samedi 19 avril 2025

Un ami atypique

Un film plus léger, aujourd'hui: je termine avec vous cette semaine en évoquant un long-métrage que je n'avais que vaguement vu passer et qui m'avait été recommandé pour le rôle de Benjamin Lavernhe. Dans Le goût des merveilles, l'acteur, alors jeune trentenaire, forme un beau duo avec Virginie Efira. Leur première collaboration, je crois.

Arboricultrice dans la Drôme, Louise vit seule avec ses deux enfants depuis la mort accidentelle de son mari. Avec une pugnacité certaine et beaucoup de courage, elle s'accroche aux rêves du quatuor brisé pour maintenir à flot le verger qui est aussi le cadre de vie familial. Difficile devant de tels paysages ensoleillés de ne pas la comprendre. La vie n'est pas si facile, pourtant, avec maintes factures impayées. Et voilà que Louise renverse Pierre (alias πR), un jeune homme perturbé et solitaire qui est l'ami atypique d'un généreux libraire ! Vous voyez le tableau ? Rien de vraiment très original à attendre. Attention: Le goût des merveilles n'est pas du tout un mauvais film. Il s'avère à la gloire des acteurs-vedettes, mais n'est pas déplaisant. Disons que le récit est largement prévisible dès la première rencontre des protagonistes dans un cadre sublime - et sans grand aléa météo. Virginie Efira et Benjamin Lavernhe sont absolument irréprochables...

Le goût des merveilles
Film français d'Éric Besnard (2015)

Je n'en attendais pas autre chose, mais il peut sembler regrettable qu'un tel film manque ainsi d'aspérités. J'insiste: rien de honteux. C'est un peu mieux ficelé que Les choses simples, du même auteur. Pour l'instant, Éric Besnard m'aura surtout convaincu avec Délicieux. Le feel good movie à la française a encore de l'avenir, je pense. Constat d'évidence: pour ma part, je n'en vois qu'assez peu, en fait...

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Et on en dit quoi, ailleurs ?

Le film est (presque) totalement absent de mes blogs de référence. Seul Laurent lui aurait-il "donné sa chance" ? Ça commence à dater...

8 commentaires:

Pascale a dit…

Pas vu. J'ai toujours un peu de mal avec les acteurs et trices qui jouent les autistes et plus généralement les handicapés au cinéma. Malgré mon adoration pour Virginie je n'y étais pas allée. Et je ne vénérais pas encore Benjamin...
Prochainement un film avec trois acteurs que j'adore dont 2 jouent des handicapés en fauteuil va sortir. Je vais hésiter...

Martin a dit…

Je peux tout à fait comprendre tes hésitations et non-envies de voir ce type de films.
Virginie est très bien, mais ce n'est certainement son meilleur rôle. Benjamin ? Même constat.

C'est quoi, le film que tu évoques sans donner le titre ?

Pascale a dit…

Je ne me souviens pas du titre mais il y a Gegorie Gadebois, Quentin Dolmaire et... put... d'amnésie.

Pascale a dit…

Une pointe d'amour avec Julia Piaton.

Martin a dit…

Je pardonne beaucoup de choses à Grégory Gadebois, mais...

Martin a dit…

La bande-annonce ne me fait pas fuir, mais elle ne me donne pas envie non plus.
Julia et Quentin sont en effet de "faux handicapés". Et maintenant que tu le signales, ça ne passe pas.

Après, je t'avoue que je ne me suis jamais demandé s'il y avait des acteurs en fauteuil...

Pascale a dit…

J'ai un copain lourdement polyhandicapé en fauteuil. Lui-même slameur est artiste. Et oui il y a des acteurs handicapés qui attendent...
Il faudrait que je lui pose la question de ce qu'il pense de ces films. J'avais été très mal à l'aise en voyant Franck Dubosc et Alexandra Lamy dans Tout le monde debout. Lui faisant semblant d'être handicapé et elle en jouant une sportive handicapée...
Je peux comprendre un acteur qui joue un personnage vrai (biopic) qui devient handicapé (sans chercher, par ex. Né un 4 juillet, My left foot...) mais des valides qui jouent des personnages de fiction handicapés, ça coince.
Artus (dont j'ai détesté le film) q au moins la décence et le mérite de faire jouer (et ils jouent très bien) de vrais handicapés.

Martin a dit…

Oui, tu as raison : bien sûr qu'il y a des acteurs en fauteuil. Et d'autres, sûrement, souffrant d'autres handicaps invisibles. Merci de le rappeler et de parler de ton ami. Ce serait intéressant d'avoir son point de vue sur la question.

Puisque tu parles d'Artus, je note qu'il a souvent expliqué que son film avait été difficile à faire. Certains renoncent peut-être à utiliser des personnes handicapées pour cette raison.

Chaque situation est individuelle, aussi. J'essaye de ne pas trop généraliser. D'un cousin handicapé (depuis un grave accident), j'ai appris une chose : les personnes dans ces situations n'ont généralement pas besoin de pitié, mais plutôt d'écoute et de considération. Et, légitimement, elles ont du mal avec ceux qui décident à leur place de ce qui est bien pour eux. Je suis bien incapable de certaines des choses qu'elles peuvent faire, "malgré tout"...

Pour en revenir au film "Le goût des merveilles", le personnage de Benjamin Laverhne souffre d'un trouble que je comparerai à l'autisme. Je n'ai pas souvenir qu'on ait reproché à Dustin Hoffman d'avoir joué un tel rôle. Bon, c'est vrai aussi qu'il s'est passé beaucoup de temps depuis !