J'ai tenu à compter: au total, j'ai vu une bonne trentaine des films avec Benoît Poelvoorde. Bon... j'ai désormais un autre acteur belge préféré, mais le natif de Namur fait partie de ceux qui me font dire que nos voisins francophones ont "un truc en plus". Mon admiration demeure pour son double talent, comique ET dramatique. Respect(s) !
Je ne peux pas vous affirmer que je serais allé voir Sur la branche sans Benoît Poelvoorde au générique. Il me faut confier cependant que j'y ai d'abord croisé une actrice belgo-grecque: Daphné Patakia. Placée au centre du récit, elle interprète Mimi, une trentenaire fragile parce qu'assez isolée et tout juste sortie d'un hôpital psychiatrique. Cette héroïne très improbable ne se rend pas au stage d'insertion professionnelle que sa thérapeute a trouvé pour elle: elle entend voler de ses propres ailes et postule pour devenir l'assistante d'une avocate en mal d'argent (incarnée, elle, par la toujours juste Agnès Jaoui). C'est dans ces circonstances qu'elle rencontrera bientôt un juriste encore plus paumé et un drôle de type placé en détention provisoire. Je vous passe les détails: tous les personnages sont un peu cabossés. Évidemment, c'est justement cette fragilité qui les rend touchants. Annoncé comme une comédie, le film s'avère un rien plus complexe...
Aux amoureux des acteurs, je signale au passage la courte présence de Raphaël Quenard - celui que le landerneau du cinéma français semble s'arracher depuis l'an passé (il a joué dans douze films !). Maintenant, mon verdict: Sur la branche m'a légèrement déçu. J'attendais davantage de fantaisie dans le récit, mais mon impression générale reste mitigée, malgré la découverte de beaux personnages. Un point franchement positif: j'ai senti une liberté dans l'écriture. "J’aime ces films qui fabriquent de la comédie avec la petite cruauté de la vie et des autres, qui magnifient des personnages aux destins pâles, tout ça dans un écrin hyper simple mais finalement théâtral, car irréel", a souligné la réalisatrice-coscénariste dans une interview. Certain(e)s d'entre vous trouveront sans aucun doute son film réussi. J'ai bien aimé sa conclusion, qui me semble en fait porteuse d'espoirs pour celles et ceux qui se sentent abîmés sans trop savoir pourquoi. D'où ma note moins sévère que mes mots, afin de vous donner envie de vous faire votre propre opinion. C'est la bonne attitude à adopter !
Sur la branche
Film franco-belge de Marie Garel-Weiss (2023)
Trois étoiles pour le film et un petit bonus lumineux pour la troupe. Car, oui, l'ensemble a pour lui une certaine originalité: un bon point. J'en espérais peut-être trop et par exemple un ton à la Salvadori comme j'ai aimé autrefois (Cible émouvante, Dans la cour, etc.). J'imagine qu'en visant moins haut, on passera un moment agréable. Comme dans les sillages d'Eldorado, Mobile home ou En roue libre...
Je ne peux pas vous affirmer que je serais allé voir Sur la branche sans Benoît Poelvoorde au générique. Il me faut confier cependant que j'y ai d'abord croisé une actrice belgo-grecque: Daphné Patakia. Placée au centre du récit, elle interprète Mimi, une trentenaire fragile parce qu'assez isolée et tout juste sortie d'un hôpital psychiatrique. Cette héroïne très improbable ne se rend pas au stage d'insertion professionnelle que sa thérapeute a trouvé pour elle: elle entend voler de ses propres ailes et postule pour devenir l'assistante d'une avocate en mal d'argent (incarnée, elle, par la toujours juste Agnès Jaoui). C'est dans ces circonstances qu'elle rencontrera bientôt un juriste encore plus paumé et un drôle de type placé en détention provisoire. Je vous passe les détails: tous les personnages sont un peu cabossés. Évidemment, c'est justement cette fragilité qui les rend touchants. Annoncé comme une comédie, le film s'avère un rien plus complexe...
Aux amoureux des acteurs, je signale au passage la courte présence de Raphaël Quenard - celui que le landerneau du cinéma français semble s'arracher depuis l'an passé (il a joué dans douze films !). Maintenant, mon verdict: Sur la branche m'a légèrement déçu. J'attendais davantage de fantaisie dans le récit, mais mon impression générale reste mitigée, malgré la découverte de beaux personnages. Un point franchement positif: j'ai senti une liberté dans l'écriture. "J’aime ces films qui fabriquent de la comédie avec la petite cruauté de la vie et des autres, qui magnifient des personnages aux destins pâles, tout ça dans un écrin hyper simple mais finalement théâtral, car irréel", a souligné la réalisatrice-coscénariste dans une interview. Certain(e)s d'entre vous trouveront sans aucun doute son film réussi. J'ai bien aimé sa conclusion, qui me semble en fait porteuse d'espoirs pour celles et ceux qui se sentent abîmés sans trop savoir pourquoi. D'où ma note moins sévère que mes mots, afin de vous donner envie de vous faire votre propre opinion. C'est la bonne attitude à adopter !
Sur la branche
Film franco-belge de Marie Garel-Weiss (2023)
Trois étoiles pour le film et un petit bonus lumineux pour la troupe. Car, oui, l'ensemble a pour lui une certaine originalité: un bon point. J'en espérais peut-être trop et par exemple un ton à la Salvadori comme j'ai aimé autrefois (Cible émouvante, Dans la cour, etc.). J'imagine qu'en visant moins haut, on passera un moment agréable. Comme dans les sillages d'Eldorado, Mobile home ou En roue libre...
----------
Serais-je passé à côté de quelque chose ?
Hum... j'ai l'impression en tout cas que Pascale a mieux aimé le film.
2 commentaires:
J'ai moi été comblée par la fantaisie et l'émotion qui surgit. Benoît Poelvoorde et Daphné Patakia sont champions pour ça. Le drôle de couple qu'il forme fonctionne merveilleusement. L'incontournable Raphaël Quenard y apporte son étrangeté.
Les ressentis sont vraiment étranges. Celle que tu trouves toujours juste me semble à côté de la plaque et insupportable. D'ailleurs je ne la supporte plus.
En tout cas, c'est un film un peu plus original que la moyenne et ça, ça fait du bien ! Nous sommes d'un avis proche sur la prestation du duo Pooelvoorde / Patakia et sans doute pour ajouter Quenard en cerise sur le gâteau. Je regrette tellement d'avoir laissé filer "Chien de la casse"...
Pour ce qui est de la Jaoui, devenue innommable pour toi, je veux bien concéder qu'elle était plus à son aise dans son tandem avec Bacri. Mais je trouve qu'elle a de beaux restes et, ici, un rôle assez ingrat qui ne lui permet peut-être pas d'exprimer la pleine mesure de son talent.
Enregistrer un commentaire