Vous avez entendu ? Brad Pitt souhaiterait un peu freiner sa carrière d'acteur pour se consacrer plus régulièrement à la production de films. Pour Ad Astra, il a cumulé les deux postes: acteur et (co-)producteur. Le résultat: un film de science-fiction qui n'est pas un blockbuster. Avec, toutefois, quelques-uns des plus beaux plans vus cette année...
Roy McBride est ingénieur et astronaute à la NASA. C'est un homme solitaire: sa femme l'a quitté, visiblement lassée de son obsession pour son travail. Quand des rayons cosmiques venus de Neptune menacent l'équilibre de la vie sur Terre, c'est Roy que les autorités missionnent pour aller vérifier ce qui se passe là-haut. Une décision dictée aussi par le fait que son père, Clifford McBride, a disparu jadis lors d'une première campagne d'exploration aux confins du système solaire... et qu'il pourrait bien être à l'origine de la situation actuelle !
Un conseil d'ami à ce stade: ne craignez rien quant aux aspects scientifiques de la conquête spatiale trop difficiles à appréhender ! C'est inutile de se compliquer la vie devant Ad Astra: cette histoire s'apprécie également (et surtout) à hauteur d'homme. Le long voyage entrepris par Roy McBride est aussi une introspection: une voix off viendra vous décrire ses états d'âme tout au long de son grand périple vers l'inconnu. C'est là, à l'évidence, que réside le vrai sujet du film. Les quelques scènes d'action s'en écartent, mais elles ne durent pas...
C'était déjà perceptible dans ses films précédents: James Gray s'interroge sur (je cite) "comment l'être humain peut être à la hauteur et se sortir de ses combats intérieurs". De fait, Ad Astra s'inscrit dans un genre nouveau, mais le cinéaste revendique cette diversité d'approches, y voyant même (je cite encore) "l'essence du cinéma". Pourquoi lui donnerais-je tort ? Je le trouve au contraire audacieux d'inventer d'autres façons de faire, au risque de dérouter une partie de son public. À l'heure où Hollywood peine à se renouveler et préfère multiplier les copiés-collés, un tel film s'avère vraiment réjouissant. J'ai lu très peu d'avis modérés: la plupart de ceux que j'ai parcourus avant de rédiger cette chronique étaient fort élogieux ou dépités. Logique, je crois: la nature "psychologisante" de ce récit nous pousse à nous pencher sur nos propres ressentis. Pour ma part, j'éprouve quelque difficulté à avoir une position tranchée à l'égard d'un scénario complexe, mais je sais que les images et la musique m'ont emporté. Conditions optimales: dans le noir et sur le plus grand écran possible !
Ad Astra
Film américain de James Gray (2019)
Quatre étoiles pleines: le film "vieillit" bien dans mon esprit. Je crois qu'il faut juste lui accorder un peu de temps pour produire ses effets. À noter qu'il aborde la question de la relation père/fils: un vaste sujet déjà évoqué dans The lost city of Z, le précédent film de James Gray. Côté SF, on relèvera des similitudes avec 2001, Interstellar, Gravity ou Solaris ! Et on peut envisager un diptyque avec Apocalypse now...
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D'autres avis avant de prendre la fusée ?
Une fois encore, c'est l'amie Pascale qui a été la première à décoller. Strum et Princécranoir se sont alors très vite placés dans son orbite. Et, après réflexion, Dasola et Eeguab ont eux aussi écrit sur le sujet !
Roy McBride est ingénieur et astronaute à la NASA. C'est un homme solitaire: sa femme l'a quitté, visiblement lassée de son obsession pour son travail. Quand des rayons cosmiques venus de Neptune menacent l'équilibre de la vie sur Terre, c'est Roy que les autorités missionnent pour aller vérifier ce qui se passe là-haut. Une décision dictée aussi par le fait que son père, Clifford McBride, a disparu jadis lors d'une première campagne d'exploration aux confins du système solaire... et qu'il pourrait bien être à l'origine de la situation actuelle !
Un conseil d'ami à ce stade: ne craignez rien quant aux aspects scientifiques de la conquête spatiale trop difficiles à appréhender ! C'est inutile de se compliquer la vie devant Ad Astra: cette histoire s'apprécie également (et surtout) à hauteur d'homme. Le long voyage entrepris par Roy McBride est aussi une introspection: une voix off viendra vous décrire ses états d'âme tout au long de son grand périple vers l'inconnu. C'est là, à l'évidence, que réside le vrai sujet du film. Les quelques scènes d'action s'en écartent, mais elles ne durent pas...
C'était déjà perceptible dans ses films précédents: James Gray s'interroge sur (je cite) "comment l'être humain peut être à la hauteur et se sortir de ses combats intérieurs". De fait, Ad Astra s'inscrit dans un genre nouveau, mais le cinéaste revendique cette diversité d'approches, y voyant même (je cite encore) "l'essence du cinéma". Pourquoi lui donnerais-je tort ? Je le trouve au contraire audacieux d'inventer d'autres façons de faire, au risque de dérouter une partie de son public. À l'heure où Hollywood peine à se renouveler et préfère multiplier les copiés-collés, un tel film s'avère vraiment réjouissant. J'ai lu très peu d'avis modérés: la plupart de ceux que j'ai parcourus avant de rédiger cette chronique étaient fort élogieux ou dépités. Logique, je crois: la nature "psychologisante" de ce récit nous pousse à nous pencher sur nos propres ressentis. Pour ma part, j'éprouve quelque difficulté à avoir une position tranchée à l'égard d'un scénario complexe, mais je sais que les images et la musique m'ont emporté. Conditions optimales: dans le noir et sur le plus grand écran possible !
Ad Astra
Film américain de James Gray (2019)
Quatre étoiles pleines: le film "vieillit" bien dans mon esprit. Je crois qu'il faut juste lui accorder un peu de temps pour produire ses effets. À noter qu'il aborde la question de la relation père/fils: un vaste sujet déjà évoqué dans The lost city of Z, le précédent film de James Gray. Côté SF, on relèvera des similitudes avec 2001, Interstellar, Gravity ou Solaris ! Et on peut envisager un diptyque avec Apocalypse now...
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D'autres avis avant de prendre la fusée ?
Une fois encore, c'est l'amie Pascale qui a été la première à décoller. Strum et Princécranoir se sont alors très vite placés dans son orbite. Et, après réflexion, Dasola et Eeguab ont eux aussi écrit sur le sujet !
12 commentaires:
Hello Martin. Nous sommes bien d'accord. Un beau film, à hauteur d'homme tout en restant stratosphérique.
Content de nous savoir à l'unisson sur ce coup-là, très cher !
La qualité de certaines images de ce film m'a permis de m'y immerger pleinement.
Bonsoir Martin, merci pour le lien. J'ai vraiment été agréablement surprise par ce film surtout du point de vue visuel. Il y a des plans magnifiques. Bonne soirée.
Ah oui j'ai décollé... :-)
Mais je ne comprends pas ta phrase : "Un conseil d'ami à ce stade : si les aspects scientifiques de la conquête spatiale vous paraissent trop difficiles à appréhender, n'insistez pas !"
C'est tout l'inverse je trouve. L'aspect scientifique est tellement secondaire qu'on peut avoir séché les cours d'astronomie pour être emporté sans être gêné.
Ah oui tu dis après que le film est plus introspectif que scientifique... mais placée ainsi ta phrase semble dire quil vaut mieux abandonner.
J'ai dû relire plusieurs fois pour comprendre ton objectif. Sorry.
@Dasola:
Avec plaisir.
Comme toi, je trouve certaines images de ce film magnifiques ! Je me suis cru sur Neptune...
@Pascale 1:
La formule de cette phrase est effectivement ambigüe. Je l'ai donc modifiée.
Nous sommes d'accord: ce n'est absolument pas un film scientifique. C'est le contraire, même !
@Pascale 2:
Mes formules sont parfois un peu alambiquées, je le reconnais.
J'espère que c'est plus clair, désormais. Tu n'as pas à être désolée.
Oui cest plus clair, merci.
On ne me reprochera pas de ne pas lire attentivement :-)
Non, ta critique était constructive: tant mieux si la formulation est plus claire désormais.
J'ai été bouleversée par ce voyage intime qui poursuit un fantôme afin de mieux se retrouver. C'est vraiment un magnifique film qui se retrouve dans mon top 10 de l'année.
Mais l'année n'est pas finie, Tina !
Cela dit, il pourrait bien être dans mon top aussi...
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