Je peux vous certifier que ce n'était pas calculé: je vous propose aujourd'hui un second biopic consécutif. Nous allons toutefois changer d'univers, puisque je vous emmène au Rwanda, pour suivre les pas déterminés de Dian Fossey, une célèbre primatologue américaine. Gorilles dans la brume - le film - est inspiré d'un livre qu'elle a écrit !
Évacuons d'emblée une question importante: oui, le scénariste a pris quelques libertés avec le récit de cette femme opiniâtre, que l'Afrique attirait depuis longtemps quand elle s'y rendit pour la première fois. C'était en 1963 et c'est précisément cette période à laquelle le film démarre, autour d'une scientifique au look citadin, jupe longue, gants et chemisier de soie, peu adapté au terrain qu'elle entend découvrir. Fort heureusement, le caractère de la demoiselle et son entourage associent leurs forces pour arranger la situation assez rapidement. Nous voilà partis pour une mission délicate: le recensement exhaustif des grands singes qui peuplent encore les montagnes des environs. Sorti il y a (déjà) trente ans, Gorilles dans la brume dévoile aussitôt de superbes images, comme une initiation au voyage et à l'aventure. Tourné sur place, le long-métrage évite le piège de la carte postale. Dépaysement garanti ! C'est évidemment la première de ses qualités !
Le film en a d'autres, c'est certain: j'ai trouvé intéressant le portrait nuancé qu'il dresse de son héroïne, en montrant que ses convictions profondes et son amour des animaux pouvaient se heurter à la réalité de la condition d'une population africaine non éduquée et miséreuse. Autant que je vous le dise: parfois, Gorilles dans la brume m'a paru bêtement manichéen, en introduisant des personnages d'Occidentaux cupides et dépourvus du moindre scrupule. J'ajoute qu'il se "rattrape" ensuite, en posant la question des vraies motivations de Dian Fossey. Entendons-nous bien: il ne la dénigre jamais vraiment, mais il laisse apparaître quelques failles dans la cuirasse, ce qui le rend crédible. Sigourney Weaver est, comme d'habitude, tout à fait convaincante. Elle fut nommée à l'Oscar pour ce rôle, tout comme le compositeur français Maurice Jarre, auteur d'une partition inspirée et inspirante. Bim ! Voilà que mes envies d'Afrique viennent me titiller de nouveau !
Gorilles dans la brume
Film américain de Michael Apted (1988)
Vous l'aurez compris: mon bilan est largement positif - et me laisse avec l'impression tenace que de tels films se font rares désormais. Pour prolonger le voyage, Gabriel et la montagne peut être une piste intéressante. Ah ! Dans un autre genre mais avec d'étonnants points communs, La chasse au lion à l'arc peut aussi constituer un plan B. Autre option pour quitter la réalité: Yeelen, un spectacle... magique !
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Vous voulez voir d'autres images ?
J'ai un bon tuyau à vous donner: Ideyvonne en a publié quelques-unes.
Évacuons d'emblée une question importante: oui, le scénariste a pris quelques libertés avec le récit de cette femme opiniâtre, que l'Afrique attirait depuis longtemps quand elle s'y rendit pour la première fois. C'était en 1963 et c'est précisément cette période à laquelle le film démarre, autour d'une scientifique au look citadin, jupe longue, gants et chemisier de soie, peu adapté au terrain qu'elle entend découvrir. Fort heureusement, le caractère de la demoiselle et son entourage associent leurs forces pour arranger la situation assez rapidement. Nous voilà partis pour une mission délicate: le recensement exhaustif des grands singes qui peuplent encore les montagnes des environs. Sorti il y a (déjà) trente ans, Gorilles dans la brume dévoile aussitôt de superbes images, comme une initiation au voyage et à l'aventure. Tourné sur place, le long-métrage évite le piège de la carte postale. Dépaysement garanti ! C'est évidemment la première de ses qualités !
Le film en a d'autres, c'est certain: j'ai trouvé intéressant le portrait nuancé qu'il dresse de son héroïne, en montrant que ses convictions profondes et son amour des animaux pouvaient se heurter à la réalité de la condition d'une population africaine non éduquée et miséreuse. Autant que je vous le dise: parfois, Gorilles dans la brume m'a paru bêtement manichéen, en introduisant des personnages d'Occidentaux cupides et dépourvus du moindre scrupule. J'ajoute qu'il se "rattrape" ensuite, en posant la question des vraies motivations de Dian Fossey. Entendons-nous bien: il ne la dénigre jamais vraiment, mais il laisse apparaître quelques failles dans la cuirasse, ce qui le rend crédible. Sigourney Weaver est, comme d'habitude, tout à fait convaincante. Elle fut nommée à l'Oscar pour ce rôle, tout comme le compositeur français Maurice Jarre, auteur d'une partition inspirée et inspirante. Bim ! Voilà que mes envies d'Afrique viennent me titiller de nouveau !
Gorilles dans la brume
Film américain de Michael Apted (1988)
Vous l'aurez compris: mon bilan est largement positif - et me laisse avec l'impression tenace que de tels films se font rares désormais. Pour prolonger le voyage, Gabriel et la montagne peut être une piste intéressante. Ah ! Dans un autre genre mais avec d'étonnants points communs, La chasse au lion à l'arc peut aussi constituer un plan B. Autre option pour quitter la réalité: Yeelen, un spectacle... magique !
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Vous voulez voir d'autres images ?
J'ai un bon tuyau à vous donner: Ideyvonne en a publié quelques-unes.
8 commentaires:
J'avais beaucoup aimé ce film. J'aime beaucoup les biopics en général même si ça ne se fait pas quand on aime le cinéma paraît-il.
Je crois me souvenir qu'il y avait dans ce film un acteur que j'adore : Charles Dance !
C'est vrai que le biopic est un genre souvent décrié, mais il y en a de bons.
En revanche, désolé, mais pas de Charles Dance ici. Le confondrais-tu avec Bryan Brown ?
Absolument. Je les ai toujours confondus. Se ressemblent ils ?
Bonjour Martin, j'ai vu le film quand il est sorti et pas depuis. Pour Sigourney, cela l'a changé d'Alien. Bon dimanche.
@Pascale:
Un peu. En tout cas, Bryan Brown est très bien, dans ce film.
@Dasola:
Ah oui, c'est clair que ça n'a rien à voir avec "Alien" ! Je l'aime beaucoup, Sigourney.
Je garde un bon souvenir de ce film émouvant et, comme tu le dis, plus nuancé qu'il en a l'air sur le personnage principal, porté par une fantastique interprétation de Sigourney Weaver.
Je vois que nous sommes parfaitement sur la même longueur d'ondes, Tina !
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