Chères lectrices, je m'adresse prioritairement à vous aujourd'hui. C'est la Journée de la femme demain, n'est-ce pas ? Une opportunité d'au moins prendre acte du chemin encore à parcourir pour l'égalité entre les sexes, en France comme ailleurs. Je ne vais pas transformer ce blog en chronique politique, mais c'est bien en pensant à ce samedi symbolique que j'ai regardé Tess, onzième film de Roman Polanski. J'admets d'ailleurs que ce choix pourra choquer eu égard aux démêlés judiciaires du cinéaste. Bref... j'aimerais ne parler ici que de cinéma.
Tess, donc. Le film m'a semblé une adaptation cinéma d'un classique de la littérature du 19ème, du genre de ceux qui me rebutaient tant, quand j'étais ado et quand l'école m'obligeait à les lire. Les temps changent ! Même si j'en ai encore beaucoup à découvrir, j'aime désormais cette littérature et surtout la manière dont elle emploie notre si belle langue française. Les costumes du septième art ont fait le reste: bien qu'il dure trois heures, jamais le film ne m'a paru long. Je me suis au contraire passionné pour cette histoire. Son personnage principal est la fille aînée d'un couple de paysans, dans l'Angleterre d'avant la révolution industrielle. Quand son père apprend du pasteur local qu'il pourraît être le lointain descendant d'une famille noble réputée disparue, il charge Tess de réclamer ce qu'il croit lui être dû aux châtelains des environs. La jeune fille regimbe, mais obéit finalement. C'est la première des péripéties d'une vie de malheur(s).
Tout n'est pourtant pas malheureux, dans Tess, le film. Je dirais plutôt que tout est désespéré: le bonheur existe, mais sous la forme de plaisirs éphémères ou réservés à une élite sociale. Il s'agit bien ici pour Roman Polanski, réalisateur cinéma des 20ème et 21ème siècle, d'adapter... un classique de la littérature du 19ème. Le travail accompli est dédié à Sharon Tate, sa femme, assassinée dix ans auparavant et, qui, paraît-il, lui avait soufflé le projet. Le résultat est d'une éblouissante beauté, à l'image de Nastassja Kinski, la fille de Klaus, dans le rôle-titre. Je trouve normal qu'en son temps, le film ait reçu à la fois le César et l'Oscar de la meilleure photographie. Chaque plan est un tableau en mouvement, une pure merveille graphique. L'intrigue, elle, reste très classique, mais c'est loin d'être un défaut à mes yeux: César du meilleur film 1980 mérité, dirais-je. 35 ans seront bientôt passés, mais je me suis franchement ré-ga-lé !
Tess
Film franco-britannique de Roman Polanski (1979)
Le long-métrage apparaît comme l'un des plus atypiques de la carrière du réalisateur. Difficile pour moi qui suis encore loin d'avoir tout vu de le rapprocher d'un autre. Maintenant, si, comme moi, vous aimez les grandes fresques romantico-dramatiques, je vous recommande vivement le Bright star de Jane Campion. D'autres bons plans, vous ?
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Mon dernier bon plan à moi...
Il consiste bien entendu à vous orienter vers les blogs des copains. Aujourd'hui: "L'oeil sur l'écran" et "Mon cinéma, jour après jour".
Tess, donc. Le film m'a semblé une adaptation cinéma d'un classique de la littérature du 19ème, du genre de ceux qui me rebutaient tant, quand j'étais ado et quand l'école m'obligeait à les lire. Les temps changent ! Même si j'en ai encore beaucoup à découvrir, j'aime désormais cette littérature et surtout la manière dont elle emploie notre si belle langue française. Les costumes du septième art ont fait le reste: bien qu'il dure trois heures, jamais le film ne m'a paru long. Je me suis au contraire passionné pour cette histoire. Son personnage principal est la fille aînée d'un couple de paysans, dans l'Angleterre d'avant la révolution industrielle. Quand son père apprend du pasteur local qu'il pourraît être le lointain descendant d'une famille noble réputée disparue, il charge Tess de réclamer ce qu'il croit lui être dû aux châtelains des environs. La jeune fille regimbe, mais obéit finalement. C'est la première des péripéties d'une vie de malheur(s).
Tout n'est pourtant pas malheureux, dans Tess, le film. Je dirais plutôt que tout est désespéré: le bonheur existe, mais sous la forme de plaisirs éphémères ou réservés à une élite sociale. Il s'agit bien ici pour Roman Polanski, réalisateur cinéma des 20ème et 21ème siècle, d'adapter... un classique de la littérature du 19ème. Le travail accompli est dédié à Sharon Tate, sa femme, assassinée dix ans auparavant et, qui, paraît-il, lui avait soufflé le projet. Le résultat est d'une éblouissante beauté, à l'image de Nastassja Kinski, la fille de Klaus, dans le rôle-titre. Je trouve normal qu'en son temps, le film ait reçu à la fois le César et l'Oscar de la meilleure photographie. Chaque plan est un tableau en mouvement, une pure merveille graphique. L'intrigue, elle, reste très classique, mais c'est loin d'être un défaut à mes yeux: César du meilleur film 1980 mérité, dirais-je. 35 ans seront bientôt passés, mais je me suis franchement ré-ga-lé !
Tess
Film franco-britannique de Roman Polanski (1979)
Le long-métrage apparaît comme l'un des plus atypiques de la carrière du réalisateur. Difficile pour moi qui suis encore loin d'avoir tout vu de le rapprocher d'un autre. Maintenant, si, comme moi, vous aimez les grandes fresques romantico-dramatiques, je vous recommande vivement le Bright star de Jane Campion. D'autres bons plans, vous ?
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Mon dernier bon plan à moi...
Il consiste bien entendu à vous orienter vers les blogs des copains. Aujourd'hui: "L'oeil sur l'écran" et "Mon cinéma, jour après jour".
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