lundi 16 avril 2018

Au format court

Vous avez vu ? Avec 1971, Motorcycle heart hier et Trois pêcheurs le mois dernier, l'amie Joss vient de vous présenter consécutivement deux courts-métrages. Cela m'invite à me positionner sur ce format. Comme vous le savez, un menu spécial est dédié à ces films courts dans ma colonne de droite. Une façon aussi... de les mettre en avant.

Mais de quoi parle-t-on exactement ? J'ai noté que, souvent, la notion de court-métrage fait débat. Un décret parle d'oeuvres "dont la durée de projection (...) est inférieure ou égale à une heure". La référence légale est importante, dans la mesure où la reconnaissance du format court doit, je présume, ouvrir le droit à certains accompagnements financiers. Dans l'esprit de beaucoup de cinéphiles, le court-métrage reste toutefois un film d'à peine quelques minutes. D'aucuns jugent même qu'il ne peut s'agir que du brouillon d'oeuvres plus développées.

Cette dernière définition est erronée. C'est vrai: certains cinéastes utilisent le court pour tester leurs compétences avant de se lancer dans le grand format. D'autres s'en servent probablement pour faire des économies, n'ayant pas un budget important à leur disposition. Quoi qu'il en soit, je suis bien convaincu que cette forme de cinéma peut nous offrir de très belles choses et que la concision est un atout, parfois, pour qui veut jouer sur l'impact émotionnel de son oeuvre. C'est aussi, bien sûr, une question d'envie, de confiance et de talent !

Je ne peux donc que déplorer le peu de visibilité offerte aux courts. Cela étant dit, je me dois d'être honnête: je ne saisis pas forcément toutes les occasions d'en voir qui se présentent à moi. Ma ville accueille annuellement un festival dédié... et je n'y suis jamais allé. C'est dire que je ne suis pas à un paradoxe près, moi qui insiste aujourd'hui sur la légitimité et la beauté cachée de cet autre cinéma. Assez discret sur Mille et une bobines, il y a pourtant toute sa place. Vous pouvez de fait être sûrs que, de temps à autre, j'en reparlerai...

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Ah ! Votre avis m'intéresse...

Je suis vraiment curieux de votre façon d'aborder le court-métrage. J'ajoute que je suis preneur de vos suggestions pour des découvertes.

6 commentaires:

Pascale a dit…

Je pense qu'il s'agit de la projection unique des courts de l'académie des César. J'y suis allée presque chaque année. Jadore.
Le court aborde tous les thèmes et les genres du long et c'est parfois étonnant de pouvoir boucler une histoire en moins de 50 mn je crois.
Je ne vais jamais au célèbre festival de Clermont car il tombe en même temps que celui d'Annonay et je dois choisir...

Strum a dit…

Pas très amateur de courts métrages alors que j'aime les nouvelles. D'ailleurs, j'en ai vu très peu. Celui que je préfère : La Jetée de Marker.

Martin a dit…

@Pascale:

De quoi, la projection des courts des César ??? Moi pas avoir compris.
Tu as raison sur la diversité de thèmes et de genres du court. Mais quelque chose me retient...

Martin a dit…

@Strum:

C'est amusant que tu parles de "La jetée": j'y songeais récemment.
J'imagine que je vais regarder une série de courts, tôt ou tard. Je tâcherai de l'y inclure. Merci.

Pascale a dit…

Non. Tous les ans il y a une projection en salle des meilleurs Courts métrages du monde organisée par l'académie des César.

Martin a dit…

Ah oui, ça, je sais ! Et tous les ans, je la rate !
C'est dommage qu'elle ne reste pas plus longtemps à l'affiche.