dimanche 17 février 2019

Le premier vol

Stop ! Après les deux films sérieux dont je viens de parler, je crois que vous méritez une petite pause. C'est pourquoi je suis content d'enchaîner aujourd'hui avec le joli Gus petit oiseau, grand voyage. Sortie d'un studio français, cette histoire de piafs m'a bien plu. J'admets humblement que j'en ai connu de plus originales, mais bon...

Une petite boule de plumes jaunes n'a encore jamais quitté son nid quand sa mère adoptive (une coccinelle !) l'incite à prendre son envol. Finalement, c'est parce qu'il semble désigné par un vieil animal blessé pour prendre sa place dans la volée que notre ami finit par conduire ses congénères sur les routes - incertaines - de la grande migration hivernale. Bon... je vous épargne la liste des péripéties à venir ! Comme je l'ai suggéré plus haut, Gus petit oiseau, grand voyage n'est pas le plus inventif de tous les dessins animés contemporains. Malgré cela, j'ai pris du plaisir à le regarder: soigné sur le plan formel, le film est aussi assez rythmé pour que l'on ne s'ennuie pas...

Tout cela s'adresserait plutôt aux petits qu'aux grands, sans doute. Pour autant, il n'est pas question de leur raconter n'importe quoi ! Rigoureuse, la production a consulté un ornithologue, qui s'est dit conquis par le scénario et y a apporté un peu de son expertise scientifique. C'est ainsi que certaines scènes s'inspirent directement de ce qui peut réellement se passer dans la nature. Guilhem Lesaffre témoigne d'un bonheur communicatif: "J’ai vu dans cette aventure une excellente opportunité de sensibiliser un large public au monde des oiseaux, souligne-t-il. Cette dimension pédagogique et militante me tenait à coeur". Elle est la clé de Gus petit oiseau, grand voyage. Au reste, le film est drôle, touchant, emballant parfois et sincère toujours. Un ballet aérien familial... et ce n'est déjà pas si mal, non ?

Gus petit oiseau, grand voyage
Film français de Christian de Vita (2015)

Petit film, grand plaisir ? C'est un peu exagéré, mais c'est l'idée ! Évidemment, on peut toujours regretter l'absence d'un second degré propre à amuser les adultes, mais, pour les enfants, c'est bien ainsi. L'intrigue m'a rappelé celle de Destination Pékin et, puisqu'on parle donc de déplacement climatique, j'ai repensé aussi à L'âge de glace. Face à ses rivales, l'animation française a encore beaucoup à donner !

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