Je souhaite vous parler ce lundi d'un film que j'ai vu un dimanche soir. J'ai hésité. En fait, je me suis demandé s'il n'était pas préférable d'attendre le week-end pour revenir sur La fièvre du samedi soir. Bon... à part pour la blague, ça n'avait pas de sens de tergiverser davantage ! Sans plus attendre, je vous invite dès lors à me suivre...
Il est certes probable que vous ayez au moins entendu parler du film. De sa musique, aussi: c'est en fait par sa bande originale, composée par les fameux Bee Gees, que le long-métrage a su sortir du lot. Stayin' alive, More than a woman, How deep is your love, You should be dancing... des classiques du disco qui ont su traverser les âges. Au-delà de ces tubes, je savais que j'allais retrouver John Travolta dans le rôle principal, mais sans la moindre idée de ce qui allait m'être raconté: c'est donc par pure curiosité que je m'y suis intéressé. Terrain familier dans un premier temps: les scènes de boîte de nuit que j'avais anticipées sont bel et bien présentes (et nombreuses). Plus de quarante ans plus tard, c'est vintage, mais c'est aussi sympa pour les oreilles... à condition bien entendu d'être amateur du genre !
Et le reste, alors ? J'ai très envie de vous dire que, derrière son titre enthousiaste, La fièvre du samedi soir cache vraiment bien son jeu. En effet, si son héros est un danseur accompli, il est surtout un jeune un peu paumé: 19 ans, un petit boulot (mal payé) dans une droguerie, une famille italo-américaine pauvre et même pas une petite copine régulière pour lui remonter le moral ! Vous vous imaginez peut-être que le scénario nous invite à nous apitoyer ? Euh... pas franchement. Au départ, ce Tony Manero m'est à vrai dire apparu comme un garçon immature et le chef - narcissique - d'une bande de post-ados crétins. La manière dont ses copains et lui se comportent avec les femmes risque bien de paraître détestable à nombre d'entre vous (#MeToo). C'est en comprenant que Tony dissimule sa faiblesse sous son attitude de bad boy que j'ai finalement ressenti un peu d'affection pour lui. Même si elle est assez peu crédible, j'ai été surpris par son évolution. Oui, tout bien considéré, je peux dire que le film aura su m'étonner...
La fièvre du samedi soir
Film américain de John Badham (1977)
Ce n'est pas un chef d'oeuvre, mais sans doute un film générationnel et, oui, potentiellement culte pour les filles et garçons des seventies. C'est bien moins cul-cul la praline que Dirty dancing, en tout cas ! Dans le ton, je trouve que le récit se rapproche de celui de Rocky. Après, quitte à voir John Travolta se déhancher, je préfère Grease. Sinon, je suggère aussi Happiness therapy, mais c'est autre chose...
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Pour finir, pas de lien, mais...
J'ai une anecdote savoureuse: le scénario du film s'inspire d'un article de presse paru en 1975, expliquant comment des jeunes de New York devenaient princes des dancefloors pour oublier leur misère sociale. Nick Cohn, le journaliste, admit un beau jour qu'il avait tout inventé !
Il est certes probable que vous ayez au moins entendu parler du film. De sa musique, aussi: c'est en fait par sa bande originale, composée par les fameux Bee Gees, que le long-métrage a su sortir du lot. Stayin' alive, More than a woman, How deep is your love, You should be dancing... des classiques du disco qui ont su traverser les âges. Au-delà de ces tubes, je savais que j'allais retrouver John Travolta dans le rôle principal, mais sans la moindre idée de ce qui allait m'être raconté: c'est donc par pure curiosité que je m'y suis intéressé. Terrain familier dans un premier temps: les scènes de boîte de nuit que j'avais anticipées sont bel et bien présentes (et nombreuses). Plus de quarante ans plus tard, c'est vintage, mais c'est aussi sympa pour les oreilles... à condition bien entendu d'être amateur du genre !
Et le reste, alors ? J'ai très envie de vous dire que, derrière son titre enthousiaste, La fièvre du samedi soir cache vraiment bien son jeu. En effet, si son héros est un danseur accompli, il est surtout un jeune un peu paumé: 19 ans, un petit boulot (mal payé) dans une droguerie, une famille italo-américaine pauvre et même pas une petite copine régulière pour lui remonter le moral ! Vous vous imaginez peut-être que le scénario nous invite à nous apitoyer ? Euh... pas franchement. Au départ, ce Tony Manero m'est à vrai dire apparu comme un garçon immature et le chef - narcissique - d'une bande de post-ados crétins. La manière dont ses copains et lui se comportent avec les femmes risque bien de paraître détestable à nombre d'entre vous (#MeToo). C'est en comprenant que Tony dissimule sa faiblesse sous son attitude de bad boy que j'ai finalement ressenti un peu d'affection pour lui. Même si elle est assez peu crédible, j'ai été surpris par son évolution. Oui, tout bien considéré, je peux dire que le film aura su m'étonner...
La fièvre du samedi soir
Film américain de John Badham (1977)
Ce n'est pas un chef d'oeuvre, mais sans doute un film générationnel et, oui, potentiellement culte pour les filles et garçons des seventies. C'est bien moins cul-cul la praline que Dirty dancing, en tout cas ! Dans le ton, je trouve que le récit se rapproche de celui de Rocky. Après, quitte à voir John Travolta se déhancher, je préfère Grease. Sinon, je suggère aussi Happiness therapy, mais c'est autre chose...
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Pour finir, pas de lien, mais...
J'ai une anecdote savoureuse: le scénario du film s'inspire d'un article de presse paru en 1975, expliquant comment des jeunes de New York devenaient princes des dancefloors pour oublier leur misère sociale. Nick Cohn, le journaliste, admit un beau jour qu'il avait tout inventé !
6 commentaires:
Evidemment je l'ai vu à sa sortue.
Le déhanchement de John Travolta qui descend la rue au début était tordant. Et puis, on s'y attache parce qu'il est autre chose que ce crétin du début.
Je n'ai jamais pu voir Dirty dancing en entier tellement c'est niais.
Par contre je trouve l'actrice pas tres bonne (en plus de son personnage insupportable et bête. Cf. La scène où ils vont manger une glace...). Mais en effet, les filles étaient plutôt mal traitées à l'époque et ça n'offusquait personne.
Hier j'ai revu Carrie au bal du diable sur Paramount Channel... le nombre de baffes que se prend Nancy Allen, petite amie de... John Travolta, est impressionnant.
L'actrice qui joue la fille draguée par John / Tony (Karen Lynn Gorney) n'est pas très bonne, en effet. Et elle est trop vieille pour le rôle.
L'autre fille (Donna Pescow) est meilleure dans le jeu, mais son personnage subit le pire pendant tout le film. Mais je ne veux pas spoiler...
Je ne me souviens pas de "Carrie" en détail, mais Nancy Allen était la petite amie de Brian DePalma, si je ne m'abuse. Il a dû pousser le bouchon.
Et elle ne dansait pas super bien.
Oui, la pauvre. Adorable pourtant.
Il vaut le coup. Ils étaient même mariés non ?
Nancy Allen rend coup pour coup à John. C'est assez insupportable leur relation basée sur les baffes dans la gueule.
1/ Non, en effet.
2/ Adorable, oui, face à l'imbuvable.
3/ Dans Carrie, Nancy et John sont insupportables de toute façon. Je n'ai pas vérifié pour la question people...
J'arrive bien tardivement pour participer à la conversation sur le blog (d'autant plus qu'elle a déjà eu lieu de vive-voix), mais je n'avais pas lu la chronique de Martin. C'est sympa que tu l'aies enfin vu. Je l'avais déjà revisionné il y a qqs années, et quel choc ! Les héros sont carrément ridicules. Mon dieu, cette démarche, ces attitudes, ces dialogues niais. t pourtant, à l'époque, ado, j'étais subjuguée, et certains de mes copains étaient même retournés quatre fois le voir !!!! Lorsque je l'ai revu, j'ai pris peur.... Et vous avez tous bien raison : la belle est trop âgée (mauvais casting, d'autant plus qu'elle ne danse même pas bien ! On n'y croit pas une minute). En revanche, j'avais bien aimé le personnage du frère prêtre. Et aussi celui de Bobby, le petit gars qui fait tout pour se faire remarquer par Tony.
Je pense que si les Bee Gees n'avaient pas été partie prenante du film, on n'en aurait guère parlé. Quand j'entends la B.O, j'avoue... avoir encore le coeur qui flanche.
Il n'est jamais trop tard, ni pour voir un film, ni pour en parler.
Effectivement, si le film était sorti en 2019, il serait franchement anachronique. Et sans les Bee Gees, ce ne serait assurément pas la même mayonnaise. Cela dit, je suis content d'avoir pu accrocher ce "classique" à mon palmarès. Même si j'en ressors avec un enthousiasme nuancé...
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