C'est d'après son choix et lors de la visite chez moi de mon ami d'enfance, Rodolphe, que j'ai découvert un vieux classique: La chatte sur un toit brûlant. Elizabeth Taylor et Paul Newman affichent respectivement 26 et 33 ans quand ils jouent ensemble dans ce film. L'image choisie pour la jaquette du DVD montre une Liz très tendre avec Paul, mais je n'étais pas certain qu'elle soit très significative...
En réalité, je me méfiais de Tennessee Williams, auteur trois ans plus tôt de la pièce dont s'est inspiré le long-métrage. J'avais suggéré à Rodolphe qu'il portraiturait toujours "des gens qui ont du mal à vivre ensemble et ne font alors que s'engueuler". Et ça s'est avéré juste ! Sans caricaturer, je crois pouvoir dire que La chatte sur un toit brûlant fait de nous les témoins d'un très important conflit familial. D'emblée, le couple principal étale son désamour, alors qu'il est invité chez le frère de Monsieur pour célébrer l'anniversaire du paternel. Quand ce dernier arrive, c'est encore pire: règlements de comptes croisés à tous les étages de la maisonnée ! Si certains d'entre vous jugent que les familles sont des nids à emmerdements, ils trouveront largement de quoi les conforter dans cette opinion. C'est redoutable.
Toutefois, à partir du moment où le papa (interprété par Burl Ives) entre en scène, l'intrigue évolue doucement vers une explication rationnelle à ces guerres multiples, même si cela ne garantit en rien qu'elles puissent s'en trouver résolues. En réalité, d'un bout à l'autre du métrage, La chatte sur un toit brûlant demeure un film éprouvant avec des personnages mesquins, cupides et dissimulateurs. Adapté pour le cinéma, le texte de Tennessee Williams aurait été modifié, pour donner un peu plus d'importance au père notamment, mais aussi pour respecter les codes de la censure - l'homosexualité d'un des protagonistes étant tout de même suggérée. Une certitude s'impose: personne n'est réellement épargné dans ce jeu de massacre. Le portrait dressé des mères (et des enfants) est juste effroyable ! Fort heureusement, les acteurs, eux, ne se marchent pas dessus. Unique petit regret: la mise en scène reste encore un peu théâtrale...
La chatte sur un toit brûlant
Film américain de Richard Brooks (1958)
Nommé pour plusieurs Oscars, le film n'en a finalement gagné aucun ! Est-ce injuste ? Pas forcément. L'impression de rester sur un plateau nuit tout de même au potentiel émotionnel du scénario. L'audace toute relative du projet est largement dépassée si on ose la comparer avec celle d'un autre film de cette époque: Certains l'aiment chaud. Bon... il faut admettre aussi que l'histoire n'est pas du tout la même.
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Le même film, vu d'ailleurs, il est jugé comment ?
Du côté de "L'oeil sur l'écran", c'est le carton plein et la pluie d'étoiles. Chonchon est un peu moins emballée, mais satisfaite malgré tout. Quant à Pascale et Dasola, elles en parlent de manière très originale.
En réalité, je me méfiais de Tennessee Williams, auteur trois ans plus tôt de la pièce dont s'est inspiré le long-métrage. J'avais suggéré à Rodolphe qu'il portraiturait toujours "des gens qui ont du mal à vivre ensemble et ne font alors que s'engueuler". Et ça s'est avéré juste ! Sans caricaturer, je crois pouvoir dire que La chatte sur un toit brûlant fait de nous les témoins d'un très important conflit familial. D'emblée, le couple principal étale son désamour, alors qu'il est invité chez le frère de Monsieur pour célébrer l'anniversaire du paternel. Quand ce dernier arrive, c'est encore pire: règlements de comptes croisés à tous les étages de la maisonnée ! Si certains d'entre vous jugent que les familles sont des nids à emmerdements, ils trouveront largement de quoi les conforter dans cette opinion. C'est redoutable.
Toutefois, à partir du moment où le papa (interprété par Burl Ives) entre en scène, l'intrigue évolue doucement vers une explication rationnelle à ces guerres multiples, même si cela ne garantit en rien qu'elles puissent s'en trouver résolues. En réalité, d'un bout à l'autre du métrage, La chatte sur un toit brûlant demeure un film éprouvant avec des personnages mesquins, cupides et dissimulateurs. Adapté pour le cinéma, le texte de Tennessee Williams aurait été modifié, pour donner un peu plus d'importance au père notamment, mais aussi pour respecter les codes de la censure - l'homosexualité d'un des protagonistes étant tout de même suggérée. Une certitude s'impose: personne n'est réellement épargné dans ce jeu de massacre. Le portrait dressé des mères (et des enfants) est juste effroyable ! Fort heureusement, les acteurs, eux, ne se marchent pas dessus. Unique petit regret: la mise en scène reste encore un peu théâtrale...
La chatte sur un toit brûlant
Film américain de Richard Brooks (1958)
Nommé pour plusieurs Oscars, le film n'en a finalement gagné aucun ! Est-ce injuste ? Pas forcément. L'impression de rester sur un plateau nuit tout de même au potentiel émotionnel du scénario. L'audace toute relative du projet est largement dépassée si on ose la comparer avec celle d'un autre film de cette époque: Certains l'aiment chaud. Bon... il faut admettre aussi que l'histoire n'est pas du tout la même.
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Le même film, vu d'ailleurs, il est jugé comment ?
Du côté de "L'oeil sur l'écran", c'est le carton plein et la pluie d'étoiles. Chonchon est un peu moins emballée, mais satisfaite malgré tout. Quant à Pascale et Dasola, elles en parlent de manière très originale.
4 commentaires:
Il faudrait que je le revoie (ça fait un bail) mais j'en garde un très beau souvenir, quelque chose d'intense, avec beaucoup de sens cachés et de sous-entendus. Et puis Newman + Taylor, c'est juste wooow! :D
Nous sommes d'accord sur la haute valeur du couple Taylor / Newman. Je crois d'ailleurs que ça joue pour beaucoup dans la bonne réputation du film. Reste que c'est bel et bien Burl Ives que j'ai trouvé le meilleur dans ce film.
un grand classique avec un paul newman magistral et une fabuleuse Elizabeth Taylor. Un indispensable selon moi.
Paul Newman m'a davantage marqué qu'Elizabeth Taylor, dans ce film, mais les deux sont bons, rien à redire. Toutefois, comme je l'indiquais à Tina, c'est Burl Ives qui m'a fait la plus forte impression. Le texte, lui, a encore beaucoup de force aujourd'hui ! Au plaisir de te relire ici, Nicos.
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