Il est de notoriété publique que l'hôpital public français va (très) mal. Documentariste expérimenté, Sébastien Lifshitz a posé ses caméras dans un service d'oncologie, à Marseille Nord, pour aborder ce sujet sensible via le regard d'une cheffe infirmière bientôt à la retraite. Sylvie a totalisé vingt ans de service - trois fois plus que la moyenne !
Madame Hofmann a ceci de particulier - et d'efficace - qu'il appuie son propos sur un long témoignage, mais aussi qu'il s'échappe parfois de la structure de soins pour filmer aussi la vie de son "héroïne". D'ailleurs, je crois bien que c'est ce que j'ai préféré: ce regard porté sur tout ce qui peut faire le quotidien d'une femme française en 2024. Évidemment, son travail y prend beaucoup de place, le lâcher-prise n'étant pour elle qu'une notion abstraite ou une chance inaccessible. Jamais, pourtant, Sylvie n'ose se plaindre ! Pragmatique avant tout...
Cela étant, ce qu'on apprend de sa santé, de son combat permanent pour celle de sa mère ou de ses inquiétudes - passées - pour sa fille aurait tôt fait de miner le moral d'autres anonymes, ainsi fragilisés. Ce film nous permet donc de faire une belle rencontre. La démarche de Sébastien Lifshitz me semble fort louable, même si, en l'absence de toute voix off, son travail est parfois un peu trop hagiographique. Je lui laisse la conclusion: "La meilleure façon de prendre conscience de la réalité de toutes ces vies, c’était d'en choisir une". Pas mieux...
Madame Hofmann
Documentaire français de Sébastien Lifschitz (2024)
Une heure trois quarts de la vie d'une femme: c'est assez instructif. Impossible de ne pas reconnaître quelques situations et/ou visages familiers parmi ce qui nous est présenté: le reste est affaire de goût. Ce film n'était pas à mon agenda jusqu'à ce que ma mère propose d'aller le voir. Pour autant, ce n'est pas le seul documentaire du blog ! À voir: Makala, À la recherche de Vivian Maier, Une joie secrète...
Madame Hofmann a ceci de particulier - et d'efficace - qu'il appuie son propos sur un long témoignage, mais aussi qu'il s'échappe parfois de la structure de soins pour filmer aussi la vie de son "héroïne". D'ailleurs, je crois bien que c'est ce que j'ai préféré: ce regard porté sur tout ce qui peut faire le quotidien d'une femme française en 2024. Évidemment, son travail y prend beaucoup de place, le lâcher-prise n'étant pour elle qu'une notion abstraite ou une chance inaccessible. Jamais, pourtant, Sylvie n'ose se plaindre ! Pragmatique avant tout...
Cela étant, ce qu'on apprend de sa santé, de son combat permanent pour celle de sa mère ou de ses inquiétudes - passées - pour sa fille aurait tôt fait de miner le moral d'autres anonymes, ainsi fragilisés. Ce film nous permet donc de faire une belle rencontre. La démarche de Sébastien Lifshitz me semble fort louable, même si, en l'absence de toute voix off, son travail est parfois un peu trop hagiographique. Je lui laisse la conclusion: "La meilleure façon de prendre conscience de la réalité de toutes ces vies, c’était d'en choisir une". Pas mieux...
Madame Hofmann
Documentaire français de Sébastien Lifschitz (2024)
Une heure trois quarts de la vie d'une femme: c'est assez instructif. Impossible de ne pas reconnaître quelques situations et/ou visages familiers parmi ce qui nous est présenté: le reste est affaire de goût. Ce film n'était pas à mon agenda jusqu'à ce que ma mère propose d'aller le voir. Pour autant, ce n'est pas le seul documentaire du blog ! À voir: Makala, À la recherche de Vivian Maier, Une joie secrète...
4 commentaires:
Très friande de documentaires en général, j'ai évité celui-ci. La BA m'a suffi. On a compris, la gentille dame dévouée et énergique fait face.
20 ans de service à 60 ans, franchement ce n'est pas un exploit il me semble.
Et puis je dois dire (je l'ai sûrement déjà dit) que l'accent du sud m'insupporte (sauf chez Pagnol) et que l'hôpital, j'évite soigneusement quand je ne suis obligée. Rien ne m'attirait donc pour rencontrer Madame Hofmann.
Je n'étais pas très chaud pour voir le film au départ, mais les scènes extérieures apportent des nuances intéressantes à ce beau portrait de femme. L'accent ? J'en ai l'habitude.
Pour ce qui est des vingt ans de service, je suppose que c'est un "record" dans CE service.
Un regard réaliste sur l’état de décrépitude des hôpitaux, y travailler n’est pas une sinécure, heureusement l’humour parmi le personnel met un peu de baume au cœur.
J’ai bien peur que les lendemains soient encore plus durs.
Merci pour votre regard humaniste sur ce documentaire.
Merci à vous de votre passage, Jourdan.
Mon regard est-il humaniste ? Peut-être. Ce que je sais et dont je veux témoigner, c'est que j'ai eu affaire à un corps infirmier très humaniste la dernière fois que j'ai dû fréquenter un hôpital. Une partie de mon ressenti vient sans doute de cette expérience, moins difficile à vivre qu'elle n'aurait pu l'être en la circonstance. Tout le monde n'a pas forcément cette chance...
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