vendredi 27 juin 2008

Une loufoquerie tzigane

Plus foutraque tu meurs ! Est-ce que tous les films d'Emir Kusturica sont aussi déjantés ? Il faudrait certainement que j'en vois d'autres pour me faire une opinion. Je n'écarte pas l'idée a priori. Hier, avant d'en lancer un nouveau sur ma platine DVD, je m'attendais d'ailleurs à "plonger" dans une histoire farfelue, mélangeant allègrement le burlesque, l'onirique et le grand n'importe quoi, peut-être même assaisonné d'un soupçon de tragique. Je n'ai été ni déçu, ni surpris. Chat noir chat blanc fête peut-être ses dix ans cette année: il n'en a rien perdu de sa vitalité ! Quelle explosion que ce film ! Il paraît qu'on appelle Kusturica le Fellini des Carpates. Pour le peu que je connais du réalisateur italien, la comparaison me paraît osée, mais juste. Autre impression à confirmer par d'autres films...

Commençons, si possible, par "décortiquer" Chat noir chat blanc. L'histoire part tellement dans tous les sens qu'il est bien difficile de la résumer. Pour une fois, il faut reconnaître que la boîte du DVD annonçait plutôt bien la couleur. Imaginez un groupe de gitans. Garçon attachant, Matko est aussi certainement l'un des plus minables. Afin de s'assurer une fortune facile, il pense pouvoir détourner un train rempli d'essence, sans doute pour en faire profiter quelque margoulin de ses amis. Le problème de Matko, c'est qu'il ne sait pas s'entourer et que, faute de correctement monter son soi-disant gros coup, il se fait endormir par Dadan, plus malin que lui, plus fou aussi, et donc beaucoup plus dangereux...

Evidemment, quand on fraye avec des truands plus roublards que soi, il arrive toujours un moment où il faut passer à la caisse et payer les pots cassés. C'est ce que Matko va apprendre à ses dépens et (presque) à ceux de son fils, Zare, marié de force à Afrodita, alias Coccinelle ou Gnomette, la soeur naine de Dadan. Si, avec tout ça, vous n'avez pas encore compris que Chat noir chat blanc part en vrille plus souvent qu'à son tour, c'est que vous n'avez pas d'imagination ! Et quelque part, ça tombe bien, car Kusturica, lui, en a à revendre ! Attention délire: il faut savoir rentrer dans l'histoire de ce film pour l'apprécier à sa juste valeur. Apparemment, de ce que j'ai lu ici et là, beaucoup de gens y sont parvenus. Personnellement, je vous conseillerai au moins d'essayer.

1 commentaire:

Stéphane a dit…

Mon Kusturica préféré (de ceux que j' ai vu), ça part effectivement dans tous les sens pour notre plus grand plaisir.
Par contre l'ami c'est planté sévèrement avec ses deux derniers films :(