Je ne sais plus sur quel blog j'ai lu récemment un commentaire pertinent sur la distribution des films en France. Il me semble clair que La belle vie est passé plutôt inaperçu, même s'il est revenu primé de la Mostra vénitienne. En interview, le réalisateur confiait d'ailleurs combien il est difficile de débuter aujourd'hui au cinéma. Jean Denizot, né en 1979, signe pourtant ici un joli premier film.
La belle vie, c'est, à ce qu'ils croient, celle d'Yves, Pierre et Sylvain. Ensemble, le père et les deux fils se sont volontairement (?) coupés du monde après une séparation difficile avec la mère. Cela fait désormais plus d'une dizaine d'années que le trio est en cavale et vit modestement de la vente de produits maraîchers, un peu aidé aussi par quelques anonymes restés silencieux, compréhensifs et solidaires. Rocambolesque, ce point de départ scénaristique ? Pas vraiment. Romancée pour les besoins de la cause cinéma, l'histoire est réelle. Elle a conduit un homme à faire de la prison pour soustraction d'enfants - Wikipedia vous en parlera mieux que moi. Sur un écran géant, cette "anecdote" prend une force peu commune. Le film démarre au moment où, lassés de cette fuite permanente, les gamins devenus adolescents s'interrogent sur la possibilité d'un bonheur différent. De quoi remuer alors bien des émotions contradictoires...
J'ai dit que nous avions affaire à un joli film. J'insiste. Il faut savoir pardonner le léger manque de rythme qui, de temps à autre, alourdit le métrage. Pour un premier essai au format long, le résultat démontre une bonne maîtrise de la caméra. Si le montage demeure d'une souplesse assez ordinaire, la photo, elle, s'avère très soignée. Le réalisateur explique avoir voulu les rendre les lieux reconnaissables et leur donner dans le même temps une allure quasi-mythologique. Pari gagné: contreforts des Pyrénées et vallée de la Loire se révèlent majestueux et propices à l'évasion... à tous les sens du terme. D'inspiration country, la bande originale invite elle aussi au voyage. Aurez-vous envie de découvrir La belle vie ? C'est de Pierre, le fils cadet, que le titre est repris, un peu avant la fin du film et sur le ton de l'ironie. Je passe sur quelques invraisemblances. Le dernier plan est saisissant, sans parti pris. Chacun reste libre de juger... ou pas.
La belle vie
Film français de Jean Denizot (2014)
Deux mois après sa sortie, j'étais seul dans la petite salle d'un cinéma de quartier pour découvrir le film, en fin d'après-midi. J'en suis sorti content. Sans explosion de violence, cette histoire a quelques points communs avec celle de Mud - Sur les rives du Mississippi, appréciée en 2013. Enfant du Cher, Jean Denizot se reconnaît dans ce cinéma américain. Il a composé lui aussi un saisissant portrait d'adolescent.
La belle vie, c'est, à ce qu'ils croient, celle d'Yves, Pierre et Sylvain. Ensemble, le père et les deux fils se sont volontairement (?) coupés du monde après une séparation difficile avec la mère. Cela fait désormais plus d'une dizaine d'années que le trio est en cavale et vit modestement de la vente de produits maraîchers, un peu aidé aussi par quelques anonymes restés silencieux, compréhensifs et solidaires. Rocambolesque, ce point de départ scénaristique ? Pas vraiment. Romancée pour les besoins de la cause cinéma, l'histoire est réelle. Elle a conduit un homme à faire de la prison pour soustraction d'enfants - Wikipedia vous en parlera mieux que moi. Sur un écran géant, cette "anecdote" prend une force peu commune. Le film démarre au moment où, lassés de cette fuite permanente, les gamins devenus adolescents s'interrogent sur la possibilité d'un bonheur différent. De quoi remuer alors bien des émotions contradictoires...
J'ai dit que nous avions affaire à un joli film. J'insiste. Il faut savoir pardonner le léger manque de rythme qui, de temps à autre, alourdit le métrage. Pour un premier essai au format long, le résultat démontre une bonne maîtrise de la caméra. Si le montage demeure d'une souplesse assez ordinaire, la photo, elle, s'avère très soignée. Le réalisateur explique avoir voulu les rendre les lieux reconnaissables et leur donner dans le même temps une allure quasi-mythologique. Pari gagné: contreforts des Pyrénées et vallée de la Loire se révèlent majestueux et propices à l'évasion... à tous les sens du terme. D'inspiration country, la bande originale invite elle aussi au voyage. Aurez-vous envie de découvrir La belle vie ? C'est de Pierre, le fils cadet, que le titre est repris, un peu avant la fin du film et sur le ton de l'ironie. Je passe sur quelques invraisemblances. Le dernier plan est saisissant, sans parti pris. Chacun reste libre de juger... ou pas.
La belle vie
Film français de Jean Denizot (2014)
Deux mois après sa sortie, j'étais seul dans la petite salle d'un cinéma de quartier pour découvrir le film, en fin d'après-midi. J'en suis sorti content. Sans explosion de violence, cette histoire a quelques points communs avec celle de Mud - Sur les rives du Mississippi, appréciée en 2013. Enfant du Cher, Jean Denizot se reconnaît dans ce cinéma américain. Il a composé lui aussi un saisissant portrait d'adolescent.
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