dimanche 26 avril 2020

Espion(s) ?

Je ne chercherai pas à faire une liste exhaustive des grands films avec Kirk Douglas. Quand l'acteur nous a quittés, le 5 février dernier et à 103 ans, j'imagine que les télés ont cogité sur le film-hommage incontournable qu'elles devaient absolument diffuser. Le seul hasard aura voulu que, de mon côté, je tombe sur un opus sûrement oublié...

Les doigts croisés aura (au moins) permis la rencontre de l'Américain à fossette avec Marlène Jobert, ici âgée d'une petite trentaine d'années - soit presque 24 bougies de moins que son partenaire ! L'oeuvre dont il est question aujourd'hui a pour héroïne une Française partie à Londres enseigner sa langue... et le sport. Un enseignement en plein air et c'est la rencontre avec son futur mari, dont elle ignore qu'il s'agit en fait d'un espion en quête d'une couverture acceptable. Passons sur ce qui arrive à Marlène: vous dire simplement que Kirk n'intervient que peu avant la nuit de noces, sous les traits d'un garçon d'hôtel pour le moins ambigu. La suite m'a semblé rudement fragile...

Sans vouloir offenser quiconque, il me faut dire que les protagonistes principaux ont fait de bien meilleurs films que celui-là. Je l'ai vu comme une curiosité de leurs carrières respectives et, en cela, il est possible que vous l'appréciiez sans vous poser d'autres questions. Après tout, pourquoi pas ? Son aspect vintage vient un peu compenser l'absence d'un scénario complexe: malgré tout un décor britannique plutôt convaincant, on n'est assurément pas dans un James Bond ! Pour l'anecdote, je souligne qu'il n'y a qu'assez peu d'acteurs connus dans la distribution, exception faite du duo vedette, of course. Plaisir franchouillard: les apparitions de Bernadette Lafont et Bernard Blier. Sans aller jusqu'à parler de rebondissements, j'ajoute que le récit réserve aussi quelques petites surprises. C'est toujours cela de pris...

Les doigts croisés
Film britannique de Richard "Dick" Clement (1971)

Trois étoiles pour le long-métrage et une demie pour saluer le charme inaltérable des deux interprètes: le film a au moins le grand mérite d'éviter toute esbroufe. C'est un simple divertissement, point barre. Venu plus tard, Burn after reading est une bien meilleure comédie d'espionnage. Espion(s), film français, reste vraiment trop sérieux ! Dans ce registre, autant dès lors conseiller Les patriotes ou Möbius...

6 commentaires:

princecranoir a dit…

Un Kirk qui m'était totalement inconnu. Et je comprends un peu pourquoi vu ton commentaire.
Mais aujourd'hui, même un petit Kirk garde le plaisir de le voir dans ses œuvres, avec notre Marlène nationale en sus !

cc rider a dit…

J'ai toujours eu du mal avec Marléne Jobert, existe-t-il un film ou elle ne pleurniche pas ?
Je sais c'est un peu dur mais je préfére l'autre Marléne...définitivement !!

Martin a dit…

@Princécranoir:

C'est très précisément parce que je n'en avais jamais entendu parler que je l'ai regardé.
Au final, c'est sympa de voir Kirk Douglas dans un registre peu coutumier. Ce film est une rareté !

Martin a dit…

@CC Rider:

C'est vrai que la pauvre Marlène a souvent été cantonnée dans ce registre.
Il faut dire que sa voix contribue sans doute à cette image de petite fille malmenée.

Si vous la comparez avec Dietrich, bien évidemment... y'a pas photo !
N'empêche que Marlène J. m'est sympathique, notamment pour ses comédies vintage.

Pascale a dit…

Éventuellement à la télé et par hasard.

24 ans d'écart... ça n'a jamais posé de problème au cinéma. C'est très agacant mais c'est un autre débat. On est loin de Cary Grant qui refusait certains rôles à cause de cet écart d'âge.

Kirk a l'air bien beau dans son pull vintage et Marlène ravissante.

Martin a dit…

L'écart d'âge ne me gêne pas en soi, même s'il est un peu "extrême".
J'avais entendu ça sur Cary Grant, mais il a joué avec Audrey Hepburn. 25 ans...

Je pense que le film aurait pu te plaire, ne serait-ce que pour Kirk et Marlène.
Merci de les trouver beaux, car j'ai eu bien du souci pour trouver des images potables...