"Enfant du soleil / Ton destin est sans pareil / L'aventure t'appelle. N'attends pas et cours vers elle". Si vous n'aviez qu'une dizaine d'années en 1982-1983, il est fort possible que ses paroles résonnent dans votre esprit. Le manga Les cités d'or a rendu l'Eldorado familier à nombre de gosses de ma génération. Et moi ? Je ne l'ai jamais vu...
Cette ouverture en forme de trompe-l'oeil pour vous parler aujourd'hui d'un autre "dessin animé", récent celui-là: Pachamama. Ce joli film d'animation nous conduit tout droit vers l'un des lointains territoires d'Amérique du Sud, au 16ème siècle, sous l'autorité d'un chef inca. L'occasion de faire connaissance avec Tepulpaï et Naïra, deux enfants que la communauté des "grands" de leur village andin doit admettre en son sein, juste après leur participation à un rituel de passage. Dans ce monde harmonieux, ils se doivent d'être dignes d'une divinité nourricière, en lui offrant sans hésiter ce qu'ils ont de plus précieux. Présentée ainsi, la tradition semble brutale, mais le film ne l'est pas. Au contraire, il donne de la vie des gens modestes une image colorée et joyeuse, soulignant que la nature rend au centuple les attentions que les hommes peuvent avoir pour elle. Idéalisme ? Sans nul doute. Destiné aux jeunes générations, le message reste toutefois justifié...
Bien qu'assez doux dans son ensemble, Pachamama a aussi une part de noirceur. Au cours du récit, les deux petits héros croisent la route d'êtres malfaisants, parmi lesquels une troupe de vils conquistadors fraîchement débarqués de leurs vaisseaux. Je me dis que les images dessinées atténuent probablement la violence de leurs exactions et, du même coup, la crainte que de jeunes enfants pourraient ressentir devant pareil spectacle. Pour ce qui est des adultes, la leçon d'histoire n'est pas inutile - et ce d'autant qu'elle est délivrée dans un film français et francophone, certes, mais dont l'auteur est de nationalité argentine. Bon... je vous rassure: tout cela n'est pas sentencieux. Pour preuve, au plaisir visuel s'associe celui du son, avec une musique originale de grande qualité (signée d'un dénommé Pierre Hamon). Résultat: on découvre un bel hommage aux peuples précolombiens. Est-il historiquement fondé ? J'avoue que je ne m'en suis pas soucié...
Pachamama
Film français de Juan Antin (2018)
Un programme familial: je pense qu'il peut favoriser un joli dialogue entre les générations, pour peu qu'on s'intéresse un peu à son sujet. Autre option: se contenter du "bon divertissement" - c'est déjà bien. Je vais être clair: j'ai préféré Le garçon et le monde, qui parle aussi de l'Amérique du Sud, du Brésil pour être précis... mais d'aujourd'hui. NB: sauf oubli, je n'ai vu aucun autre film d'animation sud-américain !
Cette ouverture en forme de trompe-l'oeil pour vous parler aujourd'hui d'un autre "dessin animé", récent celui-là: Pachamama. Ce joli film d'animation nous conduit tout droit vers l'un des lointains territoires d'Amérique du Sud, au 16ème siècle, sous l'autorité d'un chef inca. L'occasion de faire connaissance avec Tepulpaï et Naïra, deux enfants que la communauté des "grands" de leur village andin doit admettre en son sein, juste après leur participation à un rituel de passage. Dans ce monde harmonieux, ils se doivent d'être dignes d'une divinité nourricière, en lui offrant sans hésiter ce qu'ils ont de plus précieux. Présentée ainsi, la tradition semble brutale, mais le film ne l'est pas. Au contraire, il donne de la vie des gens modestes une image colorée et joyeuse, soulignant que la nature rend au centuple les attentions que les hommes peuvent avoir pour elle. Idéalisme ? Sans nul doute. Destiné aux jeunes générations, le message reste toutefois justifié...
Bien qu'assez doux dans son ensemble, Pachamama a aussi une part de noirceur. Au cours du récit, les deux petits héros croisent la route d'êtres malfaisants, parmi lesquels une troupe de vils conquistadors fraîchement débarqués de leurs vaisseaux. Je me dis que les images dessinées atténuent probablement la violence de leurs exactions et, du même coup, la crainte que de jeunes enfants pourraient ressentir devant pareil spectacle. Pour ce qui est des adultes, la leçon d'histoire n'est pas inutile - et ce d'autant qu'elle est délivrée dans un film français et francophone, certes, mais dont l'auteur est de nationalité argentine. Bon... je vous rassure: tout cela n'est pas sentencieux. Pour preuve, au plaisir visuel s'associe celui du son, avec une musique originale de grande qualité (signée d'un dénommé Pierre Hamon). Résultat: on découvre un bel hommage aux peuples précolombiens. Est-il historiquement fondé ? J'avoue que je ne m'en suis pas soucié...
Pachamama
Film français de Juan Antin (2018)
Un programme familial: je pense qu'il peut favoriser un joli dialogue entre les générations, pour peu qu'on s'intéresse un peu à son sujet. Autre option: se contenter du "bon divertissement" - c'est déjà bien. Je vais être clair: j'ai préféré Le garçon et le monde, qui parle aussi de l'Amérique du Sud, du Brésil pour être précis... mais d'aujourd'hui. NB: sauf oubli, je n'ai vu aucun autre film d'animation sud-américain !
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