mercredi 28 octobre 2020

Dernières neiges

C'est l'hiver dans un petit village français. Il y a de la neige partout. Georges et Eddy s'ennuient ferme, désespérés par l'absence de clients pour... leur entreprise de pompes funèbres ! L'arrivée impromptue d'une famille éplorée rend le sourire à leur patron et on s'embarque avec eux pour transporter un corps jusqu'au cimetière des environs...

Autant le dire clairement: Grand froid est un drôle de road movie comique. L'humour est une chose fragile et je tiens à préciser d'emblée qu'ici, il n'est pas aussi noir que vous pourriez l'imaginer. Plutôt inspirés, Olivier Gourmet, Arthur Dupont et Jean-Pierre Bacri apparaissent davantage comme une fameuse bande de Pieds nickelés que comme des croque-morts dépourvus d'empathie. Le court chemin parcouru en compagnie des deux derniers cités n'est pas linéaire ! Mieux, il nous conduit en territoire inconnu, le film ne rechignant guère à quitter sa route toute tracée pour s'aventurer en territoire fantastique. Cela n'apporte rien de fou, c'est vrai, mais ça surprend...

À savoir que le film adapte un roman, Edmond Ganglion et fils, paru en 1999 sous la plume d'un dénommé Joël Egloff (moi pas connaître). Le réalisateur a ensuite indiqué avoir eu envie de traiter une histoire qui lui permette "de construire un univers visuel fort". Ces paysages enneigés montrent qu'il y est parvenu, ce qui vient renforcer l'aspect incongru de ce monde de fiction, à la lisière du conte traditionnel. Mais, je le répète, pas l'ombre d'un grand méchant loup ! Le cinéaste s'est aussi expliqué sur son choix de tout bien préparer à l'avance pour rester réactif face aux imprévus et ouvert aux improvisations proposées par ses comédiens. Le résultat n'est qu'à moitié probant. Sans m'ennuyer, j'ai trouvé le long-métrage quelque peu inabouti. J'avais en outre vu venir sa conclusion, ce qui est un rien frustrant. Bon... si vous aimez les acteurs, ça passe, surtout qu'au trio initial s'ajoutent encore Sam Karmann, Philippe Duquesne ou Féodor Atkine !

Grand froid
Film français de Gérard Pautonnier (2017)

Je reste indulgent: il s'agit du premier long-métrage d'un autodidacte formé à la télévision et par la publicité. Le manteau blanc qui habille toutes les images (ou presque) est le vrai point fort de la réalisation. Typiquement, je l'ai trouvé bien mieux utilisé que dans Refroidis. Cela dit, et malgré ses coproducteurs belges et polonais, mon film d'aujourd'hui m'a moins plu que Poupoupidou. Pas obligé de choisir...

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Si vous voulez un autre avis pour trancher...

Je vous signale que Pascale et Dasola ont également évoqué le film. Et j'ajoute que c'était aussi un projet de cinéma calibré pour Laurent !

7 commentaires:

dasola a dit…

Bonjour Martin, un petit film sympa avec une histoire pas banale. Dommage qu'il soit passé inaperçu. Bonne journée.

Martin a dit…

C'est vrai que ce n'est pas ordinaire, comme histoire. Et c'est ce qui fait l'intérêt du film.

Pascale a dit…

Je m'étais régalée.
Et contrairement à toi j'avais adoré Refroidis.

Martin a dit…

Tu ne lui avais pourtant attribué que trois étoiles.

Pascale a dit…

3 c'est bien.
Et j'en avais mis 4.5 à Refroidis.

Martin a dit…

D'accord.

Martin a dit…

Bla bla bla... ici, on motive les gens à aller au cinéma plutôt qu'au casino !