Sa grosse centaine de films fait légitimement de lui l'un des monstres sacrés du cinéma français. C'est vrai que je ne suis pas vraiment fou de son style inimitable, mais je vous rassure: je n'ai nulle intention d'essayer de déboulonner la haute statue érigée pour Louis de Funès. Et c'est sans fausse honte que je vais évoquer Le grand restaurant...
Les historiens du septième art disent que l'ami Louis avait eu l'idée de ce film dès la fin des années 50. L'acteur s'est beaucoup investi dans ce long-métrage: non content d'y jouer, il peut encore être cité comme co-scénariste et responsable du choix des comédiens. Pressenti comme réalisateur, il laisse toutefois la gestion des affaires courantes à un débutant et (quasi-)anonyme: Jacques Besnard, connu auparavant comme assistant-réalisateur auprès d'André Hunnebelle. L'argument est assez simple: M. Septime, le - très - irascible patron d'un grand restaurant parisien, se met en quatre pour offrir un accueil mémorable à un chef d'État sud-américain en visite dans la capitale. Quelques simagrées et une explosion plus tard, l'intéressé a disparu ! Conséquence: Septime doit agir vite et bien pour éviter le scandale...
Je peux vous le dire: le fin mot de l'histoire est assez drôle, en fait. L'ensemble du long-métrage est peut-être simplement un peu longuet pour parler de parfaite réussite comique. Bon... il n'est pas question cependant d'aller jusqu'à bouder son plaisir devant certaines scènes remarquables et bien fichues, au premier rang desquelles je placerai résolument cette burlesque répétition du service du soir, M. Septime et son personnel démontrant alors un certain talent pour la danse synchronisée. Oui, en un mot comme en cent, Le grand restaurant amuse. Un gros demi-siècle après sa sortie, il convient certainement de l'apprécier comme l'honnête représentant d'un certain patrimoine cinématographique français - ni le meilleur, ni le pire, pour résumer. L'année de sa sortie, il avait tout de même terminé au huitième rang du box-office hexagonal, à la faveur de ses 3.878.520 tickets vendus. Nombre de comédies d'aujourd'hui aimeraient pouvoir en dire autant !
Le grand restaurant
Film français de Jacques Besnard (1966)
Un plan B décent pour ne pas revoir La grande vadrouille, le succès considérable de cette année 1966 - et le vrai triomphe de De Funès. Pour ma part, à choisir, je préfère vous (ré)orienter vers des films moins connus (Un grand seigneur) ou "de groupe" (Carambolages). Et quitte à s'intéresser à la gastronomie, je crois malin de se pencher sur d'autres marmites. À tester: Soul Kitchen, #Chef ou Ratatouille !
Les historiens du septième art disent que l'ami Louis avait eu l'idée de ce film dès la fin des années 50. L'acteur s'est beaucoup investi dans ce long-métrage: non content d'y jouer, il peut encore être cité comme co-scénariste et responsable du choix des comédiens. Pressenti comme réalisateur, il laisse toutefois la gestion des affaires courantes à un débutant et (quasi-)anonyme: Jacques Besnard, connu auparavant comme assistant-réalisateur auprès d'André Hunnebelle. L'argument est assez simple: M. Septime, le - très - irascible patron d'un grand restaurant parisien, se met en quatre pour offrir un accueil mémorable à un chef d'État sud-américain en visite dans la capitale. Quelques simagrées et une explosion plus tard, l'intéressé a disparu ! Conséquence: Septime doit agir vite et bien pour éviter le scandale...
Je peux vous le dire: le fin mot de l'histoire est assez drôle, en fait. L'ensemble du long-métrage est peut-être simplement un peu longuet pour parler de parfaite réussite comique. Bon... il n'est pas question cependant d'aller jusqu'à bouder son plaisir devant certaines scènes remarquables et bien fichues, au premier rang desquelles je placerai résolument cette burlesque répétition du service du soir, M. Septime et son personnel démontrant alors un certain talent pour la danse synchronisée. Oui, en un mot comme en cent, Le grand restaurant amuse. Un gros demi-siècle après sa sortie, il convient certainement de l'apprécier comme l'honnête représentant d'un certain patrimoine cinématographique français - ni le meilleur, ni le pire, pour résumer. L'année de sa sortie, il avait tout de même terminé au huitième rang du box-office hexagonal, à la faveur de ses 3.878.520 tickets vendus. Nombre de comédies d'aujourd'hui aimeraient pouvoir en dire autant !
Le grand restaurant
Film français de Jacques Besnard (1966)
Un plan B décent pour ne pas revoir La grande vadrouille, le succès considérable de cette année 1966 - et le vrai triomphe de De Funès. Pour ma part, à choisir, je préfère vous (ré)orienter vers des films moins connus (Un grand seigneur) ou "de groupe" (Carambolages). Et quitte à s'intéresser à la gastronomie, je crois malin de se pencher sur d'autres marmites. À tester: Soul Kitchen, #Chef ou Ratatouille !
8 commentaires:
Louis qui n'hésitait pas d'ailleurs à faire contribuer sa progéniture , que l'on voit trés distinctement habillé en cuisinier sur la premiére photo.
Hey Martin. Un des bons De Funès à mon avis et cette scène-ballet de la brigade en cuisine vraiment réussie. De Funès comme on l'aime , irascible, de mauvaise foi, râleur, fayot avec les puissants.Se traîne un peu sur la fin mais tout de même bien meilleur que La soupe aux choux ou les derniers Gendarmes. Enfin à mon avis.
Ah moi je suis très fan de Louis.
En faire des tonnes comme il le faisait c'est unique au cinéma je crois. Alors qu'il était un aristocrate, cultivé, pianiste et pas très marrant.
J'aime beaucoup ce film qui comporte quelques scènes cultes, dont les scènes dansées, celle du radis où ses employés ne le reconnaissent pas etc...
J'adore.
Et l'inoubliable et désopilant "muskatnuss Herr Müller".
@CC Rider:
Je l'ignorais ! Merci pour cette belle anecdote.
@Eeguab:
La scène de ballet est effectivement tordante et très réussie.
Je n'ai vu ni "La soupe aux choux", ni les derniers "Gendarmes". Un jour, peut-être...
Rien à reprocher à De Funès en particulier, mais je suis rarement en extase.
@Pascale:
C'est bien évidemment ton droit le plus strict d'être fan du gars Louis.
Pas très marrant, en effet, et il paraît qu'il était très dur avec ses partenaires de jeu.
La scène culte de ce film, pour moi, c'est avec Paul Préboist et le vin demi-doux !
"Il est pas là le patron ? Vous êtes content…" ;-)
Un grand numéro de Funès, sans doute pas le mieux rythmé. Oury s'en sort mieux de ce point de vue.
C'est vrai qu'au niveau du jeu du gars Louis, c'est réglé comme une horloge.
En fait, le principal reproche qu'on peut lui faire, c'est d'être un rien répétitif.
Après, je t'avoue humblement que je ne m'attendais guère aux péripéties qui allaient suivre !
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