Les idées féministes gagnent du terrain, ces temps-ci: tant mieux ! Cela étant dit, je n'ai pas envie de parler des innombrables rebonds de l'affaire Weinstein, ni d'autres porcs "balancés" sur les réseaux sociaux. Ce n'est pas véritablement le sujet de Battle of the sexes. Laissez-moi vous présenter ce (petit) film, dispensable mais sympa...
Le cinéma américain n'est jamais avare de ce type de productions construites autour d'une histoire vraie et vouées à brosser le public dans le sens du poil, en mettant en avant un personnage-clé, positif car porteur de nobles valeurs. Dans le cas présent, l'archétype choisi est Billie Jean King, une ancienne championne américaine de tennis restée dix-sept ans dans le top 10 mondial et lauréate de 12 tournois du Grand Chelem - et ce sans tenir compte de ses résultats en double. Loin de se contenter d'être une excellente joueuse, Miss King plaidait pour l'égalité totale des droits hommes/femmes, réclamant l'équilibre parfait des primes offertes sur les courts internationaux. Une idée simple que certains jugent outrancière, aujourd'hui encore ! Il est facile d'imaginer combien elle pouvait "secouer le cocotier masculin" au début des années 70. Battle of the sexes le montre avec humour et pertinence. On pourrait donc dire que le film remplit son contrat...
Reste que son argument premier - et la promesse de son titre - reposent d'abord sur la confrontation annoncée entre Billie Jean King et Bobby Riggs, un autre champion, rangé des raquettes et de 25 ans son aîné. Parieur impénitent, ce dernier s'était déclaré prêt à verser la somme de 100.000 dollars à sa compatriote si elle se montrait capable de le battre lors d'un match ultra-médiatisé. Il était persuadé que, dépitée après sa défaite, elle renoncerait à ses prétentions économico-sportives et retournerait faire la popote à son petit mari. Vous imaginez la suite ? Bravo. Je ne dirai rien pour le confirmer. J'ajouterai cependant qu'un autre thème vient compléter l'intrigue principale du film et, ce faisant, le densifier un peu. Je vous conseille de prendre les choses comme elles viennent et Battle of the sexes comme un simple divertissement, sans grande ambition artistique. Emma Stone ajoute une pierre à sa gloire, Steve Carell cabotine comme il le fait (presque) toujours, la reconstitution des seventies est plutôt soignée... et sincèrement, inutile d'aller chercher plus loin !
Battle of the sexes
Film américain de Jonathan Dayton et Valerie Faris (2017)
Mari et femme, les deux réalisateurs étaient aussi derrière la caméra du très apprécié Little Miss Sunshine... que je n'ai toujours pas vu. Cela dit, je vous conseille leur deuxième film: Elle s'appelle Ruby. Sont-ils au sommet du feel good movie avec ce troisième opus ? Non. Cette année, dans ce registre, j'ai préféré Les figures de l'ombre. Pour le droit des femmes, 20th century women vaut aussi le détour !
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D'autres amateurs dans la salle ?
Oui: notre amie Pascale a, elle aussi, livré un avis positif sur le film. C'est également le cas de Tina, dans sa chronique publiée... ce matin.
Et une petite anecdote pour finir...
À en croire un classement Forbes, Emma Stone est, en 2017, l'actrice la mieux payée au monde, avec un revenu de 26 millions de dollars. Ironiquement, cette somme reste loin de celles allouées aux hommes. Dans l'ordre croissant, Vin Diesel, Dwayne Johnson et Mark Wahlberg occupent cette année le podium "messieurs" - à 54, 65 et 68 millions !
Le cinéma américain n'est jamais avare de ce type de productions construites autour d'une histoire vraie et vouées à brosser le public dans le sens du poil, en mettant en avant un personnage-clé, positif car porteur de nobles valeurs. Dans le cas présent, l'archétype choisi est Billie Jean King, une ancienne championne américaine de tennis restée dix-sept ans dans le top 10 mondial et lauréate de 12 tournois du Grand Chelem - et ce sans tenir compte de ses résultats en double. Loin de se contenter d'être une excellente joueuse, Miss King plaidait pour l'égalité totale des droits hommes/femmes, réclamant l'équilibre parfait des primes offertes sur les courts internationaux. Une idée simple que certains jugent outrancière, aujourd'hui encore ! Il est facile d'imaginer combien elle pouvait "secouer le cocotier masculin" au début des années 70. Battle of the sexes le montre avec humour et pertinence. On pourrait donc dire que le film remplit son contrat...
Reste que son argument premier - et la promesse de son titre - reposent d'abord sur la confrontation annoncée entre Billie Jean King et Bobby Riggs, un autre champion, rangé des raquettes et de 25 ans son aîné. Parieur impénitent, ce dernier s'était déclaré prêt à verser la somme de 100.000 dollars à sa compatriote si elle se montrait capable de le battre lors d'un match ultra-médiatisé. Il était persuadé que, dépitée après sa défaite, elle renoncerait à ses prétentions économico-sportives et retournerait faire la popote à son petit mari. Vous imaginez la suite ? Bravo. Je ne dirai rien pour le confirmer. J'ajouterai cependant qu'un autre thème vient compléter l'intrigue principale du film et, ce faisant, le densifier un peu. Je vous conseille de prendre les choses comme elles viennent et Battle of the sexes comme un simple divertissement, sans grande ambition artistique. Emma Stone ajoute une pierre à sa gloire, Steve Carell cabotine comme il le fait (presque) toujours, la reconstitution des seventies est plutôt soignée... et sincèrement, inutile d'aller chercher plus loin !
Battle of the sexes
Film américain de Jonathan Dayton et Valerie Faris (2017)
Mari et femme, les deux réalisateurs étaient aussi derrière la caméra du très apprécié Little Miss Sunshine... que je n'ai toujours pas vu. Cela dit, je vous conseille leur deuxième film: Elle s'appelle Ruby. Sont-ils au sommet du feel good movie avec ce troisième opus ? Non. Cette année, dans ce registre, j'ai préféré Les figures de l'ombre. Pour le droit des femmes, 20th century women vaut aussi le détour !
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D'autres amateurs dans la salle ?
Oui: notre amie Pascale a, elle aussi, livré un avis positif sur le film. C'est également le cas de Tina, dans sa chronique publiée... ce matin.
Et une petite anecdote pour finir...
À en croire un classement Forbes, Emma Stone est, en 2017, l'actrice la mieux payée au monde, avec un revenu de 26 millions de dollars. Ironiquement, cette somme reste loin de celles allouées aux hommes. Dans l'ordre croissant, Vin Diesel, Dwayne Johnson et Mark Wahlberg occupent cette année le podium "messieurs" - à 54, 65 et 68 millions !
14 commentaires:
Le trio gagnant du podium messieurs me laisse sans voix... Je trouve Dwayne Johnson sympathique. Mark whalberg ne m'impressionne guère mais Vin Diesel m'est insupportable. Ou sont les acteurs.
Dans le super Little Miss sunshine Steve Carell est plutôt touchant et très séduisant.
Ah ouais, c'est sûr: le top des garçons, c'est pas jojo !
NB: le podium féminin est complété par Jennifer Aniston (25 millions) et Jennifer Lawrence (24).
Il faut que je mette "Little miss Sunshine" à mon programme 2018.
Il fait bon sappeler Jennifer si je comprends bien. Mais où est Lopez ? Autant actruce qu'Aniston non ?
Oui délicieuse soirée garantie. Du rire et des larmes. Et des acteurs au top. Je me souviens d'une scène dingue dans le désert avec le jeune acteur... dont le nom ne me revient pas... un nom en O.
Paul Dano
@Pascale:
Oui, les Jennifer ont le vent en poupe ! Lopez, je ne sais pas ce qu'elle devient.
Promis: je regarderai "Little miss Sunshine" un jour prochain.
@Pascale (suite):
Je l'aime bien, ce Paul Dano.
Il a un registre varié, le garçon. De "Elle s'appelle Ruby" à "Prisoners" !
Il éclatait dans Little miss avec son panneau HELL :-)
https://goo.gl/images/GhfNue
@Pascale 1 et le panneau:
Je finirai bien par voir ça, donc !
@Pascale 2 et la photo:
Le lien ne marche pas, mais on en reparlera quand j'aurai vu le film.
(moi aussi j'aime Paul Dano héhéhé)
(et super film Little Miss Sunshine !)
Bref, je te rejoins dans l'ensemble (même si mon avis semble un poil plus enthousiasme !).
(on va finir par créer un fan club !)
(vous m'avez convaincu de le regarder un de ces jours)
C'est vrai que ton avis était un peu plus enthousiaste encore.
Peut-être parce que tu te sens encore plus concernée par le combat féministe ?
Peut-être (mais je dis toujours qu'un homme peut être féministe ! :) )
Je suis d'accord avec toi.
D'ailleurs, dans mes principes et si possible en actions, j'essaye d'être féministe.
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