Aki Kaurismäki est sans doute le plus connu (et/ou le plus apprécié ?) en France des réalisateurs finlandais. J'ai vu récemment un septième de ses films: Les lumières du faubourg - traduction fidèle du titre original finnois. J'y ai retrouvé son style caractéristique. Son intérêt aussi et sa réelle empathie pour les classes sociales dites modestes...
Concrètement, le récit tourne ici autour de Koistinen, un trentenaire employé comme vigile par une société de gardiennage. On découvre qu'il vit très seul, méprisé ou ignoré par ses quelques collègues. Ambitieux malgré tout, il ne se rend pas compte de l'affection sincère que lui porte l'unique femme de son entourage, patronne du snack ambulant qu'il fréquente parfois pour manger un morceau ou boire quelque chose avant de rentrer chez lui. Soudain, une autre femme entre ouvertement dans sa vie et Koistinen croit en un avenir coloré. Pourtant, la demoiselle est glaciale ! Je vous laisse découvrir seuls tout ce que cette étrange idylle supposée va véritablement changer...
Face à d'autres oeuvres du même auteur, Les lumières du faubourg semble dépourvu d'humour: c'est un film assez amer. Je suis sensible à sa façon très kaurismäkienne d'imbriquer des éléments d'intrigue "réalistes" à un regard poétique (et cette fois désabusé) sur la vie. Koistinen a l'air d'un héros tragique, mais n'en est pas tout à fait un. La caméra le sublime: au-delà du fond, les choix de forme adoptés pour ce long-métrage créent un léger décalage avec la réalité sordide de ce que pourrait être l'existence dans les quartiers populaires d'Helsinki. Je ne vois pas le film comme un pamphlet politique déguisé, mais on peut m'affirmer le contraire sans que je m'offusque. D'aucuns ont dit regretter que notre ami Aki tourne un peu en rond autour des mêmes idées et manières de les présenter. C'est possible. Pour moi, c'est la caractéristique de sa ligne d'auteur, simplement. Autant l'admettre: ma curiosité pour ce réalisateur n'est pas assouvie.
Les lumières du faubourg
Film finlandais d'Aki Kaurismäki (2006)
Un mélange de noirceur et de profonde humanité: détonnant cocktail ! Difficile de comparer le Finlandais à un autre réalisateur: lui-même dit de ce film qu'il s'inscrit dans une "Trilogie des perdants". Les opus précédents ? Au loin s'en vont les nuages et L'homme sans passé. Parmi ses références: Godard et Fassbinder. On est loin des films sociaux britanniques à la Ken Loach ! J'y vois un peu de poésie, oui...
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Pour conclure, je vous suggère d'aller lire d'autres avis...
En remontant le fil du Web, vous trouverez ceux de Strum et de Lui.
Concrètement, le récit tourne ici autour de Koistinen, un trentenaire employé comme vigile par une société de gardiennage. On découvre qu'il vit très seul, méprisé ou ignoré par ses quelques collègues. Ambitieux malgré tout, il ne se rend pas compte de l'affection sincère que lui porte l'unique femme de son entourage, patronne du snack ambulant qu'il fréquente parfois pour manger un morceau ou boire quelque chose avant de rentrer chez lui. Soudain, une autre femme entre ouvertement dans sa vie et Koistinen croit en un avenir coloré. Pourtant, la demoiselle est glaciale ! Je vous laisse découvrir seuls tout ce que cette étrange idylle supposée va véritablement changer...
Face à d'autres oeuvres du même auteur, Les lumières du faubourg semble dépourvu d'humour: c'est un film assez amer. Je suis sensible à sa façon très kaurismäkienne d'imbriquer des éléments d'intrigue "réalistes" à un regard poétique (et cette fois désabusé) sur la vie. Koistinen a l'air d'un héros tragique, mais n'en est pas tout à fait un. La caméra le sublime: au-delà du fond, les choix de forme adoptés pour ce long-métrage créent un léger décalage avec la réalité sordide de ce que pourrait être l'existence dans les quartiers populaires d'Helsinki. Je ne vois pas le film comme un pamphlet politique déguisé, mais on peut m'affirmer le contraire sans que je m'offusque. D'aucuns ont dit regretter que notre ami Aki tourne un peu en rond autour des mêmes idées et manières de les présenter. C'est possible. Pour moi, c'est la caractéristique de sa ligne d'auteur, simplement. Autant l'admettre: ma curiosité pour ce réalisateur n'est pas assouvie.
Les lumières du faubourg
Film finlandais d'Aki Kaurismäki (2006)
Un mélange de noirceur et de profonde humanité: détonnant cocktail ! Difficile de comparer le Finlandais à un autre réalisateur: lui-même dit de ce film qu'il s'inscrit dans une "Trilogie des perdants". Les opus précédents ? Au loin s'en vont les nuages et L'homme sans passé. Parmi ses références: Godard et Fassbinder. On est loin des films sociaux britanniques à la Ken Loach ! J'y vois un peu de poésie, oui...
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Pour conclure, je vous suggère d'aller lire d'autres avis...
En remontant le fil du Web, vous trouverez ceux de Strum et de Lui.
4 commentaires:
Je ne cours pas après ce cinéma dépressif malgré ses moments punks. Pourtant je vois des films tristes, durs, violents.... mais là je reste souvent à l'extérieur.
Et la poésie, je na sais toujours pas ce que c'est, à part des poèmes.
Kaurismaki : un grand cinéaste dont les films aux beaux sentiments (pas du tout dépressifs Pascale !) me rendent heureux ! Je viens d'ailleurs de parler de son magnifique Homme son passé. Ce film-là est un de ses plus sombres, mais reste bien beau. Merci pour le lien Martin.
@Pascale:
Pour moi, ce film dur n'est ni dépressif, ni désespéré. Je vois même une note d'espoir à la fin. Mais c'est sûr que ce n'est pas le cinéma le plus rigolo qui soit...
@Strum:
100% d'accord avec toi. Et pas d'quoi pour le lien.
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