Il y a sans aucun doute plusieurs façons d'appréhender Solo. Le film s'adresse évidemment d'abord à ceux qui connaissent le personnage de Han Solo dans la saga Star wars, puisqu'il se propose de raconter comment il est devenu ce qu'il est dans la série principale, dès 1977. Peut-on apprécier cette démarche sans connaître la suite ? Pas sûr...
Je laisse le choix à ceux qui n'ont jamais vu de Star wars de passer leur chemin et de revenir après-demain pour ma prochaine chronique. On peut très bien vivre sans avoir croisé la route du "gentil vaurien" joué par Harrison Ford, aussi légendaire soit-il pour toute une galaxie de fans. Allez, une précision: dans un univers qui oppose les partisans d'une République démocratique aux troupes d'un empereur autoritaire et corrompu, Han Solo est celui qui, au début, évite de se mouiller dans l'un des deux camps et s'efforce avant tout de sauver sa peau. Solo - le film - présente donc les toutes premières heures d'un combat qu'il mène pour... sa propre liberté (et celle de sa petite amie, aussi). Quarante grosses années après la première apparition du personnage sur un écran de cinéma, on pouvait être inquiet du résultat. Han Solo constitue à lui seul un mythe, à ne surtout pas ébranler ! Franchement, mon bilan est plutôt positif: sélectionné pour ce rôle casse-gueule par excellence, Alden Ehrenreich s'en tire avec honneur. Il a eu la bonne idée de ne pas s'essayer à une imitation pure et dure.
Le scénario, lui, ne réserve que peu de surprises. Ceux d'entre vous qui connaissent la saga seront en terrain connu (ou même balisé). Cahier des charges exigeant ou trop grand respect pour l'oeuvre originelle ? Je l'ignore, mais Solo n'invente pas grand-chose, de fait. Parfois, le film évoque même ce qui se passera ensuite, des clins d'oeil pas toujours des plus subtils, qui peuvent du coup laisser penser que le scénariste avait une série de cases à cocher. Il y a également dans cette histoire un petit côté explicatif qui, ponctuellement, peut décevoir, vu que notre imagination a moins de "trous" à combler. Paradoxalement, la photo du film, elle, est souvent très terne. L'absence de lumière donne à certaines scènes une intensité dramatique jusqu'alors peu explorée, mais j'ai trouvé qu'elle nuisait malheureusement à d'autres séquences. Difficiles à lire, les images s'appuient alors sur un flot de paroles, ce dont je me serais passé sans état d'âme. Bah ! Au rayon blockbusters, ce n'est pas si grave ! J'ai quand même passé un bon moment et reste sur une note positive.
Solo - A Star wars story
Film américain de Ron Howard (2018)
Un rappel: le rachat de la "galaxie lointaine, très lointaine" par Disney avait suscité bien des interrogations (et c'est un euphémisme). Aujourd'hui, l'esprit est plutôt respecté, mais sans véritable souffle nouveau. Un film comme Blade runner 2049 paraît plus intéressant quand on veut juger d'un mythe des années 80 - Blade runner, donc - sous un autre prisme. Cela admis, j'assume: j'aime encore Star wars !
----------
Et maintenant, le débat est ouvert...
Pour l'alimenter, vous pourriez lire aussi les avis de Pascale et Tina.
Je laisse le choix à ceux qui n'ont jamais vu de Star wars de passer leur chemin et de revenir après-demain pour ma prochaine chronique. On peut très bien vivre sans avoir croisé la route du "gentil vaurien" joué par Harrison Ford, aussi légendaire soit-il pour toute une galaxie de fans. Allez, une précision: dans un univers qui oppose les partisans d'une République démocratique aux troupes d'un empereur autoritaire et corrompu, Han Solo est celui qui, au début, évite de se mouiller dans l'un des deux camps et s'efforce avant tout de sauver sa peau. Solo - le film - présente donc les toutes premières heures d'un combat qu'il mène pour... sa propre liberté (et celle de sa petite amie, aussi). Quarante grosses années après la première apparition du personnage sur un écran de cinéma, on pouvait être inquiet du résultat. Han Solo constitue à lui seul un mythe, à ne surtout pas ébranler ! Franchement, mon bilan est plutôt positif: sélectionné pour ce rôle casse-gueule par excellence, Alden Ehrenreich s'en tire avec honneur. Il a eu la bonne idée de ne pas s'essayer à une imitation pure et dure.
Le scénario, lui, ne réserve que peu de surprises. Ceux d'entre vous qui connaissent la saga seront en terrain connu (ou même balisé). Cahier des charges exigeant ou trop grand respect pour l'oeuvre originelle ? Je l'ignore, mais Solo n'invente pas grand-chose, de fait. Parfois, le film évoque même ce qui se passera ensuite, des clins d'oeil pas toujours des plus subtils, qui peuvent du coup laisser penser que le scénariste avait une série de cases à cocher. Il y a également dans cette histoire un petit côté explicatif qui, ponctuellement, peut décevoir, vu que notre imagination a moins de "trous" à combler. Paradoxalement, la photo du film, elle, est souvent très terne. L'absence de lumière donne à certaines scènes une intensité dramatique jusqu'alors peu explorée, mais j'ai trouvé qu'elle nuisait malheureusement à d'autres séquences. Difficiles à lire, les images s'appuient alors sur un flot de paroles, ce dont je me serais passé sans état d'âme. Bah ! Au rayon blockbusters, ce n'est pas si grave ! J'ai quand même passé un bon moment et reste sur une note positive.
Solo - A Star wars story
Film américain de Ron Howard (2018)
Un rappel: le rachat de la "galaxie lointaine, très lointaine" par Disney avait suscité bien des interrogations (et c'est un euphémisme). Aujourd'hui, l'esprit est plutôt respecté, mais sans véritable souffle nouveau. Un film comme Blade runner 2049 paraît plus intéressant quand on veut juger d'un mythe des années 80 - Blade runner, donc - sous un autre prisme. Cela admis, j'assume: j'aime encore Star wars !
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Et maintenant, le débat est ouvert...
Pour l'alimenter, vous pourriez lire aussi les avis de Pascale et Tina.
8 commentaires:
Hello Martin ! Un avis plutôt positif de mon côté aussi, malgré un scénario qui aurait mérité quelques boulons mieux serrés et une photographie plutôt sombre et sale.
Comme je l'ai déjà peut-être dit, Star Wars a quelque chose chez moi du coffre à jouets et j'y replonge chaque fois avec nostalgie...et sans esprit critique, ou presque.
Bon week-end, l'ami !
Je vois que nous sommes d'accord, Laurent, et ça me fait plaisir.
Oui, tu avais déjà évoqué cette notion de "coffre à jouets", que je partage volontiers.
Je suis convaincu que nous avons TOUS nos "films à nous", imparfaits et pourtant si "affectifs".
Je pense qu'on peut aisément vivre sans Han Solo voire sans le cinéma... si on ne les a jamais connus...
Comme toi j'ai passé un bon moment mais je me passerais bien de connaitre la vie, la jeunesse, l'enfance de mes héros. Souvenons nous de l'insupportable moutard qui interprétait Anakin...
La scène où l'on découvre pourquoi Han s'appelle Solo est grandiose de bêtise. C'est insupportable de savoir qu'il en a aimé une autre que Leia etc...
Mais Alden s'en sort bien et ça c'était pas gagné.
Quant à limage sombre c'est le tarif des films en 3D que l'on voit en 2. Ça assombrit. Mais la 3D j'évite soigneusement.
Ah oui, pour le côté sombre de l'image, je n'avais plus pensé à cette idée de 3D...
Pour le reste, nous sommes à peu près d'accord, même si je moins sévère que toi sur certains aspects des films Star wars récents. En les considérant comme une oeuvre complémentaire à la saga originelle (1977-1980-1983), j'y trouve mon compte d'aventures geek. Mais ma tendresse pour les films originels reste sans équivalent avec ceux d'aujourd'hui.
Pas très convaincue par ce Solo qui m'a bien ennuyée et que j'ai trouvé laid. Cela dit, Alden E. et Donald Glover s'en sortent plutôt bien.
Laid, carrément ? Je te trouve sévère, Tina. Les costumes et décors restent soignés.
Enfin, chacun ses goûts, tu m'diras… et nous sommes d'accord pour le duo Alden / Donald.
Comme je te suis sur le terrain balisé et les trous à combler ! La mise en scène est pour ma part une sacrée déconvenue et les dialogues plus encore. Car finalement, le scénario pouvait faire l'affaire (en dépit d'un, deux ou trois passages quand même bien ratés) et les acteurs sont très corrects.
Quand le critique n'a plus rien à faire qu'à cocher à son tour les cases prévues par la production...
Ouais... lever le voile sur le passé d'un personnage mythique reste une démarche discutable.
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