Cela pourrait vous étonner, mais c'est un fait: c'est après avoir lu quelques critiques négatives que j'ai choisi d'aller voir le biopic consacré à Simone Veil, Simone - Le voyage du siècle. Cinq ans après la disparition de l'ancienne femme politique, le long-métrage nous rappelle d'abord son combat pour la légalisation de l'avortement.
Bonne idée ? Oui, je le crois. C'est sans doute pour ce vote favorable conquis de haute lutte en janvier 1975 comme ministre de la Santé que Simone Veil est le mieux connue. Le film sorti il y a quinze jours la présente aussi longuement comme une rescapée des camps nazis. Face à ces deux situations, j'étais pour ainsi dire "en terrain connu". Mais le récit m'a également appris certaines choses: la leçon d'histoire n'est jamais été laborieuse, même s'il m'a semblé qu'elle évitait soigneusement les quelques rares zones d'ombre du personnage réel. Bon... ce n'est pas très grave. Je me suis senti (un peu) moins à l'aise devant les scènes d'émotion, parfois trop larmoyantes à mon goût. C'est paradoxal, car j'ai été intéressé à découvrir les failles intimes de la jeune Simone Veil, fragile et néanmoins décidée à vivre SA vie !
Le film n'est pas sans défaut et n'évite pas toujours le pathos. L'interprétation sans faille de Rebecca Marder m'a permis de focaliser sur autre chose que les quelques excès de sensiblerie du scénario. Précision importante - mais sans spoiler: l'actrice joue Simone Veil dans ses jeunes années (de 1945 à 1962 environ). Elsa Zylberstein endosse quant à elle le costume de la femme mûre: son maquillage grossier est l'une des grosses faiblesses techniques du long-métrage. Heureusement, le scénario ne déroule pas les événements dans l'ordre chronologique: oui, j'ai vraiment beaucoup apprécié ce montage audacieux. Et bien sûr, il y a le fond du propos, à mes yeux suffisant pour justifier qu'un tel film ait été tourné: il est certaines mémoires qu'il ne faut pas laisser s'éteindre. Simone - Le voyage du siècle présente d'importants défauts, mais je pense que c'est un témoignage important pour la France d'aujourd'hui. Et, a fortiori, celle de demain.
Simone - Le voyage du siècle
Film français d'Olivier Dahan (2022)
Après être sorti du cinéma, j'ai envie désormais de lire Simone Veil. Ou au moins d'en apprendre davantage sur son parcours. Bon signe ! C'est donc un bilan - globalement - positif que je tire de ma séance. Cela dit, je reviendrai volontiers sur le sujet en voyant ou revoyant d'autres films: La liste de Schindler est le premier auquel je pense. Sur ce blog, j'ai déjà évoqué Le pianiste et La vie est belle. À suivre.
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Et pour compléter mon avis...
Vous pourriez lire celui de Pascale... nettement moins enthousiaste.
Bonne idée ? Oui, je le crois. C'est sans doute pour ce vote favorable conquis de haute lutte en janvier 1975 comme ministre de la Santé que Simone Veil est le mieux connue. Le film sorti il y a quinze jours la présente aussi longuement comme une rescapée des camps nazis. Face à ces deux situations, j'étais pour ainsi dire "en terrain connu". Mais le récit m'a également appris certaines choses: la leçon d'histoire n'est jamais été laborieuse, même s'il m'a semblé qu'elle évitait soigneusement les quelques rares zones d'ombre du personnage réel. Bon... ce n'est pas très grave. Je me suis senti (un peu) moins à l'aise devant les scènes d'émotion, parfois trop larmoyantes à mon goût. C'est paradoxal, car j'ai été intéressé à découvrir les failles intimes de la jeune Simone Veil, fragile et néanmoins décidée à vivre SA vie !
Le film n'est pas sans défaut et n'évite pas toujours le pathos. L'interprétation sans faille de Rebecca Marder m'a permis de focaliser sur autre chose que les quelques excès de sensiblerie du scénario. Précision importante - mais sans spoiler: l'actrice joue Simone Veil dans ses jeunes années (de 1945 à 1962 environ). Elsa Zylberstein endosse quant à elle le costume de la femme mûre: son maquillage grossier est l'une des grosses faiblesses techniques du long-métrage. Heureusement, le scénario ne déroule pas les événements dans l'ordre chronologique: oui, j'ai vraiment beaucoup apprécié ce montage audacieux. Et bien sûr, il y a le fond du propos, à mes yeux suffisant pour justifier qu'un tel film ait été tourné: il est certaines mémoires qu'il ne faut pas laisser s'éteindre. Simone - Le voyage du siècle présente d'importants défauts, mais je pense que c'est un témoignage important pour la France d'aujourd'hui. Et, a fortiori, celle de demain.
Simone - Le voyage du siècle
Film français d'Olivier Dahan (2022)
Après être sorti du cinéma, j'ai envie désormais de lire Simone Veil. Ou au moins d'en apprendre davantage sur son parcours. Bon signe ! C'est donc un bilan - globalement - positif que je tire de ma séance. Cela dit, je reviendrai volontiers sur le sujet en voyant ou revoyant d'autres films: La liste de Schindler est le premier auquel je pense. Sur ce blog, j'ai déjà évoqué Le pianiste et La vie est belle. À suivre.
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Et pour compléter mon avis...
Vous pourriez lire celui de Pascale... nettement moins enthousiaste.
4 commentaires:
Le pathos, la musique écrasante qui indique quand être ému, l'insistance obscène sur les scènes de camp, le montage sans chronologie qui empêche de voir l'évolution du personnage, le survol indigne des différentes luttes politiques que le réalisateur n'approfondit jamais et l'immonde maquillage constamment visible de la pauvre Elsa Zylberstein qui l'empêche d'avoir la moindre expression m'ont confirmé que Dahan est mauvais.
Est-ce que je comprends bien, tu n'as pas vu La liste ?
Que de griefs, dis donc ! C'est à se demander pourquoi ta note est si "haute".
"La liste de Schindler" ne fait pas partie des films que je dois voir, mais que je voudrais revoir.
2 étoiles et demi n'est pas une note haute selon moi. Mais c'est justifié pour Simone, Elsa et Rebecca.
Ah ok. J'ai mal compris.
Non, pas une bonne note, mais il arrive que tu descendes beaucoup plus bas.
Moi, c'est Rebecca qui m'a impressionné. Et Olivier Gourmet m'a donné envie de mieux connaître Antoine Veil.
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