Autant vous le signaler tout de suite: je ne connais pas grand-chose aux histoires corses. D'ailleurs, je ne suis même jamais allé sur l'île ! En ouverture de la saison de mon association, j'ai vu Une vie violente sans vraiment savoir à quoi m'en tenir, même si ce titre apporte déjà une idée sur le scénario. Idée que j'ai confrontée à la vérité du film...
Pour nous parler des guerres de gangs qui ont sévi en Corse à la fin des années 1990 et au début des années 2000, Une vie violente choisit de nous placer aux côtés d'un jeune homme de bonne famille. D'allure assez banale, ce dernier a interrompu des études supérieures sur le Continent. Pour rendre service à un ami, il a transporté un sac d'armes, ce qui l'a rapidement conduit en prison. Sensibilisé aux idées indépendantistes pendant son séjour sous les verrous, il est devenu un leader influent après sa sortie, avec les risques que cela comporte pour sa propre existence ou celle de ses proches. Vous serez gentils de vous renseigner pour séparer la pure fiction et la réalité possible...
Ce que je sais, c'est que le film s'inspire pour partie de personnages historiques. Faut-il le considérer comme un témoignage ? Pas certain. Le réalisateur, lui-même corse, revendique ouvertement l'importance que revêt pour lui le fait d'évoquer l'histoire de l'île. Avec des amis actifs dans d'autres disciplines, il juge même "nécessaire" de raconter ce qui le trouble, le choque, le terrifie, le révolte. "J'essaye de le faire avec le cinéma auquel je crois", a-t-il expliqué, parlant de "dignité cinématographique". Une vie violente raconte "ce qui (le) hante". Cela n'aura comblé qu'une petite partie de mes lacunes insulaires. Seul notre débat d'après-projection m'aura au fond permis d'apprendre qu'au-delà de sa stricte volonté d'indépendance, le maquis corse restait à l'époque divisé quant à l'idéologie politique sous-jacente. C'est surtout pour la qualité du "spectacle" que j'ai apprécié ce film complexe. Un habile montage le coupe de toute dérive vers l'outrance.
Une vie violente
Film français de Thierry de Peretti (2017)
Certains sont allés chercher Le parrain comme point de comparaison possible. Mouais... un lien avec Chouf me paraîtrait plus pertinent. Thierry de Peretti, lui, se reconnaît en Lav Diaz, Brillante Mendoza, Edward Yang, Hou Hsiao-hsien ou Navad Lapid. Bonnes références ! La suite ? Mystère. Après ce film et Les apaches, son tout premier sorti en 2013, il voudrait, dit-on, dépasser le sujet de l'identité corse.
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Pas sûr que ce second long-métrage le lui permette...
Je vous encourage toutefois à lire l'opinion (très mitigée) de Pascale.
Pour nous parler des guerres de gangs qui ont sévi en Corse à la fin des années 1990 et au début des années 2000, Une vie violente choisit de nous placer aux côtés d'un jeune homme de bonne famille. D'allure assez banale, ce dernier a interrompu des études supérieures sur le Continent. Pour rendre service à un ami, il a transporté un sac d'armes, ce qui l'a rapidement conduit en prison. Sensibilisé aux idées indépendantistes pendant son séjour sous les verrous, il est devenu un leader influent après sa sortie, avec les risques que cela comporte pour sa propre existence ou celle de ses proches. Vous serez gentils de vous renseigner pour séparer la pure fiction et la réalité possible...
Ce que je sais, c'est que le film s'inspire pour partie de personnages historiques. Faut-il le considérer comme un témoignage ? Pas certain. Le réalisateur, lui-même corse, revendique ouvertement l'importance que revêt pour lui le fait d'évoquer l'histoire de l'île. Avec des amis actifs dans d'autres disciplines, il juge même "nécessaire" de raconter ce qui le trouble, le choque, le terrifie, le révolte. "J'essaye de le faire avec le cinéma auquel je crois", a-t-il expliqué, parlant de "dignité cinématographique". Une vie violente raconte "ce qui (le) hante". Cela n'aura comblé qu'une petite partie de mes lacunes insulaires. Seul notre débat d'après-projection m'aura au fond permis d'apprendre qu'au-delà de sa stricte volonté d'indépendance, le maquis corse restait à l'époque divisé quant à l'idéologie politique sous-jacente. C'est surtout pour la qualité du "spectacle" que j'ai apprécié ce film complexe. Un habile montage le coupe de toute dérive vers l'outrance.
Une vie violente
Film français de Thierry de Peretti (2017)
Certains sont allés chercher Le parrain comme point de comparaison possible. Mouais... un lien avec Chouf me paraîtrait plus pertinent. Thierry de Peretti, lui, se reconnaît en Lav Diaz, Brillante Mendoza, Edward Yang, Hou Hsiao-hsien ou Navad Lapid. Bonnes références ! La suite ? Mystère. Après ce film et Les apaches, son tout premier sorti en 2013, il voudrait, dit-on, dépasser le sujet de l'identité corse.
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Pas sûr que ce second long-métrage le lui permette...
Je vous encourage toutefois à lire l'opinion (très mitigée) de Pascale.
2 commentaires:
Mitigé? C'est peu dire. J'ai sauvé UNE scène. C'est mal interprété. On ne comprend rien à ce qu'ils font ni à ce qu'ils disent. Pouah.
Je constate que tu lui as tout de même attribué une étoile !
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