jeudi 3 octobre 2013

En attendant Adèle...

J'aurai écrit cette chronique depuis un petit mois environ au moment où elle apparaîtra sur le blog. J'avais même pensé reparler plus vite de La vie d'Adèle, récit d'amour lesbien et Palme d'or 2013, en salles mercredi prochain. J'ai retenu ma plume sans trop savoir pourquoi. J'ai vu neuf des treize Palmes précédentes, dont toutes celles qui sont sorties depuis 2009. Des quatre qu'il me faut découvrir encore, j'en ai trois dans ma collection. Pourtant, cette fois, c'est un fait: j'y vais presque à reculons. A priori négatif que je ne parviens pas à occulter.

Pour positiver et y aller quand même, je me dis que La vie d'Adèle fera mieux que compléter ma connaissance des palmarès cannois. Avant toute autre considération, il me permettra au moins de faire connaissance avec une jeune actrice, Adèle Exarchopoulos, 19 ans, quelques apparitions furtives et un premier grand rôle ici. Révélation de l'année ? Je dois à l'honnêteté de dire que la demoiselle m'a paru quelque peu hystérique sur les quelques plateaux télé où j'ai eu l'occasion de l'écouter. J'ai mis ça sur le compte de son excitation légitime à atteindre si vite une consécration XXL. Être le personnage principal d'une Palme d'or décernée à l'unanimité (!) d'un jury présidé par Steven Spielberg, ça doit avoir un côté grisant. Je peux comprendre cette douce euphorie. Un malaise demeure toutefois.

Il faut dire qu'aussitôt après les embrassades cannoises, l'ambiance générale autour du film s'est vite alourdie: des membres de l'équipe technique se sont plaints des très mauvaises conditions de travail dictées par le réalisateur, Abdellatif Kechiche. La profession entière étant sous la pression d'une remise en question de sa convention collective, l'affaire a fait du tort à un film fêté comme représentant de l'exception culturelle à la française. En septembre, ce sont ensuite les actrices qui ont apporté de l'eau à ce moulin de reproches. Sincèrement, je n'ai ni enquêté, ni cherché à en savoir plus. J'ai fini par me dire que je jugerai d'abord le long-métrage pour lui-même. J'espère laisser mes mauvaises ondes à l'entrée de la salle. La vie d'Adèle dure presque trois heures: j'en reparlerai après l'avoir vu.   

1 commentaire:

ChonchonAelezig a dit…

J'ai trouvé cette polémique désastreuse... Evidemment, on n'était pas sur le plateau pour voir ce qui se passait, mais a priori aucune actrice ne s'était plainte d'Abdel avant. Il est très exigeant, on le sait. J'ai davantage l'impression de voir deux petites nanas qui crachent dans la soupe... J'adore ce que fait ce metteur en scène et j'ai hâte de voir son film. Par contre j'ai toujours trouvé Léa Seydoux plutôt mauvaise ; et quant à la petite jeune, comme tu dis, elle fait un peu hystérique sur les plateaux télé. Donc encore une fois, je laisse le bénéfice du doute à Abdel et espérons que tout ça va se calmer !