Je ne sais plus ce qui m'a donné envie de voir Le plongeon. J'en ai lu une critique quelque part, c'est sûr, mais où ? Mystère ! Il semblerait que, malgré Burt Lancaster en tête d'affiche, le film soit méconnu. C'est avec plaisir que j'en parle aujourd'hui, en vous souhaitant d'avoir comme moi l'occasion de le découvrir et en le classant aussitôt parmi les oeuvres les plus étranges de mon premier semestre 2015...
Au tout début du film, Burt Lancaster / Ned Merrill sort d'un taillis pour pénétrer, en maillot de bain, chez des amis. Ces derniers paraissent ne pas l'avoir vu depuis longtemps et lui font bon accueil. La bizarrerie survient quand notre homme fait part de son intention de rentrer chez lui... à la nage, de piscine en piscine, en passant donc sur le terrain de la plupart des propriétés du voisinage. Il s'avère alors que, bien que certains voudraient l'en empêcher, il passe à l'acte. Chaque nouvelle étape de ce périple le remet en présence d'hommes et de femmes qui le connaissent, joviaux ou au contraire mécontents de le croiser. Petit à petit, Le plongeon suscite un certain malaise. On peut comprendre que le "héros" a quelque chose à se reprocher vis-à-vis de sa famille ou de ses proches, mais ce n'est pas explicité.
Dans cette ambiance trouble, Burt Lancaster offre une démonstration de son talent, en archétype du quinqua américain sûr de sa force. L'acteur fait évoluer son jeu par petites touches pour faire ressentir l'évolution de son personnage vers une incompréhensible déchéance. Sa prestation est donc remarquable dans ce film aux contours incertains, qui laissera bien des portes ouvertes à votre imagination. D'une certaine façon, Le plongeon peut se lire comme une métaphore de la vie, depuis la vigueur des débuts jusqu'au déclin inéluctable. Autant dire que ce n'est pas franchement rigolo ! J'ai très vite admis que je ne comprendrai pas tout et, de ce fait, j'ai pris du plaisir devant ce long-métrage insolite. Wikipedia y voit "une critique intimiste et vertigineuse de la vanité du rêve américain". Ça se tient.
Le plongeon
Film américain de Frank Perry (1968)
L'une des dernières scènes du film a été tournée par Sydney Pollack. Cela ne change probablement rien de fondamental à sa dramaturgie particulière, mais je crois que c'est bien de le préciser. J'ai du mal désormais à trouver une oeuvre similaire: Melancholia, peut-être ? Comme chez Lars von Trier, il est ici question d'avancée du destin. Maintenant, il faudrait peut-être que je me remette à David Lynch...
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Deux blogs amis parlent également du film...
J'ai nommé "L'oeil sur l'écran" et "Ma bulle" (Princécranoir).
Au tout début du film, Burt Lancaster / Ned Merrill sort d'un taillis pour pénétrer, en maillot de bain, chez des amis. Ces derniers paraissent ne pas l'avoir vu depuis longtemps et lui font bon accueil. La bizarrerie survient quand notre homme fait part de son intention de rentrer chez lui... à la nage, de piscine en piscine, en passant donc sur le terrain de la plupart des propriétés du voisinage. Il s'avère alors que, bien que certains voudraient l'en empêcher, il passe à l'acte. Chaque nouvelle étape de ce périple le remet en présence d'hommes et de femmes qui le connaissent, joviaux ou au contraire mécontents de le croiser. Petit à petit, Le plongeon suscite un certain malaise. On peut comprendre que le "héros" a quelque chose à se reprocher vis-à-vis de sa famille ou de ses proches, mais ce n'est pas explicité.
Dans cette ambiance trouble, Burt Lancaster offre une démonstration de son talent, en archétype du quinqua américain sûr de sa force. L'acteur fait évoluer son jeu par petites touches pour faire ressentir l'évolution de son personnage vers une incompréhensible déchéance. Sa prestation est donc remarquable dans ce film aux contours incertains, qui laissera bien des portes ouvertes à votre imagination. D'une certaine façon, Le plongeon peut se lire comme une métaphore de la vie, depuis la vigueur des débuts jusqu'au déclin inéluctable. Autant dire que ce n'est pas franchement rigolo ! J'ai très vite admis que je ne comprendrai pas tout et, de ce fait, j'ai pris du plaisir devant ce long-métrage insolite. Wikipedia y voit "une critique intimiste et vertigineuse de la vanité du rêve américain". Ça se tient.
Le plongeon
Film américain de Frank Perry (1968)
L'une des dernières scènes du film a été tournée par Sydney Pollack. Cela ne change probablement rien de fondamental à sa dramaturgie particulière, mais je crois que c'est bien de le préciser. J'ai du mal désormais à trouver une oeuvre similaire: Melancholia, peut-être ? Comme chez Lars von Trier, il est ici question d'avancée du destin. Maintenant, il faudrait peut-être que je me remette à David Lynch...
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Deux blogs amis parlent également du film...
J'ai nommé "L'oeil sur l'écran" et "Ma bulle" (Princécranoir).
6 commentaires:
Une véritable découverte que cette allégorie porté par Lancaster à la carrière aventureuse, dont l'apparence si séduisante se trouble à mesure qu'il enchaîne les traversées en apnée des "espaces aquatiques standardisés" (comme on dit aujourd'hui dans l'éducation nationale). J'ajoute à la liste des qualités de ce film à part, la sublime orchestration de Marvin Hamlisch.
quand on ne fait plus partie d'aucun cercle, la folie est peut-etre le dernier refuge...
@Princécranoir:
Nous sommes d'accord: c'est un film qui vaut de s'y plonger, à montrer dans les écoles de cinéma. Je te rejoins également sur la partition du maestro Hamlisch qui, de mémoire, ajoute encore à l'intensité de la conclusion. Il faut que je me décide à être plus attentif aux compositeurs de bandes originales, moi !
@CC Rider:
C'est très juste et le cinéma déborde d'exemples en tout genre. Un point pour vous !
J'aimerais voir ce film !
Je suis (presque) sûr qu'il te plairait, Pascale. Le climat qu'il développe est vraiment étrange. Quant à l'ami Burt, il m'a pleinement convaincu dans ce rôle.
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