréa Bescond sont aussi dans ce deuxième long d'un cinéaste prometteur. À suivre !
Rapaces
Film français de Peter Dourountzis (2025)
Un vrai enthousiasme pour cet opus, quelque peu tempéré toutefois par l'impression que le scénario veut raconter trop de choses à la fois. C'est super d'avoir montré le fonctionnement interne d'une rédaction aux moyens limités, mais, pour évoquer un féminicide, La nuit du 12 m'apparaît mieux maîtrisé (et, je dois le dire, plus sombre encore). Le cinéma français n'a rien à envier aux "classiques" comme Zodiac...
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D'autres avis sur la toile ?
Bien sûr... et pour commencer, j'ai repéré celui de notre amie Dasola.
Quelque part dans le nord de la France, on a jeté de l'acide au visage d'une jeune femme avant de la tuer. Le grand reporter d'un journal spécialiste des faits divers - l'hebdomadaire Le Nouveau Détective - suppose que l'assassin aurait pu ne pas agir seul. Il reprend l'enquête pour tenter de débusquer la vérité et, bien sûr, en faire ses choux gras. Rapaces aborde simultanément plusieurs sujets: l'investigation de Samuel, le personnage principal, s'accompagne d'une description intelligente de son cadre professionnel et de sa relation compliquée avec Ava, sa fille, engagée comme stagiaire au sein du même canard. C'est plutôt bien senti, souvent intéressant et, vers la fin, haletant comme ces thrillers où tout menace de dériver vers la violence crue. Bon point: le duo que composent Sami Bouajila et Mallory Wanecque est toujours crédible et nous plonge avec talent dans les aspects non-criminels de ce récit (librement inspiré de l'affaire Élodie Kulik). J.-P. Darroussin, Valérie Donzelli, Stefan Crepon et Andréa Bescond sont aussi dans ce deuxième long d'un cinéaste prometteur. À suivre !
Rapaces
Film français de Peter Dourountzis (2025)
Un vrai enthousiasme pour cet opus, quelque peu tempéré toutefois par l'impression que le scénario veut raconter trop de choses à la fois. C'est super d'avoir montré le fonctionnement interne d'une rédaction aux moyens limités, mais, pour évoquer un féminicide, La nuit du 12 m'apparaît mieux maîtrisé (et, je dois le dire, plus sombre encore). Le cinéma français n'a rien à envier aux "classiques" comme Zodiac...
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Bien sûr... et pour commencer, j'ai repéré celui de notre amie Dasola.
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