Retour aux sources. Petit, j'étais plutôt amateur du dessin animé, avec une nostalgie particulière pour deux épisodes que mon père projetait régulièrement au format Super 8. Grand, j'ai voulu découvrir le premier des films de la série La panthère rose, porteur du même nom. C'est chose faite depuis une grosse semaine. Vais-je enchaîner avec les autres longs métrages ? Peut-être, mais pas tout de suite. Dissipons d'emblée un possible malentendu: même s'il est clair que la maladresse légendaire de l'inspecteur Jacques Clouseau donne à l'oeuvre de Blake Edwards un ton loufoque, on ne peut pas dire qu'il y ait de quoi parler de comédie. Disons donc que nous avons là un film de genre, d'un goût que je dirais gentiment suranné.
La panthère rose mérite-t-elle dès lors d'être regardée ? Je réponds oui. Ce n'est pas tout à fait le film que j'attendais, mais ce n'est pas un mauvais film. En fait, à part le félin qui apparaît au générique initial, le long métrage n'a rien à voir avec sa "prolongation" animée. Sa valeur ne tient pas essentiellement à ses situations, mais d'après moi plutôt à ses dialogues, d'ailleurs portés par un casting des plus sympathiques, au premier rang desquels on retrouve Peter Sellers, David Niven ou encore la bellissime Claudia Cardinale. J'ose affirmer que l'intrigue elle-même - une vague histoire de vol de bijoux - n'a finalement qu'un intérêt assez secondaire. Celui du fil conducteur.
Alors quoi ? Je crois qu'il faut voir ce film sans se poser de questions existentielles, comme un chouette morceau de l'histoire du cinéma. Blake Edwards a fait beaucoup plus drôle... et bien plus émouvant. Pour s'en convaincre ou s'en souvenir, je vous invite à lire ou relire mes chroniques précédentes, de La grande course autour du monde ou de Diamants sur canapé, publiées ici le 12 janvier et le 3 août cette année. D'une certaine façon, peut-être qu'on peut également apprécier La panthère rose comme un juste milieu entre ces chefs d'oeuvre. Aujourd'hui, le résultat paraît un peu daté, mais il y a malgré tout de très bonnes choses à retenir, notamment des scènes réellement cocasses, mais aussi des acteurs inspirés et très bien dirigés. On ne s'ennuie pas devant ce film. L'incontournable thème jazz d'Henry Mancini nous emmène ailleurs dès la première image. Dans le fond, 46 ans après le tournage, ce n'est déjà pas si mal...
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