Je me suis vaguement promis de relire les livres. C'est côté cinéma que je redécouvre aujourd'hui la trilogie Jason Bourne. Je manque clairement de certitudes pour vous dire si l'adaptation est fidèle. Devant La mort dans la peau, deuxième épisode, j'ai eu l'impression que non. J'ai évité de me poser des questions littéraires et essayé d'accepter le film pour ce qu'il était: un pur objet de divertissement.
Vous n'êtes pas obligés de continuer de lire cette chronique. Je vais dévoiler un aspect du premier opus: vous pouvez "sauter" directement au prochain paragraphe si vous voulez n'en rien savoir. Si vous êtes encore là, peut-être vous souvenez-vous aussi que nous avions laissé Jason Bourne à Goa, en Inde. Loin de son métier de tueur, l'espion amnésique tentait de refaire sa vie avec la femme qu'il aimait. Raté ! Au début du second volet de ses aventures, le passé ressurgit brutalement, par le biais d'un tueur lâché aux trousses du héros. Malgré son envie de décrocher, il ne va donc finalement pas avoir d'autre choix que de rempiler, cette fois. Ses ennemis le font passer pour un traître aux yeux de sa propre agence, qui a, elle aussi, l'idée de le supprimer. La mort dans la peau: un scénario un peu complexe.
J'aime bien cette idée de ne pas tout nous laisser comprendre aisément. D'aucuns jugeront l'intrigue inutilement nébuleuse: je peux admettre cette objection, sachant que l'on parle avant tout d'un film d'action. Pourtant, en ne maîtrisant que très modérément l'histoire qui nous est racontée, on plonge vraiment dans la tête du personnage principal. Sa faille, c'est bien sa mémoire défaillante, non ? Le puzzle des souvenirs éparpillés nous promène: à défaut d'une originalité absolue, j'ai trouvé ce que j'espérais en matière de rythme. L'idée intéressante, c'est que Jason Bourne est à la fois proie et chasseur. La mort dans la peau est bel et bien une course-poursuite à l'échelle internationale, avec parfois des plans d'à peine quelques secondes. N'en attendez pas autre chose qu'un peu de répit pour vos neurones...
La mort dans la peau
Film germano-américain de Paul Greengrass (2004)
Les connaisseurs auront remarqué qu'un second réalisateur est crédité aux commandes de ce deuxième volet: le Doug Liman de La mémoire dans la peau est... oublié. Les fidèles restent toutefois en terrain familier avec Matt Damon dans le premier rôle: ici, son physique ordinaire est un atout pour sa crédibilité. Paul Greengrass et lui s'offriront une autre suite et, plus tard, l'efficace Green zone (2010).
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Mouais... le film n'a pas marqué les esprits...
Sur "L'oeil sur l'écran", je n'ai pas senti un grand emballement.
Une petite phrase du réalisateur, peut-être ?
Paul Greengrass a déclaré: "Je pensais que je pourrais faire de Bourne une icône et l'ai fait en enlevant tous les costumes. Si vous regardez le premier film, il se change beaucoup, tandis que, dans La mort dans la peau, il a seulement un petit manteau. Bourne est un héros de la contre-culture. Il est contre eux et avec nous". C'est assez vrai.
Vous n'êtes pas obligés de continuer de lire cette chronique. Je vais dévoiler un aspect du premier opus: vous pouvez "sauter" directement au prochain paragraphe si vous voulez n'en rien savoir. Si vous êtes encore là, peut-être vous souvenez-vous aussi que nous avions laissé Jason Bourne à Goa, en Inde. Loin de son métier de tueur, l'espion amnésique tentait de refaire sa vie avec la femme qu'il aimait. Raté ! Au début du second volet de ses aventures, le passé ressurgit brutalement, par le biais d'un tueur lâché aux trousses du héros. Malgré son envie de décrocher, il ne va donc finalement pas avoir d'autre choix que de rempiler, cette fois. Ses ennemis le font passer pour un traître aux yeux de sa propre agence, qui a, elle aussi, l'idée de le supprimer. La mort dans la peau: un scénario un peu complexe.
La mort dans la peau
Film germano-américain de Paul Greengrass (2004)
Les connaisseurs auront remarqué qu'un second réalisateur est crédité aux commandes de ce deuxième volet: le Doug Liman de La mémoire dans la peau est... oublié. Les fidèles restent toutefois en terrain familier avec Matt Damon dans le premier rôle: ici, son physique ordinaire est un atout pour sa crédibilité. Paul Greengrass et lui s'offriront une autre suite et, plus tard, l'efficace Green zone (2010).
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Mouais... le film n'a pas marqué les esprits...
Sur "L'oeil sur l'écran", je n'ai pas senti un grand emballement.
Une petite phrase du réalisateur, peut-être ?
Paul Greengrass a déclaré: "Je pensais que je pourrais faire de Bourne une icône et l'ai fait en enlevant tous les costumes. Si vous regardez le premier film, il se change beaucoup, tandis que, dans La mort dans la peau, il a seulement un petit manteau. Bourne est un héros de la contre-culture. Il est contre eux et avec nous". C'est assez vrai.
2 commentaires:
Un solide film d'action, mais je lui préfère de loin sa suite, plus puissante en terme d'action.
La suite, je dois encore la voir. J'avoue qu'au départ, avec la réputation d'adepte de la "shaky cam" que se trimballe Paul Greengrass, j'avais peur de tomber sur une avalanche de scènes peu lisibles. On verra ce que ça donne avec "La vengeance dans la peau", mais pour ce qui est de cet opus, ça ne m'a pas dérangé.
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