samedi 29 mai 2021

Seigneurs des anneaux

La crise sanitaire actuelle aura-t-elle des répercussions sur les Jeux olympiques prévus à Paris en 2024 ? Je l'ignore, mais notre capitale était déjà la ville d'accueil choisie pour l'événement un siècle plus tôt. Les chariots de feu nous ramènent donc dans la France des années folles pour rencontrer la délégation britannique. Chauvins, s'abstenir !

Contrairement aux athlètes, n'allons pas trop vite: c'est dans la cour d'une grande université anglaise que le film "décolle". Tout en prenant quelques libertés avec les faits historiques, le scénario nous immerge d'emblée dans un univers de gentlemen en devenir, pour qui le sport est une activité régulière, indispensable et sublimée par les valeurs de la pratique amateur. Tout cela n'empêche pas ces garçons bien nés d'avoir l'ambition de briller sur les circuits internationaux naissants. D'autres en partagent l'envie: Les chariots de feu orientent leur récit sur l'un des plus illustres, un jeune Écossais transcendé par sa foi chrétienne - ce qui ne sera pas sans conséquence sur son parcours. Bref... une fois posé son décor, le film déroule un biopic à visages multiples plutôt convenu, mais pas inintéressant, deux heures durant.

Quatre Oscars - dont ceux du meilleur film et du meilleur scénario original - vinrent couronner ces efforts méritoires. Je tiens à ajouter que c'est pour sa musique, elle aussi statufiée, que le long-métrage est connu: écrite pour l'occasion, elle est l'oeuvre d'un compositeur grec, Evángelos Odysséas Papathanassíou, alias Vangelis. Une scène d'entraînement sur une plage découverte par la marée basse confirme que Les chariots de feu sera donc un film épique... ou ne sera pas. Quarante ans après, je fais ce constat: en France, il n'avait connu qu'un succès limité, n'attirant qu'un peu plus de 310.000 spectateurs pour échouer à une très anonyme 102ème place de notre box-office national. C'est cependant sans le moindre ennui que je l'ai découvert. Une preuve que son charme vintage peut encore faire son petit effet !

Les chariots de feu
Film britannique de Hugh Hudson (1981)

Un peu old school dans la forme, mais malgré tout réussi: le film porte bien son âge, pas si avancé que ça, en réalité. Quatre étoiles enthousiastes, donc, et en oubliant qu'il reste assurément fort sage. Rayon feel good movies, Eddie the Eagle l'était également. Le sport olympique est nettement moins valorisé dans le rude Foxcatcher. Dont acte: vous choisirez peut-être d'en rire avec À nous la victoire !

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Je vous ai dit que les images du film étaient belles ?

Vous en aurez un aperçu bien plus détaillé du côté de chez Ideyvonne.

4 commentaires:

princecranoir a dit…

Un film qu'il me faut revoir.
Chapeau le sous-titre !

Martin a dit…

Merci.
Et je te conseille de le revoir, en effet. C'est un beau film, plein d'humanité !

Pascale a dit…

Je l'avais vu à sa sortie. J'avais aimé. Là, je n'ai pas tenu jusqu'au bout.
Et cette musique envahissante qui m'avait tans plu : insupportable.

Martin a dit…

Ah bon ? Moi, c'est passé sans problème. Sans doute parce que c'est grosse modo ce que j'attendais d'un film des années 80.