samedi 26 avril 2008

Steven, faute de mieux...

Direct to video. Ce sont les trois mots qu'utilisent les Américains pour parler de films sortis directement sur support DVD, sans passer par la case cinéma. Il paraît même que certains studios en feraient l'avenir du septième art. Explications: à quoi bon exploiter en salles ce qui est piraté avant même de devenir rentable ? Et pourquoi prendre le risque d'un flop retentissant sous le format de départ, si c'est, en plus, pour ne pas vendre de galettes derrière ? Glups ! L'audace artistique, laissons ça à d'autres, s'il vous plait !

L'autre jour, je pense que c'est un direct to video que j'ai regardé. Le titre français - Un aller pour l'enfer - rappelle vaguement le superbe film de Michael Cimino, Voyage au bout de l'enfer. Le titre original (Belly of the beast) évoque un ventre de la bête, toujours fécond sans doute, mais pas franchement porteur de nouveautés originales. Et s'il fallait qualifier d'oeuvre ce film que j'ai donc vu, par petits morceaux jusqu'au bout, dans un bus vers Lyon, je crois que je mettrai de gros, de très gros guillemets. Bon, ça peut plaire, je dis pas. C'est sans doute que je ne suis pas assez bon public.

Un mot quand même sur l'histoire. Simple: Jack est un ancien flic efficace, mais rangé des bécanes, le mec idéal pour faire tomber un régime dictatorial mais qui n'a juste pas envie de se fatiguer. Problème: de méchants Asiatiques extrémistes kidnappent sa fille et l'enferment à double tour dans une geôle sordide. Faut dire que la jeune pimbêche s'est liée d'amitié avec la fille d'un sénateur des Etats-Unis d'Amérique, ce qui justifie visiblement son enlèvement. Bref... tout ça est l'argumentaire de base de scènes de baston incessantes, un western moderne où l'outrance des cascades compense mal l'inanité du jeu des acteurs. Steven Seagal n'exprime rien. Finalement, il est assez fidèle à lui-même en papa énervé, au meilleur de sa forme. La prochaine fois, c'est sûr, je zappe...

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