Unique roman né de la plume d'Emily Brontë, Les hauts de Hurlevent est un tel classique de la littérature anglaise que, sorti en 1847, il a connu onze (!) adaptations filmées, cinéma ou télé. La première serait un film perdu de 1920, muet et signé Albert Victor Bramble. J'évoque aujourd'hui la dernière... à ce jour, oeuvre de la cinéaste britannique Andrea Arnold. C'est cette artiste, double lauréate du Prix du jury à Cannes, qui a su éveiller mon intérêt pour le long-métrage.
Premier constat: je suis vraiment satisfait. Les hauts de Hurlevent n'est pas un film facile, mais c'est un beau film. L'histoire racontée parait des plus typiques des écrits du 19ème: sur une lande désolée balayée par le vent et la pluie, un homme recueille un enfant abandonné, qu'il installe dans sa modeste masure, auprès de son fils aîné, de sa fille et d'une nourrice. Il le fait baptiser Heathcliff. Aussitôt, le nouveau venu rencontre la haine de son frère d'adoption. Méprisé d'abord, il parvient en revanche à susciter une sympathie relative à la demoiselle de la maisonnée, témoignage d'un respect bientôt chargé d'une certaine ambiguïté. En lui-même, cet argument très classique n'est pas forcément celui qui saura emballer le public des années 2010. C'est donc bel et bien la manière dont Andrea Arnold ose s'en emparer qui lui confère un aspect on ne peut plus fascinant.
Ceux qui ont lu le livre sont unanimes pour considérer ce formalisme comme tout à fait respectueux de l'esprit du texte originel. Concrètement, dans cette version récente, Les hauts de Hurlevent est ce qu'il est convenu d'appeler un film sensoriel. Sans qu'il soit laissé de côté ou même relégué au rang d'anecdote, le récit laisse vraiment toute sa place au cadre dans lequel il s'inscrit. Passif évidemment, le spectateur voit néanmoins nombre de ses sens sollicités par un décor ultra-présent, une photographie très travaillée dans un format presque carré et... l'absence totale de musique. Adhérer ou non à ce dispositif est un choix: d'aucuns trouveront peut-être le film un peu trop long, voire répétitif. Moi, je l'ai perçu comme une vraie proposition artistique, assez audacieuse d'ailleurs. J'ai aussi pris plaisir à y découvrir quelques très bons jeunes acteurs.
Les hauts de Hurlevent
Film britannique d'Andrea Arnold (2011)
Le cinéma contemplatif ne fait pas l'unanimité. Logique. Sincèrement, si vous cherchez à vous divertir, il y a mille autres films à découvrir avant celui-là. Je crois important d'ajouter que c'est l'une des plus belles adaptations de la littérature du 19ème que j'ai eu l’occasion de voir jusqu'à présent. Il me semble ardu de comparer avec un choix de cinéma différent. Allez, Bright star, peut-être...
Premier constat: je suis vraiment satisfait. Les hauts de Hurlevent n'est pas un film facile, mais c'est un beau film. L'histoire racontée parait des plus typiques des écrits du 19ème: sur une lande désolée balayée par le vent et la pluie, un homme recueille un enfant abandonné, qu'il installe dans sa modeste masure, auprès de son fils aîné, de sa fille et d'une nourrice. Il le fait baptiser Heathcliff. Aussitôt, le nouveau venu rencontre la haine de son frère d'adoption. Méprisé d'abord, il parvient en revanche à susciter une sympathie relative à la demoiselle de la maisonnée, témoignage d'un respect bientôt chargé d'une certaine ambiguïté. En lui-même, cet argument très classique n'est pas forcément celui qui saura emballer le public des années 2010. C'est donc bel et bien la manière dont Andrea Arnold ose s'en emparer qui lui confère un aspect on ne peut plus fascinant.
Ceux qui ont lu le livre sont unanimes pour considérer ce formalisme comme tout à fait respectueux de l'esprit du texte originel. Concrètement, dans cette version récente, Les hauts de Hurlevent est ce qu'il est convenu d'appeler un film sensoriel. Sans qu'il soit laissé de côté ou même relégué au rang d'anecdote, le récit laisse vraiment toute sa place au cadre dans lequel il s'inscrit. Passif évidemment, le spectateur voit néanmoins nombre de ses sens sollicités par un décor ultra-présent, une photographie très travaillée dans un format presque carré et... l'absence totale de musique. Adhérer ou non à ce dispositif est un choix: d'aucuns trouveront peut-être le film un peu trop long, voire répétitif. Moi, je l'ai perçu comme une vraie proposition artistique, assez audacieuse d'ailleurs. J'ai aussi pris plaisir à y découvrir quelques très bons jeunes acteurs.
Les hauts de Hurlevent
Film britannique d'Andrea Arnold (2011)
Le cinéma contemplatif ne fait pas l'unanimité. Logique. Sincèrement, si vous cherchez à vous divertir, il y a mille autres films à découvrir avant celui-là. Je crois important d'ajouter que c'est l'une des plus belles adaptations de la littérature du 19ème que j'ai eu l’occasion de voir jusqu'à présent. Il me semble ardu de comparer avec un choix de cinéma différent. Allez, Bright star, peut-être...
1 commentaire:
J'ai hâte de le voir celui-là ! Le roman est si difficile à transposer au cinéma, les personnages, l'ambiance, y sont tellement charismatiques... Tu me laisses de grands espoirs !
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