Vous connaissez la série Prison Break ? J'ai eu la surprise d'apprendre que son acteur principal, Wentworth Miller, était aussi le co-auteur d'un film anglo-saxon réalisé par le Coréen Park Chan-wook: Stoker. Bon... ce n'est pas ce qui m'a poussé à le regarder, pour être franc. J'avais surtout envie de voir le réalisateur dans un cadre "nouveau"...
Je mets des guillemets car le film a dix ans et s'inspire clairement d'opus signés Alfred Hitchcock. Il raconte l'histoire plutôt troublante d'une adolescente hantée par la mort de son père dans un accident automobile et qui voit débouler le frère du défunt, dont personne n'avait jamais parlé avec elle ! Or, très vite, la même adolescente constate que sa mère ne partage guère son sentiment de deuil. Rapidement, le tonton et elle se rapprochent de manière ambigüe. Bref... puisque, virtuose, la caméra nous fait adopter le point de vue de la jeune femme, quelque chose semble pouvoir faire scandale. Sauf qu'à vrai dire, c'est également une forme de peur qui s'installe...
Quelques révélations arrivent un peu avant la moitié du métrage. Rien n'oblige d'ailleurs à les prendre pour argent comptant, le film jouant encore beaucoup sur le caractère insaisissable de son héroïne. Elle est la force du film, sans doute, et peut-être également sa limite. Tout cela peut dérouter ou déplaire. Pour ma part, j'ai plutôt marché. Discutable sur le plan scénaristique, Stoker est l'oeuvre d'un metteur en scène efficace pour recycler ses influences sans les affaiblir. Peut-être que ce n'est pas du GRAND cinéma, mais le côté hardcore du film aura suffi à m'accrocher jusqu'à ses toutes dernières images. Mia Wasikowska y est aussi pour quelque chose, bien évidemment ! L'actrice australienne est glaciale et m'a fait une forte impression. Qu'elle ait quitté Hollywood depuis trois ans m'étonne un peu moins...
Stoker
Film britannico-américain de Park Chan-wook (2013)
Rien d'indispensable, en fait, mais une partie de plaisir personnelle rehaussée par une mise en scène soignée. J'apprécie de fait l'aspect moins lisse que bien des productions anglo-saxonnes actuelles. Envie de retourner en Asie ? J'aime aussi Mademoiselle, du même cinéaste. Mais si Hitch' garde vos faveurs, L'ombre d'un doute et Psychose tiennent sans doute lieu de références ! Non exhaustive, cette liste...
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Un mot pour conclure: les avis sont partagés...
Vous pourrez le vérifier en (re)lisant Pascale et Dasola, par exemple.
Je mets des guillemets car le film a dix ans et s'inspire clairement d'opus signés Alfred Hitchcock. Il raconte l'histoire plutôt troublante d'une adolescente hantée par la mort de son père dans un accident automobile et qui voit débouler le frère du défunt, dont personne n'avait jamais parlé avec elle ! Or, très vite, la même adolescente constate que sa mère ne partage guère son sentiment de deuil. Rapidement, le tonton et elle se rapprochent de manière ambigüe. Bref... puisque, virtuose, la caméra nous fait adopter le point de vue de la jeune femme, quelque chose semble pouvoir faire scandale. Sauf qu'à vrai dire, c'est également une forme de peur qui s'installe...
Quelques révélations arrivent un peu avant la moitié du métrage. Rien n'oblige d'ailleurs à les prendre pour argent comptant, le film jouant encore beaucoup sur le caractère insaisissable de son héroïne. Elle est la force du film, sans doute, et peut-être également sa limite. Tout cela peut dérouter ou déplaire. Pour ma part, j'ai plutôt marché. Discutable sur le plan scénaristique, Stoker est l'oeuvre d'un metteur en scène efficace pour recycler ses influences sans les affaiblir. Peut-être que ce n'est pas du GRAND cinéma, mais le côté hardcore du film aura suffi à m'accrocher jusqu'à ses toutes dernières images. Mia Wasikowska y est aussi pour quelque chose, bien évidemment ! L'actrice australienne est glaciale et m'a fait une forte impression. Qu'elle ait quitté Hollywood depuis trois ans m'étonne un peu moins...
Stoker
Film britannico-américain de Park Chan-wook (2013)
Rien d'indispensable, en fait, mais une partie de plaisir personnelle rehaussée par une mise en scène soignée. J'apprécie de fait l'aspect moins lisse que bien des productions anglo-saxonnes actuelles. Envie de retourner en Asie ? J'aime aussi Mademoiselle, du même cinéaste. Mais si Hitch' garde vos faveurs, L'ombre d'un doute et Psychose tiennent sans doute lieu de références ! Non exhaustive, cette liste...
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Un mot pour conclure: les avis sont partagés...
Vous pourrez le vérifier en (re)lisant Pascale et Dasola, par exemple.
4 commentaires:
Je suis totalement passée à côté de ce film qui m'avait bien ennuyée et que je n'ai pas "stoker" (ah ah ah) dans ma mémoire. Aucune image ne me revient en te lisant à part l'interprétation figée style vampires. Sont-ils vampires ? Aucun souvenir.
Le grand Park ne s'est plus aventuré à Hollywood non plus il me semble.
C'tte vanne sur le titre, t'es trop forte, Pascale !
Moi, je ne me suis pas ennuyé, mais je pense que je l'oublierai vite, ce film.
Et vu qu'après, Park nous a offert "Mademoiselle" et "Decision to leave", je dis qu'il a bien fait de rentrer chez lui. Tu seras d'accord, d'ailleurs, j'imagine.
Pas vu. Et je ne savais pas l'acteur de Prison break scénariste. Enfin l'homme n'a pas mauvais goût de s'inspirer d'Hitchcock, dont je n'aurais jamais marié l'univers à celui de Park Chan-wook. Concernant ce dernier, maintenant, j'avais été impressionné et enthousiasmé par Old boy, mais tout ce que j'ai vu ensuite ne m'a pas toujours convaincu, Mademoiselle étant de ceux-là. Par contre, j'en recommande deux, Thirst, film de vampire qui a son originalité et surtout le plus surprenant, son premier film il me semble, JSA, avec un type de relations entre les personnages que l'on ne voit plus ensuite.
Amusant: tu défends les films que j'ai moins aimés... et je plaide pour ceux qui te laissent froid. Les goûts et les couleurs, évidemment, c'est subjectif. Et je me suis promis d'un jour revoir "Old boy" pour lui donner une seconde chance. Je crois que c'était mon premier film coréen et certains codes ont pu m'échapper encore...
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