samedi 29 février 2020

Enfermée

Au lendemain des César, je tenais ab-so-lu-ment à parler avec vous aujourd'hui de tout à fait autre chose ! Mais c'est également la date qui m'a mis la puce à l'oreille: vous allez très vite comprendre. Amateur de voyages, je vous propose une petite virée au Mexique. Même si le film du jour se passe totalement à huis clos. Ou presque...

Année bissextile - ça y est, vous voyez le truc ? - évoque l'histoire d'une solitaire, Laura, que l'on découvre en train de faire des courses dans un supermarché. À la manière dont elle regarde les hommes autour d'elle, on devine qu'elle est célibataire. Cette journaliste pigiste passe l'essentiel de ses journées dans son petit appartement. Elle reçoit des appels de sa mère et, parfois, des visites de son frère. Une vie de néant: mentant à ses proches, Laura invite des hommes pour coucher avec eux (le terme cru est le bon). C'est un fait: le rôle confié à Monica Del Carmen s'avère particulièrement ingrat ! J'ajoute que la comédienne s'en sort avec les honneurs. Un bon point pour elle.

À la voir cocher les dates du calendrier jusqu'au 29 février, on se dit que Laura cache quelque chose qui, bien entendu, va finir par arriver. Pas de révélation fracassante: c'est dans le passé que le mystère réside et ce que le récit nous en apprend demeure assez suggestif. Année bissextile pourra vous plaire si vous aimez les scénarios énigmatiques et les personnages à l'existence un peu glauque. Présenté ainsi, je ne lui donne pas nécessairement toutes les chances d'arriver jusqu'à vous. J'en ai conscience, mais la forme "enfermée" du long-métrage m'a paru un peu trop oppressante pour que j'adhère au dispositif. Vous noterez toutefois que le film a obtenu la Caméra d'or au Festival de Cannes, un prix réservé aux premières oeuvres. Cela n'en fera pas un incontournable, mais il vous plaira... peut-être !

Année bissextile
Film mexicain de Michael Rowe (2010)

Je n'ai pas trouvé le nombre d'entrées du film en France, mais je note que son aspect érotique (si, si !) lui a valu une interdiction aux moins de seize ans ! Tout cela est si clinique que je suis resté très froid. Parvenir à séduire sans jamais tourner la moindre scène extérieure est évidemment compliqué. Ce film est le quasi-négatif de Desierto ! Côté huis-clos, je préfère El club, The guilty... ou Après la tempête.

4 commentaires:

Pascale a dit…

Mouais... je m'en passerai.

Martin a dit…

Tu peux effectivement t'en dispenser. Je ne suis pas convaincu qu'il te plairait.

ideyvonne a dit…

Année bissextile, moi ça me dit surtout anniversaire de ma fille :)

Martin a dit…

Très bien ! Alors, avec 24 heures de retard, bon anniversaire à ta fille !