Vous le savez, bien évidemment: c'est en quête de richesses infinies qu'au 16ème siècle, des aventuriers espagnols ont traversé les mers jusqu'en Amérique. Dans Oro - La cité perdue, une quarantaine d'entre eux arpentent la jungle amazonienne sans rien avoir trouvé. Ce qui a constitué pour moi le début d'une promesse de film épique...
La caméra se pose au coeur d'une troupe déjà largement divisée. L'autorité du chef légitime est vraiment déclinante: le vieil homme est venu avec sa femme. Ses soldats imaginent qu'elle profite donc d'un régime de faveur - ce qui n'est pas tout à fait inexact, d'ailleurs. Et s'il n'y avait que cela ! Les Européens égarés se frottent à un milieu hostile et sont menacés par la faim, les maladies, les bêtes sauvages et les autochtones, plus habiles qu'eux à se fondre dans le décor. Voilà... vous n'êtes pas surpris ? C'est logique: Oro - La cité perdue n'a rien de vraiment surprenant. Et, pire, l'ensemble des personnages paraît issu du même moule. Ce qui est plus frustrant qu'autre chose...
Les trop rares plans larges (comme celui de mon image ci-dessus) s'avèrent insuffisants à apporter une vraie respiration. Seule la fin montre autre chose que de la forêt, mais... je ne vous dirai pas quoi. Avant d'en arriver là, que de redondances ! Le jeu de massacre attendu s'éternise et n'a de fait pas grand-chose à dire sur l'attitude des conquistadors, si ce n'est qu'elle était vraiment pathétique. Difficile de s'attacher à eux dans ces conditions. J'ai l'impression qu'Oro - La cité perdue est bel et bien passé à côté de son sujet. Heureusement, il reste d'assez belles images et 2-3 séquences cruelles et fortes, mais ça ne vole pas bien haut. Les distributeurs français ont zappé le film: chez nous, il est sorti en direct to video. Bon, je ne suis pas vraiment sûr qu'il ait mieux marché en Espagne...
Oro - La cité perdue
Film espagnol de Agustín Díaz Yanes (2017)
J'enfonce le clou: les amoureux des civilisations précolombiennes peuvent passer leur chemin. Il existe de meilleures façons d'espérer découvrir Teziutlàn: revoir Aguirre, la colère de Dieu, par exemple. Sinon, deux bons gros siècles plus tard, il y a aussi The lost city of Z. Ou alors, dans un tout autre registre, Terrible jungle, le film récent auquel j'ai emprunté son titre, et La route d'Eldorado rayon animés !
La caméra se pose au coeur d'une troupe déjà largement divisée. L'autorité du chef légitime est vraiment déclinante: le vieil homme est venu avec sa femme. Ses soldats imaginent qu'elle profite donc d'un régime de faveur - ce qui n'est pas tout à fait inexact, d'ailleurs. Et s'il n'y avait que cela ! Les Européens égarés se frottent à un milieu hostile et sont menacés par la faim, les maladies, les bêtes sauvages et les autochtones, plus habiles qu'eux à se fondre dans le décor. Voilà... vous n'êtes pas surpris ? C'est logique: Oro - La cité perdue n'a rien de vraiment surprenant. Et, pire, l'ensemble des personnages paraît issu du même moule. Ce qui est plus frustrant qu'autre chose...
Les trop rares plans larges (comme celui de mon image ci-dessus) s'avèrent insuffisants à apporter une vraie respiration. Seule la fin montre autre chose que de la forêt, mais... je ne vous dirai pas quoi. Avant d'en arriver là, que de redondances ! Le jeu de massacre attendu s'éternise et n'a de fait pas grand-chose à dire sur l'attitude des conquistadors, si ce n'est qu'elle était vraiment pathétique. Difficile de s'attacher à eux dans ces conditions. J'ai l'impression qu'Oro - La cité perdue est bel et bien passé à côté de son sujet. Heureusement, il reste d'assez belles images et 2-3 séquences cruelles et fortes, mais ça ne vole pas bien haut. Les distributeurs français ont zappé le film: chez nous, il est sorti en direct to video. Bon, je ne suis pas vraiment sûr qu'il ait mieux marché en Espagne...
Oro - La cité perdue
Film espagnol de Agustín Díaz Yanes (2017)
J'enfonce le clou: les amoureux des civilisations précolombiennes peuvent passer leur chemin. Il existe de meilleures façons d'espérer découvrir Teziutlàn: revoir Aguirre, la colère de Dieu, par exemple. Sinon, deux bons gros siècles plus tard, il y a aussi The lost city of Z. Ou alors, dans un tout autre registre, Terrible jungle, le film récent auquel j'ai emprunté son titre, et La route d'Eldorado rayon animés !
4 commentaires:
La vision hollywoodienne de 1947 sur le sujet, même s'il elle peut paraître un peu manichéenne aujourd'hui, reste digne d’intérêt.
« Capitaine de Castille » d'Henri King avec un Tyrone Power en noble castillan fuyant l'inquisition et rejoignant Hermann Cortés (joué un César Romero dans un de ces meilleurs rôles ) dans sa conquête du Mexique , nous offre 2 heures d'aventures en Technicolor ou le souffle épique qui l'anime mérite le détour.
Et bien tu ne donnes pas envie.
The lost city of Z reste indépassable pour le moment.
@CC Rider:
"Capitaine de Castille" ? Je prends. J'ai le DVD qui traîne dans un coin. On en reparlera.
@Pascale:
Je sais bien et j'en suis désolé, mais ce film ne m'a vraiment pas emballé.
Il adapte pourtant une nouvelle d'Arturo Perez-Reverte et on pouvait attendre mieux.
Je rappelle que le même réalisateur avait déjà signé une adaptation de "Capitaine Alatriste".
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