Il introduit de la bizarrerie dans un quotidien très ordinaire: on dirait que Quentin Dupieux s'est donné pour mission de secouer le cinéma français à grands coups de films absurdes. J'ai en tout cas pu vérifier ce postulat devant Wrong, le quatrième de ses six longs-métrages sortis à ce jour. Je vous le dis sans barguigner: c'est du grand délire !
Pourtant, ça commence à peu près normalement, dans un faubourg américain lambda, où toutes les maisons semblent quasi-identiques. Dolph, le "héros", se réveille un matin et découvre avec une angoisse indicible que son chien a disparu. Bien plus étrange encore: le palmier qu'il avait commandé pour son jardin s'est transformé... en pin ! Plusieurs choses anormales se produisent, mais c'est presque logique finalement dans ce monde fictif: après tout, Dolph travaille toujours pour une société qui l'a licencié depuis des mois et dans un bureau commun avec ses ex-collègues, où il pleut en permanence. Le hasard et son envie de comprendre le logo d'une pizzeria le conduiront bientôt à rencontrer une standardiste nymphomane, qui le confondra ensuite avec un autre. C'est bon ? Vous n'avez rien compris ? Parfait. Wrong baigne dans le non-sens absolu et vous laisse analyser l'intrigue par vous-mêmes. Ou pas. Esprits trop cartésiens, s'abstenir.
À condition d'entrer dans le jeu, on peut toutefois passer un moment sympa devant cette pochade 100% barrée. Y apercevoir Eric Judor dans un petit rôle peut du coup nous servir d'accroche franchouillarde pour une distribution par ailleurs à 99% américaine (et méconnue). Bon... les plus cinéphiles parmi vous reconnaîtront peut-être aussi Jack Plotnick, William Fichtner ou d'autres, mais j'en doute, en fait. Vous voulez que je vous dise ? Peu importe: on ne regarde pas Wrong pour les acteurs ou pour l'histoire, mais pour la folie qui s'en dégage. Franchement, ça passe ou ça casse: à moins d'être un geek d'un genre très particulier, je ne pense pas que vous adorerez le film. J'imagine cependant que, si vous survivez aux premières minutes, son aspect absolument rocambolesque pourrait finir par vous plaire. Inutile alors de me demander si Dolph retrouve son chien: je ne spoilerai pas ! J'ajouterai tout juste qu'il vous reste bien d'autres choses à découvrir.
Wrong
Film franco-américain de Quentin Dupieux (2012)
Je reviens en arrière pour constater que j'avais vu des références dans Rubber, un autre film du réalisateur, que j'ai déjà présenté ici. Wrong, en revanche, me paraît ne ressembler qu'à lui-même ! Parfois, apprécier ce genre de spectacles est bon pour les neurones fatigués de trop d'autres histoires plus sérieuses. Je dois dire aussi que, sur le plan de la forme, ce long-métrage n'a RIEN à se reprocher.
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Je pourrais comprendre que vous soyez peu attirés...
Je vous conseille donc de lire aussi la chronique de "L'oeil sur l'écran".
Pourtant, ça commence à peu près normalement, dans un faubourg américain lambda, où toutes les maisons semblent quasi-identiques. Dolph, le "héros", se réveille un matin et découvre avec une angoisse indicible que son chien a disparu. Bien plus étrange encore: le palmier qu'il avait commandé pour son jardin s'est transformé... en pin ! Plusieurs choses anormales se produisent, mais c'est presque logique finalement dans ce monde fictif: après tout, Dolph travaille toujours pour une société qui l'a licencié depuis des mois et dans un bureau commun avec ses ex-collègues, où il pleut en permanence. Le hasard et son envie de comprendre le logo d'une pizzeria le conduiront bientôt à rencontrer une standardiste nymphomane, qui le confondra ensuite avec un autre. C'est bon ? Vous n'avez rien compris ? Parfait. Wrong baigne dans le non-sens absolu et vous laisse analyser l'intrigue par vous-mêmes. Ou pas. Esprits trop cartésiens, s'abstenir.
À condition d'entrer dans le jeu, on peut toutefois passer un moment sympa devant cette pochade 100% barrée. Y apercevoir Eric Judor dans un petit rôle peut du coup nous servir d'accroche franchouillarde pour une distribution par ailleurs à 99% américaine (et méconnue). Bon... les plus cinéphiles parmi vous reconnaîtront peut-être aussi Jack Plotnick, William Fichtner ou d'autres, mais j'en doute, en fait. Vous voulez que je vous dise ? Peu importe: on ne regarde pas Wrong pour les acteurs ou pour l'histoire, mais pour la folie qui s'en dégage. Franchement, ça passe ou ça casse: à moins d'être un geek d'un genre très particulier, je ne pense pas que vous adorerez le film. J'imagine cependant que, si vous survivez aux premières minutes, son aspect absolument rocambolesque pourrait finir par vous plaire. Inutile alors de me demander si Dolph retrouve son chien: je ne spoilerai pas ! J'ajouterai tout juste qu'il vous reste bien d'autres choses à découvrir.
Wrong
Film franco-américain de Quentin Dupieux (2012)
Je reviens en arrière pour constater que j'avais vu des références dans Rubber, un autre film du réalisateur, que j'ai déjà présenté ici. Wrong, en revanche, me paraît ne ressembler qu'à lui-même ! Parfois, apprécier ce genre de spectacles est bon pour les neurones fatigués de trop d'autres histoires plus sérieuses. Je dois dire aussi que, sur le plan de la forme, ce long-métrage n'a RIEN à se reprocher.
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Je pourrais comprendre que vous soyez peu attirés...
Je vous conseille donc de lire aussi la chronique de "L'oeil sur l'écran".
4 commentaires:
J'ai vu (et aimé) Rubber (ah ce pneu serial killer !!!) et Réalité ainsi que pas aimé Wrong cops (je devais être de mauvais poil...), et pas vu celui-là.
Commentaire indispensable !
Autre commentaire de haut vol: un nouveau film de Quentin Dupieux est attendu cette année.
Cela devrait s'appeler "Au poste". Dans le casting: Anaïs Demoustier, Vincent Macaigne et Albert Dupontel !
Rien que l'image d'Eric Judor enfermé dans un sarcophage tout droit revenu de l'étrange aventure d'Allan Gray me donne une furieuse envie de voir ce Wrong au nonsensisme jubilatoire.
Je n'avais pas cette référence "Allan Gray", mais je la note dans un coin.
Tu me conseilles de m'y reporter ? Je suis si peu calé dans le cinéma des origines...
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