mardi 8 janvier 2019

Héros ordinaire

Revoir Jeux de guerre m'a permis, l'espace d'un instant, de rajeunir. Adolescent, j'avais une certaine admiration pour l'ami Harrison Ford. Ne croyez pas que je ne l'aime plus: c'est plutôt en termes d'intensité que mon intérêt pour lui a un peu baissé. Cette adaptation cinéma d'un roman de Tom Clancy aurait-elle changé la donne ? Pas certain...

Harrison Ford est Jack Ryan, un historien, mais aussi un ex-marine passé par les rangs de la CIA. Son profil de possible héros américain se confirme lorsqu'au cours d'un séjour à Londres, il est le témoin d'une attaque terroriste... qu'il fait alors capoter en s'interposant ! Côté pile, c'est positif: il a sauvé la vie d'un membre de la famille royale. Côté face, en revanche, ce grand acte de bravoure lui vaut une haine farouche de l'un des exécutants de l'attaque: un sale type identifié comme Sean Miller, combattant de l'indépendance irlandaise. Vous l'aurez compris: Jeux de guerre s'inscrit dans un contexte géopolitique quelque peu dépassé aujourd'hui. Peu importe, en fait...

En revoyant le film, j'avais l'espoir de bien m'amuser quand même. Malheureusement, compte tenu du nombre d'années qui sont passées depuis ma découverte, le plaisir de l'époque s'est un tantinet dilué. Dans le rôle du méchant, Sean Bean n'est pas en cause. On va dire que j'ai désormais vu trop de blockbusters similaires pour être dupe des grosses ficelles de Jeux de guerre. Dans le genre, il tient la route sans difficulté particulière, mais ça reste un spectacle très ordinaire. Pour tout dire, il s'est avéré moins haletant que dans mon souvenir. Cela étant précisé, je ne vais pas nécessairement renier mon intérêt passé: je suis malgré tout content de l'avoir revu. Instant nostalgie...

Jeux de guerre
Film américain de Phillip Noyce (1992)

Le temps passe vite: je n'ai pas retrouvé le sel de ma première fois. Ce n'est pas très grave: ce petit film aura au moins su me divertir. Précisions: il a connu une suite (Danger immédiat) et le personnage de Jack Ryan apparaît ailleurs (À la poursuite d'Octobre Rouge). Quant à Phillip Noyce, toujours actif à 68 ans, il a aussi réalisé Salt. Pour la cause irlandaise, voyez plutôt Shadow dancer et/ou Hunger !

4 commentaires:

Pascale a dit…

Vu à l'époque. Peut être un jour à la télé. Je le confonds avec un film avec Brad Pitt qui parle aussi de l'Irlande.
Qu'il est beau Boromir ! Je ne comprends pas qu'il ait fait cette carrière de méchant.

"N'allez pas croire que je l'aime plus". Tu l'aimes + ou tu ne l'aimes plus ? :-)
Idem pour moi, un film avec Harrisson était gage de bon moment.

Martin a dit…

Petite correction apportée, merci.
J'aime bien ce genre de petits films sans prétention.

La carrière de Sean Bean... c'est un vaste sujet. Peut-être qu'il aime ça, jouer les bad boys ! Mais je crois qu'il est surtout connu pour mourir souvent dans ses films. Et d'ailleurs... ne spoilons pas !

Pascale a dit…

C'est vrai qu'il meurt bien le Beau Romir "mon capitaine...mon Roi".

Martin a dit…

Dans ce film-là, c'est un grand moment. Mais ça l'est déjà dans le bouquin...