Je crois l'avoir déjà dit (et prouvé !): sur Mille et une bobines, un film de genre peut toujours en cacher un autre. Bon... j'ai regardé Instinct de survie pour passer le temps. Si vous voulez attendre demain un programme plus consistant, je ne vous en voudrais pas. Soyez-en assurés: le long-métrage du jour n'a rien de très complexe...
Jeune et jolie étudiante en médecine, Nancy Adams vient de perdre sa mère et s'est octroyé quelques jours de break sous le chaud soleil du Mexique, l'occasion sans doute de faire son deuil pour de bon. L'objectif de ces vacances au paradis est simple: retrouver la plage où, en son temps, Maman savait prendre du bon temps et courir faire trempette pour surfer comme elle les plus belles vagues du monde. Mission accomplie à la lettre, avec l'admiration vaguement dragueuse d'autochtones sympa, plus à l'aise avec leur planche qu'avec la langue de l'oncle Sam. Trêve de suspense: un requin viendra bientôt ajouter un peu de piquant à cette histoire et justifier un scénario d'une heure vingt environ. Instinct de survie a le mérite de ne pas trop délayer son propos. Est-ce dès lors un bon film ? Il fallait le voir pour savoir...
Maintenant que c'est chose faite de mon côté, je peux vous faire part de mes impressions mitigées. Elles sont d'abord dues à un constat d'évidence: des histoires comme celle-là, on en vu beaucoup d'autres. Bonnes ou mauvaises, ce n'est pas la question, mais je suis certain que vous conviendrez qu'au cinéma, le petit jeu appuyé sur la peur des squales ne date pas d'hier. La (très) relative originalité d'Instinct de survie consiste en fait à ne plus se tourner vers une psychose collective, en réduisant l'équation à un duel femme / gros poisson. Sans vouloir vous spoiler, je crois pouvoir révéler que la demoiselle est rudement éprouvée, à l'inverse de ces gros bras qui s'en sortent sans la moindre égratignure. C'est vrai que l'on sait très vite comment tout cela va finir, mais l'unité de lieu, de temps et d'action vient un peu relever la sauce. Je vous épargne le compte-rendu détaillé des invraisemblances: elles me semblent inhérentes au genre. Il est dommage que le film nous serve une morale cul-cul la praline pour "sauver" son héroïne. Ouais... l'épilogue est vraiment too much !
Instinct de survie
Film américain de Jaume Collet-Serra (2016)
Les requins sont redevenus si populaires sur grand écran qu'il existe aujourd'hui des nanars assez dingues pour les imaginer embarqués dans une tornade et tombant du ciel sur leurs proies (cf. Sharknado). En bon ciné-geek, je préfère évidemment revenir vers la matrice historique de tous ces films, avec Les dents de la mer, of course ! Entre deux vagues, jetez donc un oeil sur Les seigneurs de la mer...
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Et si vous devez attendre la marée haute pour repartir...
Vous pourriez trouver très agréable de faire escale chez Pascale. Attention: sous le même titre, Laurent nous parle... d'un autre film !
Jeune et jolie étudiante en médecine, Nancy Adams vient de perdre sa mère et s'est octroyé quelques jours de break sous le chaud soleil du Mexique, l'occasion sans doute de faire son deuil pour de bon. L'objectif de ces vacances au paradis est simple: retrouver la plage où, en son temps, Maman savait prendre du bon temps et courir faire trempette pour surfer comme elle les plus belles vagues du monde. Mission accomplie à la lettre, avec l'admiration vaguement dragueuse d'autochtones sympa, plus à l'aise avec leur planche qu'avec la langue de l'oncle Sam. Trêve de suspense: un requin viendra bientôt ajouter un peu de piquant à cette histoire et justifier un scénario d'une heure vingt environ. Instinct de survie a le mérite de ne pas trop délayer son propos. Est-ce dès lors un bon film ? Il fallait le voir pour savoir...
Maintenant que c'est chose faite de mon côté, je peux vous faire part de mes impressions mitigées. Elles sont d'abord dues à un constat d'évidence: des histoires comme celle-là, on en vu beaucoup d'autres. Bonnes ou mauvaises, ce n'est pas la question, mais je suis certain que vous conviendrez qu'au cinéma, le petit jeu appuyé sur la peur des squales ne date pas d'hier. La (très) relative originalité d'Instinct de survie consiste en fait à ne plus se tourner vers une psychose collective, en réduisant l'équation à un duel femme / gros poisson. Sans vouloir vous spoiler, je crois pouvoir révéler que la demoiselle est rudement éprouvée, à l'inverse de ces gros bras qui s'en sortent sans la moindre égratignure. C'est vrai que l'on sait très vite comment tout cela va finir, mais l'unité de lieu, de temps et d'action vient un peu relever la sauce. Je vous épargne le compte-rendu détaillé des invraisemblances: elles me semblent inhérentes au genre. Il est dommage que le film nous serve une morale cul-cul la praline pour "sauver" son héroïne. Ouais... l'épilogue est vraiment too much !
Instinct de survie
Film américain de Jaume Collet-Serra (2016)
Les requins sont redevenus si populaires sur grand écran qu'il existe aujourd'hui des nanars assez dingues pour les imaginer embarqués dans une tornade et tombant du ciel sur leurs proies (cf. Sharknado). En bon ciné-geek, je préfère évidemment revenir vers la matrice historique de tous ces films, avec Les dents de la mer, of course ! Entre deux vagues, jetez donc un oeil sur Les seigneurs de la mer...
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Et si vous devez attendre la marée haute pour repartir...
Vous pourriez trouver très agréable de faire escale chez Pascale. Attention: sous le même titre, Laurent nous parle... d'un autre film !
14 commentaires:
On va dire que c'est un sympathique film, ça va pas plus loin que ça...
Dommage ( attention spoiler ) que le requin ne bouffe pas la grognasse ...
Bouse intégrale, sympathique même pas. :(
Grognasse n est peut être pas nécessaire...
Pour ma part j'aurais préféré qu'il bouffe les lourdauds qui se croient irrésistibles (comme la plupart des mecs).
Je crois vaguement le souvenir que l'épilogue était bien cul béni.
80% des dialogues de la blonde sont des onomatopées ou grognements c'est selon ....
@Tina:
Aussitôt vu, aussitôt oublié !
Mais bon, comme je le disais, ça a le mérite de ne pas traîner en longueur.
@Ronnie:
Je suis tout à fait fasciné par le fait que tu regardes encore ce genre de films.
Pourquoi diable t'infliger ça, alors qu'on devine à l'avance que tu n'aimeras pas ?
@Pascale 1:
Ouaip, le mot grognasse était dispensable, en effet.
Mais je crois que, pour ce qui est des lourdauds, tu es exaucée.
@Pascale 2:
Au sujet de l'épilogue… c'est peur dire ! Une chute tout à fait inutile.
@Ronnie encore:
Si les grognasses font des grognements… je comprends mieux ton vocabulaire.
En effet, c'est tout sauf un film de dialogue. Et pour cause, miss Lively est toute seule tout le temps (ou presque) !
Pas toujours seul pour regarder des films, souvent je compose avec les désirs des uns et des autres ..... ;-)
Je comprends mieux. Il est vrai que nous n'avons pas toujours le choix.
Dans ce cas ce serait la grogneuse :-)
Cela dit comment des actrices talentueuses semploient à rater leur carrière est un mystère. Sans doute n'y a t'il pas de place pour tout le monde. Mais franchement se laisser transformer en steak tartare pendant une heure c'est triste.
Même si elle a tourné avec Woody Allen, la grogneuse ici présente n'a pas (encore ?) une carrière impressionnante. Laissons-lui le temps de percer: après tout, elle n'a que trente ans.
C'est sûr que ce n'est pas en steak tartare qu'elle risque de marquer durablement les esprits !
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