Je ne savais pas grand-chose du jazzman américain Keith Jarrett avant de le voir incarné par John Magaro dans un film sorti le mois dernier. J'ai ainsi découvert qu'en 1975, il n'avait encore que 29 ans quand une très jeune Allemande l'a aidé à organiser un concert unique à l'Opéra de Cologne. En venant alors à bout de nombreux obstacles...
Totalement improvisé, the Köln Concert a même pu être enregistré et, grande référence du jazz, l'album est le plus vendu dans le monde pour le piano solo, tous styles de musique confondus. Quelle histoire ! Or, comme son titre (français) l'indique, le film qui nous est proposé l'aborde par le côté: Au rythme de Vera s'intéresse au génie musical de Keith Jarrett, bien sûr, mais aussi et surtout à l'adolescente passionnée qui fut en quelque sorte sa productrice de circonstance. Vera Brandes, à peine 18 ans, s'était alors lancée dans une carrière désapprouvée par son père - ce que le film nous montre dès le début. Son incroyable audace lui a permis de vite dépasser ses limites professionnelles. Le bon scénario qui reconstitue les faits historiques s'inspire de ses explications et la montre en vraie meneuse, capable d'offrir toute son énergie à un projet et d'y embarquer une équipe. Mala Emde, que je découvre à peine, l'incarne avec vigueur et talent !
Et la musique ? Elle a évidemment une place importante dans le film. Cela dit, je préfère vous laisser l'écouter: les airs et morceaux choisis pourraient vous surprendre agréablement. Je ne suis pas féru de jazz et je m'y suis retrouvé, d'autant plus facilement qu'une scène du film consiste à nous expliquer comment cette musique a su évoluer au gré des inspirations. Et le montage rend ces explications fascinantes ! J'insiste: experts, curieux et néophytes, une bonne compréhension des enjeux du récit est à la portée de tous... et un feel good movie aussi intelligent et affirmé fait vraiment plaisir à voir, de nos jours. Au rythme de Vera, film allemand, a aussi pu compter sur le soutien de partenaires belges et polonais. Seuls 114.200 spectateurs l'ont vu dans son pays d'origine: je trouve cela étonnant (et un peu triste). J'admets qu'en France, les critiques sont restées plutôt mitigées. Projeté hors-compétition au Festival de Berlin, il mérite meilleur sort.
Au rythme de Vera
Film (belgo-polono-)allemand d'Ido Fluk (2025)
Il est bien entendu que la réalité n'est pas forcément aussi positive que ce long-métrage a bien voulu la reconstruire, mais qu'importe ! Sincèrement, je me suis régalé en découvrant cette histoire dingue ! Traitée avec intelligence, la musique est par nature un fabuleux sujet pour le cinéma (cf. Music of my life ou Yesterday, par exemple). J'enfonce des portes ouvertes ? Oui, peut-être. Et j'attends la suite...
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Peu de spectateurs pour le film, peut-être...
J'ai toutefois repéré une autre chronique (très) positive chez Pascale.
Totalement improvisé, the Köln Concert a même pu être enregistré et, grande référence du jazz, l'album est le plus vendu dans le monde pour le piano solo, tous styles de musique confondus. Quelle histoire ! Or, comme son titre (français) l'indique, le film qui nous est proposé l'aborde par le côté: Au rythme de Vera s'intéresse au génie musical de Keith Jarrett, bien sûr, mais aussi et surtout à l'adolescente passionnée qui fut en quelque sorte sa productrice de circonstance. Vera Brandes, à peine 18 ans, s'était alors lancée dans une carrière désapprouvée par son père - ce que le film nous montre dès le début. Son incroyable audace lui a permis de vite dépasser ses limites professionnelles. Le bon scénario qui reconstitue les faits historiques s'inspire de ses explications et la montre en vraie meneuse, capable d'offrir toute son énergie à un projet et d'y embarquer une équipe. Mala Emde, que je découvre à peine, l'incarne avec vigueur et talent !
Et la musique ? Elle a évidemment une place importante dans le film. Cela dit, je préfère vous laisser l'écouter: les airs et morceaux choisis pourraient vous surprendre agréablement. Je ne suis pas féru de jazz et je m'y suis retrouvé, d'autant plus facilement qu'une scène du film consiste à nous expliquer comment cette musique a su évoluer au gré des inspirations. Et le montage rend ces explications fascinantes ! J'insiste: experts, curieux et néophytes, une bonne compréhension des enjeux du récit est à la portée de tous... et un feel good movie aussi intelligent et affirmé fait vraiment plaisir à voir, de nos jours. Au rythme de Vera, film allemand, a aussi pu compter sur le soutien de partenaires belges et polonais. Seuls 114.200 spectateurs l'ont vu dans son pays d'origine: je trouve cela étonnant (et un peu triste). J'admets qu'en France, les critiques sont restées plutôt mitigées. Projeté hors-compétition au Festival de Berlin, il mérite meilleur sort.
Au rythme de Vera
Film (belgo-polono-)allemand d'Ido Fluk (2025)
Il est bien entendu que la réalité n'est pas forcément aussi positive que ce long-métrage a bien voulu la reconstruire, mais qu'importe ! Sincèrement, je me suis régalé en découvrant cette histoire dingue ! Traitée avec intelligence, la musique est par nature un fabuleux sujet pour le cinéma (cf. Music of my life ou Yesterday, par exemple). J'enfonce des portes ouvertes ? Oui, peut-être. Et j'attends la suite...
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Peu de spectateurs pour le film, peut-être...
J'ai toutefois repéré une autre chronique (très) positive chez Pascale.
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