Je vous l'ai déjà dit plusieurs fois: je suis curieux des premiers films. Découvrir l'oeuvre qui lance la carrière d'un réalisateur m'intéresse beaucoup, dans la mesure où elle peut constituer un "avant-propos" ou un indice sur ce qui va suivre. Aujourd'hui, un premier film césarisé - et audacieux - sorti à l'automne 2011: Le cochon de Gaza !
Jafaar est pêcheur en Palestine. Il vit dans une modeste maison éventrée par une bombe, très chichement. Quand il part en mer chercher de quoi subsister, pas de miracle: il ne revient jamais qu'avec quelques poissons et de nombreux détritus en tout genre. Pourtant, un jour, quelque chose de plus massif semble s'être pris dans ses filets: alors qu'il les remonte, Jafaar, un peu affolé, découvre qu'il s'agit d'un porc, dont il apprendra bientôt l'origine vietnamienne. À partir de cette rencontre improbable avec un animal jugé impur, le film dresse un portrait décalé des territoires occupés par Israël et s'avère être une drôle de comédie. Un film très insolite...
Compte tenu de la nationalité de son auteur, j'ai choisi d'en parler comme d'une production française, mais le tournage a aussi bénéficié de l'apport de financiers belges et allemands. Au final, un quasi-flop au box office, avec à peine plus de 287.000 entrées sur le territoire français. Je tiens à le dire: le film mérite tout de même mieux ! Habituellement, son réalisateur (et scénariste) exerce la profession de journaliste: il raconte que l'idée de cette histoire lui "est tombée du ciel, à partir de différentes anecdotes et de souvenirs diffus". L'idéal est donc de considérer Le cochon de Gaza comme une fable contemporaine, en admettant du coup qu'il puisse y avoir une morale derrière cette fiction un peu folle. En tout cas, d'après mes sources habituelles, le film a séduit à l'international, puisqu'il a été diffusé dans une quinzaine de pays. Ce n'est absolument pas un pamphlet politique: sur le terrain sensible qui est le sien, il entend dénoncer l'absurdité d'une situation, mais sans pencher pour un camp donné. Désormais, ce sera à vous de juger s'il est parvenu à relever le défi...
Le cochon de Gaza
Film français de Sylvain Estibal (2011)
Partir d'un animal pour mieux parler des hommes: je reconnais volontiers que le principe n'est pas très innovant. Mais il fonctionne ! Sans en faire des caisses, ce petit film m'a plu et a su m'emmener vers une conclusion que je n'avais pas anticipée. Parce qu'il a l'allure d'un conte, j'ai repensé à Ali, la chèvre et Ibrahim. Si vous préférez une vision réaliste de la Palestine, je vous suggèrerais plutôt Omar...
----------
Une petite précision...
Sasson Gabai, l'acteur principal, est israélien. Il joue dans des films locaux tels La visite de la fanfare, Le procès de Viviane Amsalem...
Vous jugez que je n'en ai pas dit assez ?
Je vous propose de lire "Le blog de Dasola" et/ou "L'oeil sur l'écran".
Jafaar est pêcheur en Palestine. Il vit dans une modeste maison éventrée par une bombe, très chichement. Quand il part en mer chercher de quoi subsister, pas de miracle: il ne revient jamais qu'avec quelques poissons et de nombreux détritus en tout genre. Pourtant, un jour, quelque chose de plus massif semble s'être pris dans ses filets: alors qu'il les remonte, Jafaar, un peu affolé, découvre qu'il s'agit d'un porc, dont il apprendra bientôt l'origine vietnamienne. À partir de cette rencontre improbable avec un animal jugé impur, le film dresse un portrait décalé des territoires occupés par Israël et s'avère être une drôle de comédie. Un film très insolite...
Compte tenu de la nationalité de son auteur, j'ai choisi d'en parler comme d'une production française, mais le tournage a aussi bénéficié de l'apport de financiers belges et allemands. Au final, un quasi-flop au box office, avec à peine plus de 287.000 entrées sur le territoire français. Je tiens à le dire: le film mérite tout de même mieux ! Habituellement, son réalisateur (et scénariste) exerce la profession de journaliste: il raconte que l'idée de cette histoire lui "est tombée du ciel, à partir de différentes anecdotes et de souvenirs diffus". L'idéal est donc de considérer Le cochon de Gaza comme une fable contemporaine, en admettant du coup qu'il puisse y avoir une morale derrière cette fiction un peu folle. En tout cas, d'après mes sources habituelles, le film a séduit à l'international, puisqu'il a été diffusé dans une quinzaine de pays. Ce n'est absolument pas un pamphlet politique: sur le terrain sensible qui est le sien, il entend dénoncer l'absurdité d'une situation, mais sans pencher pour un camp donné. Désormais, ce sera à vous de juger s'il est parvenu à relever le défi...
Le cochon de Gaza
Film français de Sylvain Estibal (2011)
Partir d'un animal pour mieux parler des hommes: je reconnais volontiers que le principe n'est pas très innovant. Mais il fonctionne ! Sans en faire des caisses, ce petit film m'a plu et a su m'emmener vers une conclusion que je n'avais pas anticipée. Parce qu'il a l'allure d'un conte, j'ai repensé à Ali, la chèvre et Ibrahim. Si vous préférez une vision réaliste de la Palestine, je vous suggèrerais plutôt Omar...
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Une petite précision...
Sasson Gabai, l'acteur principal, est israélien. Il joue dans des films locaux tels La visite de la fanfare, Le procès de Viviane Amsalem...
Vous jugez que je n'en ai pas dit assez ?
Je vous propose de lire "Le blog de Dasola" et/ou "L'oeil sur l'écran".
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