jeudi 24 septembre 2020

Adorable, mais...

Il est né peu avant son ami Steven Spielberg et, comme lui, a percé dans les années 70, mais Joe Dante n'a certes pas la même notoriété. Les deux potes ont toutefois travaillé de concert autour d'un film culte des années 80: Gremlins. Un film que je pensais conçu pour les ados et que j'ai revu récemment d'un oeil tout à fait neuf. Je m'explique...

Tout commence comme dans un film de Noël. Un père de famille découvre une petite boutique perdue et y déniche un cadeau original pour son fils: un Mogwai, petite boule de poils aussi attendrissante que farouche. Trois consignes vont avec: 1) ne pas exposer la bête sous une lumière vive, 2) éviter absolument qu'elle entre en contact avec l'eau et 3) ne la nourrir après minuit sous AUCUN prétexte. Qu'arriverait-il si l'une des ces "lois" n'était pas respectée ? Le film repose bien entendu sur cette question cruciale et il est donc évident qu'à ce titre, je ne vous donnerai pas la réponse ! L'image ci-dessous paraît assez explicite comme ça, non ? Je n'ai rien d'autre à ajouter...
 
Gremlins
cache bien son jeu, cela dit, et joue en fait efficacement sur plusieurs tableaux. Le teenage movie que j'ai d'abord évoqué dissimule une satire assez tendre - mais bien réelle - de la société américaine. Les images ont un impact d'autant plus fort que le film regorge de références et sait toujours les utiliser à très bon escient. Autre atout: souvent au second degré, le récit peut aussi être abordé au premier niveau de lecture, comme un "simple" divertissement. J'aimerais souligner le grand talent avec lequel les équipes techniques ont travaillé: les créatures qu'elles ont inventées sont... bluffantes ! Et tout cela, bien sûr, sans le renfort des effets spéciaux numériques modernes ! Je trouve que c'est mieux ainsi, pour tout vous dire. Redécouvrir la suite, sortie six ans plus tard ? Oui, je vais y songer...

Gremlins
Film américain de Joe Dante (1984)

Le film avait très bien marché, à l'époque: il avait atteint le 6e rang du box office français, avec quelque 3,5 millions de spectateurs conquis. C'est mérité, je trouve. Joe Dante aura moins de succès ensuite, mais je vous recommande vivement l'un de ses opus suivants: Panic sur Florida Beach, autre popcorn movie satirique. Tim Burton, à l'époque, était proche de ce décalage: voir Beetlejuice.

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Qui parle encore du film aujourd'hui ?

Ideyvonne l'a fait, avec comme d'habitude toute une série d'images. Vincent, lui, reste focalisé sur une actrice: comme je le comprends...

6 commentaires:

eeguab a dit…

Martin, je suis un grand admirateur des Gremlins, surtout le premier. Un regard espiègle sur l'American way of life et l'irrespect total de ces affreux jojos, tout le contraire du charamnd E.T. A bientôt.

eeguab a dit…

Du charmant E.T. bien sûr.

Pascale a dit…

Est-ce dans celui-là "qu'ils" vont au cinéma voir Blanche Neige ?
J'adore.
Il est trop mignon le Mogwaï.
Je l'ai vu au tout 1er degré.

Martin a dit…

@Eeguab:

Je ne suis pas étonné que tu sois sensible à ce "regard espiègle", évoqué avec justesse.
Ces "affreux jojos" (comme tu le dis aussi) sont parfois interprétés comme une métaphore... des enfants !

Martin a dit…

@Eeguab (deuxième):

Lequel E.T., absolument charmant en effet, fait une apparition clin d'oeil dans le film.

Martin a dit…

@Pascale:

Exactement ! Les Gremlins sont comme nous: ils adooooooorent le cinéma !
On notera aussi que la mère de famille du film fait la cuisine devant "La vie est belle".