lundi 2 décembre 2024

La révolution saucisse

Tiens... je crois que c'est la première fois que j'illustre une chronique avec une photo de Paul Préboist. Le billet que j'ai mis en ligne samedi aurait pu l'utiliser et devenir un diptyque, sachant que Michel Serrault et Jean Poiret figurent aussi au casting de mon film du jour, un nanar des années 1980: Liberté, égalité, choucroute. Tout un programme !

Deux heures moins le quart avant Jésus-Christ
, son film précédent, avait attiré un peu plus de 4,6 millions de spectateurs dans les salles. C'est pourquoi Jean Yanne, quinqua audacieux, disposait d'un budget confortable pour écrire et tourner sa drôle de parodie révolutionnaire avec quelques-unes des plus grandes stars - féminines et masculines - de l'époque. La caméra remonte le temps jusqu'au printemps de 1789 et, au milieu des figures historiques, invente un prince de Bagdad venu à Paris pour découvrir une invention prometteuse: la guillotine ! Tout cela n'est bien sûr pas très sérieux (et pas très rigolo non plus). On comprend vite que le réalisateur avait quelques comptes à régler avec la gauche de Mitterrand, mais en 2024, ses vannes font flop. Notez bien qu'à sa sortie, le film n'était pas rentré dans ses frais. Jean Yanne s'en relèverait, poursuivant ensuite sa carrière d'acteur jusqu'à sa mort, en 2003. Ce dont j'aurai donc l'occasion de reparler...

Liberté, égalité, choucroute
Film français de Jean Yanne (1985)

Deux étoiles: l'une pour saluer l'idée de départ, l'autre pour la kyrielle de grands noms investis dans cette périlleuse entreprise comique. Croyez bien que c'est généreux de ma part - et de la leur, également. Vous dites vouloir d'une révolution ? Je suis sûr que d'autres films pourraient vous plaire: Les adieux à la reine, Un peuple et son roi ou, à la rigueur, Marie-Antoinette. Jetez aussi un oeil à Lady Oscar !

2 commentaires:

Pascale a dit…

Je pense l'avoir vu à l'époque car j'avais bien aimé (mais sans plus) le précédent et que j'appréciais Jean Yanne mais jamais je ne reverrai ce machin. Ce serait comme de me dire de voir les Charlots :-)))

Martin a dit…

Je vois l'genre...